Jeune et jolie, Heather Newman chante le blues et la soul. Originaire d'Omaha, elle illumine la scène musicale de Kansas City, depuis quelques années. C’était la bassiste du backing group de l’ex-TUF, Nick Schnebelen, une figure marquante de la scène blues, qui sévit sur la rive droite du Missouri. Elle est d’ailleurs créditée sur l'album "Live at Knuckelhead's Vol 1" de Nick. Elle a donc décidé de voler de ses propres ailes et s’est entourée d’un band, réunissant le guitariste Keith Ladd, le claviériste Ryan Flemmer et le batteur/guitariste Cole Dillingham. Sur "Burn me alive", elle signe les 12 titres.
Blues/rock bien nerveux, stimulé par l’excellente attaque sur les cordes, "Willie James" ouvre la plaque. Percutante, la voix d’Heather est bien mise en exergue. Et souligné par le piano de Ryan, "Howling for love" est de la même trempe. Le chant est également parfaitement adapté aux tempos plus lents, à l’instar de la ballade soul/blues "I don't know why", une piste illuminée par l’orgue. Le répertoire est varié. Ainsi, "Bring the swing" emprunte le Bo Diddley beat. Atmosphériques, "Burn me alive" et "How many times" ne manquent pas de charme. Caractérisé par les interventions au saxophone de Michael Lefever, "Dirty blues" est un blues qui concède de solides accès jazzyfiants. Enfin, "High Mountain blues" constitue certainement la meilleure plage du long playing. Tout en véhiculant les accents exotiques du mambo, elle favorise un nouvel exercice vocal tout en permettant à son ex-partenaire, Nick Schnebelen, de se réserver une excellente incursion à la guitare…