Agé de 67 balais, Chris Rea est loin d’être un illustre inconnu. Chanteur/guitariste, mais également auteur-compositeur, il possède de solides références. Son premier elpee solo, "Whatever happened to Benny Santini?", date de 1978. Il devra cependant attendre la sortie de son cinquième album, "Water sign", paru en 1983, pour récolter du succès. Un succès confirmé par "Shamrock diaries", gravé en 1985. Depuis, il a publié une vingtaine d’opus, dont "Blue guitars", en 2005, un box réunissant 11 cd de nouveaux titres, un livre et un dvd. Chris est régulièrement victime d’ennuis de santé. Et depuis les débuts de sa longue carrière. Ainsi, en décembre 2017, il s'était alors écroulé sur scène, lors d’un concert accordé en fin de sa tournée.
Découpé en 12 plages, "Road songs for lovers", privilégie les ballades, un disque enregistré en compagnie de quatre musicos. Parmi ces plages, on épinglera le doux et profond "Nothing left behind" et "Angel of love", caractérisé par sa jolie mélodie. Mais Chris brille davantage quand il aborde le style roots qu’il teinte de blues sur une rythmique rock. A l’instar de "Happy on the road", une véritable perle lustrée par la voix flemmarde et illuminée par la slide volubile. Ou encore "The road ahead". Ainsi que "Rock my soul" et "Moving on", deux pistes assez R&B, à la finale cuivrée. Cependant, la meilleure piste est incontestablement "Last train". Elle évolue sur un rythme indolent, dans un climat de torpeur et d’inquiétude. La voix très grave accentuant cette impression. Les arrangements sont complexes. Et puis, la slide traverse littéralement, le mur de cuivres…