Simon Beaudoux et Martin Chourrout ne sont pas des illustres inconnus, puisqu’ils militent chez Exconvaldes depuis 17 longues années. Mais les deux compères ont décidé de se lancer en duo, à travers ce Ravages. En troquant les guitares contre des synthés. Et puis surtout en proposant des textes dans la langue de Molière au lieu de celle de Shakespeare.
Si le patronyme s’inspire d’un roman de science fiction écrit par René Garjavel, un ‘s’ en plus, dansante, la musique nous replonge dans les eighties, puisant ses références, tour à tour chez Taxi Girl, Indochine, Kraftwerk, Visage, Cure (NDR : cet épanchement de mélancolie sur le morceau d’ouverture, « Gamma ») et même Diabologum.
En outre, empreints de mélancolie, les textes sont bien torchés et collent parfaitement à l’expression sonore, une jolie performance, quand on sait que la synth/pop et l’idiome français font rarement bon ménage. Une double prouesse qui devrait ramener sur terre ces tas de groupes qui injectent gratuitement de l’électro dans leur expression sonore ou s’y sont convertis, pour être dans l’air du temps. On attend l’album avec impatience…