Au sein d’un univers où on ne compte plus le nombre de formations qui se sont lancées ou ont opté pour l’électro/pop, difficile de se faire une place au soleil. Et pourtant la tendance ne semble, pour l’instant en tout cas, pas prête de s’inverser. Quatuor bordelais, Tample a également décidé de s’y plonger. Dansante (sauf pour le dernier morceau, le mélancolique « Kings of earth »), la musique navigue quelque part entre Phoenix, M83 et Girls In Hawaii (celui des derniers disques, of course). S’il n’y avait la guitare, tour à tour limpide (« Chimer » »), surf (le contagieux « Runaway ») ou funkysante (le plus disco « One might stand ») et cette basse qui assure la contre-mélodie sur deux plages, dont la dernière citée et « Runaway », ainsi que la voix diaphane du chanteur, on resterait sur sa faim. Il y a bien un peu de sifflotement sur deux pistes qui apporte un zeste d’insouciance à un ensemble hésitant entre climats allègres, mélancoliques, atmosphériques ou angoissants (« Power » et son tempo martial) ; mais si les claviers émoustillent parfaitement l’opus, la boîte à rythmes, bien trop basique, finit par plomber le tout.