Dix ans après la création du label anglais Erased Tapes et afin de célébrer le dixième anniversaire de la sortie de son premier album, Olafur Arnalds a donc décidé de le rééditer. Pour la circonstance, les morceaux ont été remasterisés par son collaborateur occasionnel, Nils Frahm. Cette initiative est une bonne occasion pour redécouvrir les débuts de carrière de ce génie de la musique néo-classique. A l’époque, l’Islandais n’a que 21 ans. L’écriture des dix morceaux est guidée par le décès de son oncle. Il s’agit pour le musicien d’une première confrontation avec la mort. Tout aussi morbide que puisse être l’inspiration, « Eulogy for evolution » n’est pas austère. Sa musique, pleine de lyrisme, alterne les moments mélancoliques et les passages plus entraînants, voire même électriques, comme sur la dernière plage. Ses talents de musicien sont déjà époustouflants. Outre le piano, il assure également la batterie, le mélodica, la guitare et la basse. Et le tout est enrichi de cordes.
A l’écoute de ce premier opus, on comprend aisément que, dix ans plus tard, Olafur Arnalds (aux côtés de Nils Frahm) soit devenu le fer de lance de la scène néo-classique.