Agé de 78 balais, William Eggleston est davantage notoire pour son talent de photographe –art dont il est l’un des représentants contemporains les plus éminents– que pour sa carrière musicale. Paru sur l’excellent label Secretly Canadian, « Musik » constitue d’ailleurs son premier elpee. Apparemment, le natif de Sumner (NDR : c’est dans le Mississippi) a toujours été un passionné de musique. « Musik » se réfère à l’un de ses compositeurs favoris, à savoir Bach. Le piano l’a accompagné tout au long de sa vie et il s’est toujours prêté à des improvisations. Cet opus est d’ailleurs constitué de ces pratiques opérées sur un Korg O1/W FD pendant un laps de temps plus ou moins long.
Au-delà du nom de l’interprète qui suscite la curiosité, il faut bien avouer que cette suite d’expérimentations (qui oscille de la musique d’église à la B.O. de film d’épouvante, en passant par le néo-classique) ne présente guère d’intérêt, si ce n’est celui de flatter l’égo de son auteur. Aucune mélodie n’émerge de ces exercices de style. Après seulement quelques minutes, ces exercices de style qui souffrent, en outre, d’une absence totale d’homogénéité, deviennent insupportables.
A contrario de son œuvre photographique, « Musik » risque fort de ne pas passer à la postérité…