A première écoute, ce long playing a de quoi emballer. Les compos sont mélodieuses, accrocheuses, allègres, bien britpop et certaines vous donnent même envie de danser. A l’instar du contagieux « Cheetah tongue » ou de l’intense « White eyes », la meilleure plage de l’opus, qui se distingue par ses riffs en spirale et ses drums souples. Mais en passant du punk rock à l’électro pop, The Wombats a perdu de sa créativité ce qu’il a gagné en homogénéité. Finalement, ce sont les titres qui s’écartent le plus de la norme qui font la différence. Comme l’ironique « I only wear black », abordé dans l’esprit des Strokes et dont le riff rythmique rappelle étrangement le « Black is black » de Los Bravos. Puis « Dip you in honey », hanté par le « Tomorrow never knows » des Beatles. Et le résultat est vraiment superbe. Enfin, « Ice cream », plus élaboré et à la ligne de basse mélodieuse, presque cold wave (The Cure?). Une ligne de basse qui enrichit d’ailleurs l’hymnique « Out of my head », mais ne parvient pas a lui communiquer une autre dimension. On en oublierait presque les interventions de guitare, à la fois judicieuses et pétillantes, qui évoquent, le plus souvent Shed Seven. Bref, si cet elpee reste très agréable à écouter, il ne brille certainement pas par son originalité.