Deux ans plus tôt, Editors avait déjà opéré un tournant majeur, en optant pour un musique plus électro et surtout mainstream, en publiant l’album « In dreams ». Rebelote en 2017 pour un opus dont le climat baigne cependant au sein d’un climat sombre, indus et parfois même sinistre. Si « Hallelujah (so low) » se distingue par quelques accès plus fulgurants, un peu dans l’esprit du « Thought Contagion » de Muse, seul le plus élaboré « Belong », qui clôt le long playing, et « No sound but the wind », nouvelle version d’une compo qui figurait sur la B.O. d’un épisode de la saga ‘Twilight’ et dont le synthé a été remplacé par le piano, tiennent la route. Certaines compos adoptent pourtant un ton susceptible de rappeler… The National ; mais en général, grandiloquent, il finit par agacer. On a même droit à un morceau inspiré par Giorgio Moroder. A force de vouloir tâter de l’électronique pour être dans l’air du temps, les artistes et les groupes pop/rock en oublient ce qui faisait leur spécificité. Pire parfois, en appuyant sur la même gâchette, sans prendre garde, ils finissent par se tirer une balle dans le pied ! Violence mal placée !