Condamné à un injuste anonymat, diamétralement opposé à son talent d’écriture et son agrément par la critique, Ron Sexsmith –aujourd’hui quinquagénaire– a une nouvelle fois sorti sa plus belle plume pour concocter 15 nouveaux morceaux qu’il a gravé sur ce « The Last Rider ». Un 14ème opus studio qui pourrait bien être son dernier, son ultime ‘ride’, comme mentionné dans son titre…
Racé, son songwriting agrège –et ce depuis ses débuts, en 1991– romantisme pop et folk un brin suranné. Et cette pop, il la sculpte comme un véritable artisan ; sans le moindre artifice et en toute humilité. Il serait dommage que « The Last Rider » constitue son dernier périple, quand on sait que l’artiste est capable de marcher sur les traces de McCartney (« Our Way »), Lennon (« Dreams are Bigger ») ou encore Costello (« West Gwillimbury»). La scène pop/rock y serait largement perdante. Rien qu’en écoutant « Upward Dog », on ne peut qu’être inquiet de sa future décision…