Beechwood a vraiment le don pour torcher de bonnes chansons aux mélodies contagieuses. Et il le démontre à nouveau sur son troisième elpee, un disque plus pop, parfois aux accents carrément acoustiques, hanté tour à tour pas les Beatles (ces harmonies vocales !), mais époque « Magical Mystery Tour » pour son côté psychédélique, Big Star (« Sucker » et ses cordes de guitare limpides), Jesus & Mary Chain (le lancinant « Boy before »), Badfinger (« Amy » ; si, si souvenez-vous de « Come and get it », un morceau signé Paul McCartney ») et enfin T Rex (le glam « Bigot in my bedroom »). Tout au long de ce morceau, les lyrics fustigent Donald Trump, le traitant de bigot mais surtout de nazi. L’opus n’en oublie pas pourtant ses morceaux garage, à l’instar du filmique (Ennio Morricone ?) « Flesh hotel », une piste parcourue par des accords de guitare surf, du remarquable « I found you out », réminiscent des fameuses compilations « Pebbles » et Nuggets » et puis du plus sauvage et instrumental « Nero » qui aurait naître de la rencontre entre le Jon Spencer Blues Explosion et les Stooges. On épinglera encore en final, l’hymnique « Our love was worth the heartbreak », plus proche du Plastic Ono Band de John Lennon que des Fab Four ; et la ballade « I don’t blame you anymore » tramée par les accords d’un piano de bar, traversée de sonorités de gratte gémissantes (NDR : George Harrison ?), avant qu’un orgue vintage ne vienne s’immiscer en fin de parcours. Excellent !