Charlie Looker est un multi-instrumentise et compositeur new-yorkais dont l’expression sonore, qualifiée de ‘classique moderne’, s’inspire à la fois de la musique ‘classique’ (NDR : of course !) de l’indus, du rock alternatif, de l’électro, du métal et du post punk. « Simple answers » constitue son premier elpee solo. Avant d’entamer une carrière individuelle, il a sévi dans plusieurs groupes, dont Psalm Zero, Extra Life et Dirty Projectors, mais aussi participé à de multiples projets. Pour l’enregistrer, il a reçu le concours d’un orchestre symphonique de 18 musiciens. Un projet ambitieux qu’il a donc concrétisé à travers ces 8 longues plages…
Le long playing s’ouvre par le majestueux et dramatique « What dawn is this ? (overture) », une plage qui met bien en exergue les choeurs éthérés et angéliques. Des chœurs qu’on retrouve sur « Fascists moments », un titre partagé entre collages sonores et envolées lyriques, malgré une intro focalisée sur la guitare en picking. Mais aussi sur « What dawn is this (return) », dans un climat davantage liturgique. Ce qui frappe également, c’est la voix baroque, emphatique, très anglophone, de Charlie ; et elle magnifie « Ritual fire », la meilleure piste du long playing », une compo qui aurait pu figurer au répertoire de Radiohead. Malheureusement, au fil du sillon, ces atmosphères grandiloquentes, glaciales, tourmentées, nuisent à l’harmonie des compos. Et il faut attendre le final « Puppet », pour retrouver ce sens mélodique, sur l’excellent « Puppet », une piste qui paradoxalement est très susceptible de rappeler… Frank Zappa, quand elle adopte des accents ‘jazz fusion’…
On n’en n’oubliera cependant pas les lyrics qui posent, notamment, une réflexion sur la montée du fascisme en Occident.