Bienvenue en Bretagne ! Là où la musique celtique est reine. Digne représentant du genre, The Celtic Social Club réunit bien évidemment des musicos du cru, mais également issu du reste de l’Hexagone, mais également d’Ecosse. Sans oublier les invités qui ne jurent que par la foi celte. Chevilles ouvrières du projet, Manu Masko et Jean-Pierre Riou ne sont pas des néophytes. Il ont même déjà bien roulé leur bosse ou plus littéralement brassé un breuvage similaire, notamment au sein de leur ancienne formation, Red Cardell. Ce collectif et celui de Buena Vista Social Club (NDR : cubain, faut-il le rappeler) ont un patronyme analogue. Et une démarche parallèle. Dans l’esprit, bien sûr ! Parce qu’ils cherchent à populariser un style musical, en y apportant des touches personnelles et contemporaines. En outre, pour mettre en forme cet LP, le band a bénéficié du concours d’un producteur notoire, en l’occurrence L’Irlandais John Reynolds (Sinéad O'Connor, U2, Brian Eno, Chieftains…)
Le titre maître ouvre la plaque, un titre punk/ska enrichi par le banjo et l’accordéon, qui lorgne manifestement vers Rancid. Entre ballades brumeuses (« Dream to believe in », « Aliens ») et plages davantage allègres (« Lucy Wan », « A dub for black donald »), on est plongé dans une ambiance d’un bon pub chauffé à blanc. Mais ce sont les pistes les plus tribales, comme « Hoolieman » ou en final, « After the fall », qui se révèlent les plus intéressantes. Et pour cause, elles affichent un feeling artistique breton et exploratoire qu’on retrouve, par exemple, chez Familha Artus, au sommet de sa forme…
Un chouette album à écouter, les longues soirées d’hiver, au coin d’un feu de bois, tout en sirotant une bonne bouteille de whisky (ou d’hydromel, selon) entre amis…