Wallace Records est un label particulier, voguant entre le dark, la noise et l’expérimental. Se choper un de leurs albums équivaut à jouer à la roulette russe. Le pire comme l’étrange sont susceptibles de vous tomber sur le crâne. Et l’on se retrouve après écoute, soit fracassé, soit miraculeusement sain et sauf… Mais pour combien de temps encore ? Nul ne le sait.
Pour Bachi de Pietra, on ne s’en sort pas si mal. C’est presque tout englué et les oreilles suintantes que l’on s’enfile « Non Io ». Un disque sombre comme ce n’est pas possible. Hantées par l’esprit ‘Cimetière un 24 décembre’, les dix plages viennent se coller aux éléments qu’elles rencontrent ; et ce au rythme de croisière n’excédant pas les 10 bpm. Telle une sangsue, le groupe dévore, avale, engloutit sous l’acide ses accords et tout élément susceptible de perturber leur lente et longue ascension. Concrètement leur musique oscille entre le pop/rock glauque et le psyché/dark sous influence. Cette bonne dose d’ambiance malsaine ne vous poussera cependant pas à vous péter la cafetière avec la seule balle insérée dans le barillet ; mais elle vous fera plutôt l’effet d’un poison qui vous envahit et vous tue à petit feu. Charmant !