Le groupe de néo métal français nous livre son sixième album, intitulé « Alphabet Prison ». Côté musique, rien de neuf sur la planète Pleymo. Si la section rythmique est à nouveau bien mise en évidence, le combo reste fidèle au genre en dispensant des sonorités puissantes, remuantes et agressives, qu’il saupoudre épisodiquement de phrasés rap. Une exception qui confirme la règle : le dernier morceau (« Qu´est-ce qu´il nous restera ? »), unique et très réussie ballade de l´opus. Ces sonorités élèvent Pleymo au rang des meilleures formations de la scène néo métal, à l´instar des Linkin Park ou des Deftones, qui ont d´ailleurs salué le talent des six français à multiples reprises. L´originalité d´« Alphabet Prison » procèderait pourtant plutôt des textes, plus profonds, parfois empreints d´un brin de nostalgie (« Un parfum nommé 16 ans », « Je regrette », « Qu´est-ce qu´il nous restera ? »). Comme l´indique le titre de ce disque, le thème principal des lyrics traite du manque de communication dans notre société. L´album recèle également un titre hommage au Japon (« 4 a.m. Roppong ! »), où Pleymo connaît un succès sans précédent.
Produite par l´Américain Mudrok (NDR : il a également collaboré auprès des jeunes espoirs de la scène néo métal internationale, Godsmack et Avenged Sevenfold) l´œuvre proposée (un compromis entre le Pleymo de « Moddaction » et celui de « Kubrick » ?) est une jolie synthèse de ce que le groupe nous présente depuis sa création !