Garçon possédant un solide c.v. (batteur chez Calexico, Giant Sand), John Convertino s’essaye lui aussi au périlleux exercice de l’album solo. Cependant, la musique produite tout au long de cette plaque évolue à des années-lumière de ce qu’il produit au sein des formations qui lui ont apporté une renommée internationale. Il s’agit ici d’un disque tout simple, enregistré sur un 8-pistes. Un vibraphone, une batterie et un piano sont les seuls instruments que vous entendrez sur « Ragland ». De la musique qui laisse la place au silence, des accords de piano solennels, une batterie jazz très théâtrale, quelques notes de vibraphone. Assez nonchalant dans le jeu (tout ça est joué un peu approximativement) et dans la prise de son, on a bien du mal à entrer dans « Ragland ». L’atmosphère morose, les mélodies un peu faibles qui évoquent les musiques de mélodrames muets ne jouent certainement pas en sa faveur. Pour fans acharnés uniquement.