Comment remettre la musique populaire américaine au goût du jour ? Rien de plus simple. Prenez Sean Costello, par exemple. Une guitare grinçante mais agile, un illustre patronyme (n’est-ce pas Elvis ?), un timbre vocal coincé entre l’afro-funk d’un James Brown sous Prozac et le blues guttural enfumé d’un Joe Cocker sautillant le long des rives du Mississipi et le tour est joué ! A 25 ans, le petit Sean signe un quatrième enregistrement abouti et pétillant.
Malheureusement, en ce qui concerne un éventuel succès populaire, le rendez-vous est pris pour le prochain album. L’auditeur à beau écouter, chercher encore et encore, retourner le disque sous toutes ses circonférences, il manque le hit, ce sursaut ‘tubesque’ nécessaire pour faire la différence. Pourtant, l’objet proposé par ce jeune pensionnaire d’Atlanta démontre d’un redoutable savoir-faire, d’une solide énergie et d’un ton incisif, calqué sur les grandes voix de la musique noire américaine. Combien de bluesmen Sean Costello ingurgite-t-il à l’heure du petit déjeuner ? Cette question demeure encore un mystère mais il y a fort à parier qu’il dépasse largement l’apport journalier recommandé !