« Alleluia, Jesus loves me! My name is Maria and I want to tell you that he saved me from Sex, Drugs and Alcohol!!! ». Ben tiens, en voilà une qui doit solidement s’emmerder, la pauvre… Le pire c’est qu’elle n’est pas la seule. Voilà en effet plus d’une heure qu’une bande d’illuminés échappés des meutes extrémistes du JMJ danse la sarabande en bas des fenêtres de votre humble serviteur dans un boucan hystérique invraisemblable… « Jésuuuus, lalala, he loves meee, lalalaaa !!!». Et c’est reparti… « Vos g…, bon sang ! J’arrive pas à écouter quoi que ce soit de ce foutu CD !!!». Vite, du Rock and Roll, je sais pas quoi, un truc qui puisse passer par-dessus les hurlements du gros barbu qui, affublé d’une immense croix chromée, tourne maintenant en rond un porte voix à la main. The Masonics ? C’est quoi ce truc ? Du garage rock 60’s ? OK, c’est vendu ! Viiite, appuyer sur ‘play’ ou c’est la crise de nerfs assurée !!! P…de barbu… Haaa, le premier morceau commence… ‘John the Busker was always Drunk/Everyday He leaves town/Guitar on is back, long hairs hanging down…’ Z’entendez ça, bande de jouvenceaux frustrés ? Voilà des gars qui ont tout pigé, contrairement à votre copine mal fagotée ! Allez, on enchaîne sur la deuxième plage… ‘You don’t know what you’ve done when you smiled at me/In my mind I know loving you can never be justified/But inside my heart there’s this desire that can’t be denied…’. Nom de Dieu, chouettes paroles, juste ce qu’il fallait. Encore heureux d’ailleurs, parce que du côté de la musique et des voix, on aurait presque envie d’aller se joindre aux excités d’en bas avec leurs guitares et leurs pieds en sandales/chaussettes ; c’est dire…Pourtant, on sent l’envie de bien faire ; mais The Masonics a oublié de pondre de vraies chansons. Un péché par omission, pas capital, mais suffisant pour aller au purgatoire en attendant la rédemption par la grâce d’un meilleur album… Quant aux hystéros chantants, c’est sans espoir… Amen.