Si la conscience vous était déjà offerte au début des années nonante, tâchez de vous souvenir. En ce début de décennie ‘Parker Lewis’ triomphe sur les écrans teen-ager et Bill Clinton est encore président des Etats-Unis (pas de Bush ni de Star Ac’, le bonheur !). A l’école, à peine remise des 80’s, la mode est au grunge et au rap sauce ‘De la Soul’. Dans les couloirs, il n’est d’ailleurs pas rare de croiser des hordes de chevelus, portant jeans déchirés et chemises de bûcherons, en train de se foutre de la balle des derniers clones de Robert Smith (rhétoriciens pour la plupart) ; tandis qu’au loin résonnent les notes d’un ghetto-blaster, crachant ‘Ring Ring Ring’. Le soir, après avoir fait ses devoirs, on se retrouve dans la maison d’un pote dont les parents sont sortis. Lentement la cassette vidéo de « The Doors » se met en marche et tout le monde, captivé, regarde alors pour l’énième fois ce bon vieux Val Kilmer se faire stimuler le colonel par une Meg Ryan au faîte de sa gloire. Une fois le film terminé, on allume un vieux poste radio en espérant, avec un peu de chance, tomber sur Nick Cave, Nirvana, les Pixies ou encore Sonic Youth. En cas de déveine, par contre, on peut se contenter de Soul Asylum, Everclear ou les Crash Test Dummies… Retour en 2005. Dix ans ont passé ; et si vous étiez fan des trois derniers groupes cités, le nouvel album de « Flickerstick » est pour vous… Dur.