Lorsque Stuart A. Staples prend provisoirement congé de ses Tindersticks, c’est pour emprunter d’intéressants chemins de traverse. Et il le démontre tout au long d’« Arrhythmia », son second album solo en… 13 ans ! L’élégant dandy anglais ose tout ce qu’il veut sur ce nouveau chapitre personnel. Depuis les 30 minutes de musique ‘ambient’ et post-rock dispensées tout au long de « Music For A Year In Small Paintings », un morceau qui accompagne les expositions de peintures de son épouse Suzanne Osborne, aux plages vaporeuses (« Memories of Love ») lorgnant vers l’univers de Mark Hollis (Talk Talk) en passant par des pistes truffées de moments de silence significatifs si chers à Scott Walker (le dissonant « Step Into The Grey »). Le tout enrichi par la voix veloutée du vétéran british. Les fans adoreront ces aventures sonores classieuses, cinématographiques et singulières ; les autres auront besoin de temps pour les apprécier mais pourraient en être grandement remerciés, s’ils prennent la peine de s’en imprégner…