Chanteur, guitariste et compositeur, Terry Blersh est issu de Toronto. A ce jour, il n'avait publié qu’un seul elpee. Et il a fallu attendre quelques années avant qu'il ne grave un second. Son blues est teinté de rock'n'roll, r&b, tex-mex, jazz et même reggae. De nombreux amis du Canadien ont participé aux sessions d'enregistrement, qui se sont déroulées au studio Wreckhouse. Si son répertoire est particulièrement éclectique, les compos sont de toute bonne facture…
Inspiré par Albert King, "Treat me right" ouvre l’elpee. Voix, piano et orgue passent bien la rampe avant que chargé de feeling, un premier envol de cordes se dessine. Explosif, "It's all right" pénètre dans l’univers r&b dansant de Ray Charles. Terry et John Finley (ex-Rhinoceros) se partagent les vocaux, alors que Gene Hardy (Ronnie Hawkins Band) prend un billet de sortie sur son saxophone ténor. Michael Fonfara siège derrière son orgue Hammond, alors que la guitare se révèle inventive tout au long du jazz/funk magistral "Play it all day". Caractérisé par le retour au sax ténor de Hardy et le piano de Lance Anderson, "It's just you" nous entraîne à la Nouvelle-Orléans. Denis Keldie se charge de l’orgue Hammond en intro du remuant "It ain't too late", un shuffle r&b qui libère énormément de groove. Un régal ! Keldie (NDR : elle a côtoyé Etta James et Jeff Healey, dans le passé) se consacre à l'accordéon sur l'exotique "The girl outside my window", une plage imprimée sur un rythme caribéen. Terry et le regretté John Mays (Fathead) se partagent le micro. Cordes, piano et sax dominent le "King Creole" de Leiber et Stoller, un chouette rock'n'roll. Jimmy Bowskill (28 ans), jeune prodige canadien, se réserve la mandoline sur deux plages. Tout d’abord lors de la reprise du "Early morning rain" de Gordon Lightfoot, une piste colorée par l’accordéon. Puis, sur "I'll see you in my dreams", un morceau traditionnel. Enfin, piano et basse acoustique entretiennent "Only one", un jazz empreint de douceur et de subtilité.