Maxon Blewitt est le nouveau projet de Bjorn Eriksson, musicien qu’on a pu voir à l’œuvre au sein de Zita Swoon. Si on peut retrouver certaines influences du groupe de Steph Kamil (notamment « As happy as can be » qu’on dirait tout droit sorti de « Every day I wear…. ») au sein de ce nouvel avatar de la scène flamande, la musique pratiquée par Maxon Blewitt est quant à elle plutôt tournée vers le blues. Dans le cas présent, celui-ci se voit teinté de grosses influences pop saupoudrées de petits claviers que n’auraient pas renié les Rentals. Cependant, on ne peut s’empêcher de penser que l’ensemble sonne un peu trop sage. En effet, hormis le joyeusement vulgaire « Stupid Cupid », le reste de l’elpee paraît un peu trop « middle of the road » pour réellement convaincre. « We’ve got all our lives to celebrate », premier single de l’album, est bien sûr un chouette morceau au refrain pop entraînant…« Raining hearts », quant à lui, permet à Bjorn Eriksson de laisser aller sa voix à des intonations que Lou Reed n’aurait pas reniées. Mais, au fur et à mesure des écoutes, il devient de plus en plus évident que la plupart des titres auraient gagné à être traités avec plus de partis pris et ce tant au niveau du jeu et de la voix que des arrangements et de la production. Résultat des courses, si cet opus s’avère sympathique et agréable, il aurait cependant pu devenir beaucoup plus intéressant si certains risques avaient été pris… Pour rester de saison, disons que le premier album de Maxon Blewitt n’est qu’un bon Beaujolais nouveau alors qu’il aurait pu, avec un peu plus de corps, émarger aux grands crus…