« The devil you know » constitue déjà le sixième opus de The Coathangers, un trio féminin issu d’Atlanta, dont le discours engagé est reflété à travers ses lyrics revendicateurs. Ainsi, ils n’hésitent pas à fustiger le port des armes à feu aux States, ainsi que les bavures qui en découlent, quand ils ne condamnent pas le capitalisme, le matérialisme, le harcèlement en rue ou encore ne critiquent pas les moralistes…
Atlanta oblige, la plupart des compos sont hantées par les B52’s. Surtout à cause des harmonies vocales, même si individuellement, la voix de Julia Kregel est plus douce et celle de Stephanie Luke, plus rugueuse et caustique. Les riffs de gratte sont énergiques, fulgurants, implacables, sauvages ou syncopés, un peu comme chez les Pixies. La ligne de basse est implacable et cotonneuse. Et le tempo imprimé par les drums est très souvent tribal. Bref, baignant au sein d’un climat post punk, les compositions sont redoutables, menaçantes, et s’autorisent même des breaks déroutants (« Crimson telephone ») ou des changements de rythme imprévisibles (« Last call »), s’achevant pourtant par un morceau plus doux, mais tout aussi sombre (« Lithium »).
Audacieux !