Attention, cet album contient un tube radiophonique en puissance ! Ce genre d’événement étant suffisamment rare, inutile dès lors de bouder son plaisir. « The handsome machine », puisqu’il faut nommer la bête, est un p… de morceau alliant Jeff Buckley et pop anglaise dans une sorte d’alchimie improbable. Tout y paraît calibré au poil, comme dans une petite horloge suisse au mécanisme fin et fragile. De plus, lorsque l’on apprendra que l’orfèvre (un groupe nommé Overhead) ayant mis au point cette belle mécanique ne provient pas du pays du gruyère mais plutôt de celui du camembert, on ne pourra que s’incliner. Pour une fois qu’un groupe français ne sonne pas…français ! ! ! Evidemment, l’inconvénient dans ce genre de situation c’est que le reste de l’album paraît un peu pâlichon par rapport à cette tuerie. Lorgnant clairement de l’autre coté de la manche, la pop d’Overhead n’en reste pas moins très classe et franchement agréable à écouter. Agrémentées d’une voix entre Morissey et Buckley, les compostions du groupe s’étalent avec grâce tout au long de l’album et se révèlent, paradoxalement, plus convaincantes dans les moments les plus enlevés… Si les morceaux plus calmes n’échappent pas, en quelques occasions, à certains relents héroïques à la mode Coldplay, « No time between » n’en reste pas moins du bel ouvrage…