« Trash Glamour » constitue le premier opus de Beechwood. Gravé en 2014 sur une cassette et alors disponible via téléchargement, il vient d’être réédité sur un compact disc, dont l’artwork de la pochette est signé par l’artiste Polina Skoch. Au cours de l’été qui a précédé les sessions, Gordon Lawrence et Isa Tineo ont écouté quasiment en boucle le « Raw Power » des Stooges et « Exile on main street » des Rolling Stones. Une mise en condition qui inévitablement va influencer l’enregistrement de cet essai –immortalisé dans une cave– à l’aide d’un seul micro, tout au long duquel ils ont été accompagnés d’amis et de filles et ont consommé des drogues et de l’alcool. A l’époque, Sid Simmons, le bassiste, ne faisait pas encore partie de l’aventure…
Bref, si on reconnaît bien la patte de Beechwood, les conditions d’enregistrement rudimentaires rendent l’ensemble un peu monocorde. D’autant plus que la plupart des compos sont sculptées dans un rock’n’roll/garage groovy, âpre et corrosif. Outre les références susvisées, le spectre des Troggs rôde tout au long de « (I’m your) other man » et de Kurt Cobain sur « Run away », un morceau qui aurait pu paraître sur une compile de démos consacrée à Nirvana, après le décès du mythique guitariste. Deux plages augurent déjà les albums « Inside the flesh hotel » et surtout « Songs from the land of nod », le tendre « Milk » et le lo-fi « Beach blonde », une compo à la jolie mélodie, signée par Isa Tineo. Enfin, le noisy « Don’t walk away » lorgne vaguement vers Jesus & Mary Chain…