« Why me ? Why not. » constitue le second elpee solo de Liam Gallagher, un disque qui a reçu le concours de Greg Kurstin et Andrew Wyatt (production, instrumentation), qui avaient déjà participé à la confection du premier, « As you were », en 2017.
Première constatation, la moitié de l’opus est hanté par les Beatles. Si le spectre de John Lennon plane tout au long de la valse mélodramatique « Once », et le titre maître campe un hybride entre le Plastic Ono Band et une future et hypothétique B.O. d’un film de James Bond, celui de George Harrison rôde sur le très pop « Alright nbow » (NDR : cette Rickenbacker !) ainsi que « Meadow » (NDR : ces cordes en slide !), un morceau tapissé d’orgue vintage et aux effluves sixties réminiscentes de « Strawbery fields Forever ». Et même l’enlevé « Halo » est tramé sur un piano martelé comme sur « Ob-la-di ob-la-da ». Chœurs et orchestrations de cordes soulignant la plupart de ces compos. Des orchestrations de cordes qui enrichissent également « One of us », une ballade mid tempo empreinte de mélancolie, pour ne pas dire de nostalgie, qui aurait pur figurer sur l’album « Urban hymns » de The Verve. Mais aussi la superbe finale « Gone ». Abordée dans le même esprit, cette valse cinématographique met davantage en exergue une guitare surf ou acérée. Une très belle chanson, par ailleurs. Probablement la meilleure du long playing. Sans quoi, même si la voix de Liam est plus douce, elle reste nasale et rocailleuse ; et puis l’empreinte d’Oasis transparaît encore comme sur l’excellent et redoutable « Shockwave », le très électrique, bien rythmé mais mélodieux « Be still » ainsi que le flamboyant et luxuriant « The river », une plage alimentée par un orgue tourbillonnant et traversée de cordes de gratte crépitantes ou gémissantes. On n’en oubliera pas la mélodie accrocheuse de l’allègre « Now that I’ve found you » pour un album, ma foi réussi, dont les lyrics manifestent davantage d’introspection ou traitent des relations familiales (son frère Noël, sa fille, …), mais pas vraiment révolutionnaire.