Originaire de Sion, en Suisse, ce trio a assuré le supporting act de Last Train, l’an dernier, pour de nombreuses dates. Ce qui explique sans doute pourquoi, il a reçu le concours de Rémi Gettliffe, le réalisateur des albums de la formation alsacienne, pour enregistrer son premier elpee. En outre, ce dernier s’est également chargé des synthés et de certaines parties de gratte, outre les backing vocaux.
On pourrait croire qu’Overgrass est un peu une réponse helvète à Supergrass. Pas vraiment ! En fait, si le combo s’inspire bien de la britpop, c’est plutôt du côté d’Oasis et d’Ash qu’il puise ses influences. Mais pas seulement, puisqu’il affiche également des références yankees. Tour à tour empruntées au punk pop de Green Day (l’hymnique « The day we met ») ou au punk blues de White Stripes (le syncopé « Give a little thing to love » qui met en exergue l’excellent drumming de César Roméro) voire du garage/rock des Raconteurs. Pas pour rien que le chanteur/guitariste, Joel Groda, est un grand admirateur de Jack White. Si « Take me away » émarge au psychédélisme, en intro, « Feel alive part on » est imprimé sur un tempo new wave, alors qu’allègre, le final « Don’t let her go » donne une petite idée du potentiel de ce band, en ‘live’. Les arrangements sont épurés, les mélodies, en général, accrocheuses, le préposé aux fûts est vraiment balèze, et les compos ne manquent pas de charme vintage. Manque peut-être, encore, ce petit plus, cette touche d’originalité, qui lui permettrait de prendre une autre dimension…