Il n’y a que vingt-neuf minutes sur cet opus éponyme d’Amyl and the Sniffers. Mais il est suffisant pour vous mettre la tête à l’envers et vous permettre de bondir dans tous les sens, histoire de vous dégourdir les jambes en cette période de confinement. On n’en attendait pas moins d’un groupe dont le patronyme est tiré du poppers (composé par le nitrite d’amyle). Sur son premier elpee produit par Ross Orton (NDR : il a bossé pour M.I.A ou encore Arctic Monkeys), ce combo issu de Melbourne, en Australie, propose un rock primaire à l’énergie punk débordante, même si une plage s’autorise une incursion dans le ska-punk (« Monsoon Rock »). L’album démarre sur les chapeaux de roues dès l’ouverture et conserve sa cadence du début à la fin. Hargneuse et fougueuse, la chanteuse, Amy Taylor, crache ses paroles, comme si elles s’adressaient à un auditoire. A la guitare, Dec Martens pose ses riffs frénétiques et n’hésite pas à nous offrir quelques solos bien sentis, parfaitement soutenus par la section rythmique.
Amyl and the Sniffers ne se pose pas de questions à travers cet LP sans fioritures. Un album jouissif qui donne une forte envie de tout envoyer valser !