Bercée par la musique dès son enfance, Karine Germaix découvre l’accordéon à l’âge de 13 ans, instrument dont elle a fait aujourd’hui, un de ses principaux atouts artistiques.
Après avoir intégré des formations aussi diverses que variées telles que Orange Blossom, Rue d’la Gouaille ou Laoun Sharki, elle décide, en 2013, d’entamer une carrière solo.
Elle publie alors un premier opus qu’elle baptise « Ondes étourdies », une œuvre au cours de laquelle elle risque une interface entre chanson et expérimentations sonores. Elle donne enfin, une suite à ce long playing, un Ep 5 titres, intitulé « Incandescence ».
Soutenue par une rythmique hypnotique et percutante, constituée de Flavio Maciel de Souza à la basse et de Didier Fontaine à la batterie, l’artiste révèle toute l’étendue de son talent sur des textes inspirés de Michaël Serré (Mickomix).
Difficilement classable, ce disque s’affranchit de règles conventionnelles et nous réserve des chansons tantôt faussement poussiéreuses (« Des mots crazy ») ou dont la démarche urbaine et moderne s’autorise un soupçon d’électro (« Je brûle »), des morceaux sur lesquels elle pose sa voix grave et puissante.
Elle a en tout cas le mérite d’oser sortir des sentiers battus en proposant une musique étrange, iconoclaste, sombre et mélancolique, mais pas dénuée d’intérêt.
La mécanique trouvera un intérêt auprès des mélomanes avertis. C’est une certitude.