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Everything Not Saved Will Be Lost - Part 2 Spécial

Écrit par Emma Forestier
&

En mars 2019, la formation insulaire (NDR : elle est issue d’Oxford, faut-il le rappeler !) nous proposait un premier volet de son « Everything Not Saved Will Be Lost ». La seconde partie est parue en octobre dernier. 

Lorsqu’il était interrogé à ce propos, Yann Philippakis avait répondu, énigmatique : ‘Les morceaux sont remplis d’anxiété, d’inquiétude et de tout un tas d’émotions contradictoires’.

Ces quelques indications lèvent le voile sur l’ambiance au sein de laquelle baigne cette œuvre tout en insistant sur un point essentiel : le groupe s’applique avec panache à dépeindre le désordre du monde. Tel Atlas qui le porte sur ses épaules sans faillir, The Foals l’englobe dans sa musique pour en réaliser la critique.

Si les choses perdues étaient sondées sur le premier tome, un sentiment de manque et le climat sombre qui en émane, sont largement retranscrits sur le second.

L’artwork de la pochette est d’ailleurs bien plus obscur et les mélodies davantage abrasives et grinçantes que celui du précédent opus, dont les couleurs étaient résolument électro/pop. 

L’abime de l’âme humaine est mis en exergue dès le premier morceau, « Red Desert ». Les notes de synthétiseur semblent faire office de célébration mémorielle, avant d’être éclipsées par les riffs acérés de Jimmy Smith, qui a remplacé Walter Gerves.

Le ton est alors donné et The Foals nous entraîne au cœur d’un univers psychédélique aux sonorités lancinantes (« The Runner »).

Frénétique, le rythme adopté par la batterie entretient une atmosphère lourde, presque angoissante. Une véritable course contre la montre qui soulève un vent de révolte (« Wash Off »). Morceau de transition, ce rock puissant n’est pas sans rappeler celui pratiqué aux débuts de l’aventure du groupe.

D’ailleurs bien qu’on puisse affirmer qu’« All things not saved will be lost » soit une œuvre qui reflète la maturité, le band ne renie pas ses influences originelles. A l’instar de « Black Bull », dont l’énergie communicative réverbère des accents empruntés au « Planet of Sound » des Pixies.

« Like Ligthning » concède un peu de lumière. L’éclair qui transperce la voûte céleste met alors en exergue la virtuosité des musiciens, ainsi que la voix atypique de Yann Philippakis. Mention spéciale au clip réalisé par Virginie Kypriotis qui met en scène un yéti dénonçant les aspérités de la société tout en arborant un badge sur lequel figure la mention ‘Make america great again’.

A l’écoute de « Dreaming of », on est envahi par un sentiment de plénitude alors que les interventions de guitare communiquent une forme de puissance à l’ensemble, un peu comme chez le légendaire Led Zeppelin.

Les notes sensuelles du piano communiquent un effet onirique à « Ikaria ».

Le jeu de gratte de Jimmy Smith brille de mille feux sur « 10 000 feets », alors que la voix atmosphérique du chanteur monte à 10 000 pieds.

Chargé de spleen, « Into The Surf » suscite paradoxalement un sentiment de légèreté. Il s’agit d’une réponse à « The Surf », plage qui figure sur le premier chapitre. Variations de rythmes ainsi que voix et chœurs conduisent le mélomane vers un véritable enchantement.

Magistral, « Neptune » clôt ce long playing. Une piste qui s’étale sur plus de 10 minutes. Inhabituel dans le chef de Foals. Portée par les riffs de Jimmy Smith, la compo exhale une forme de sérénité particulière, hissant sans peine « All things not saved will be lost » au Panthéon du Rock.

Si les deux parties ont été enregistrées lors des mêmes sessions, il n’en demeure pas moins qu’elles sont résolument antinomiques. Si le premier volume se voulait plus synthétique, le second en revient à un format plus rock. Ce qui n’empêche pas la corrélation. Tel le Yin et le Yang, « Everything not saved will be lost » constitue une allégorie de la double facette de l’univers.

Informations supplémentaires

  • Band Name: Foals
  • Genre: Pop/Rock
  • Label Prod: Warner Music
  • Date: 2019-10-17
  • Rating: 8
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