Bien que fondé en 2011, L.A. Witch vient seulement de graver son second opus. Le style ? Une forme de surf-garage-psyché-stoner-punk-rock plutôt sombre qui doit autant aux Cramps, à Black Rebel Motorcycle Club, Jesus & Mary Chain qu’aux Fuzztones, mais surtout au mouvement riot grrrl. Pensez à The X, aux Frumpies, à Throwing Muses et même à Veruca Salt, mais en plus marécageux. D’ailleurs un slogan se référant aux luttes féministes, transparaît à travers le patronyme du trio : ‘Nous sommes les petites filles des sorcières que vous n’avez pas réussi à brûler’…
En général, bien que monocorde, la voix colle parfaitement à l’expression sonore. Elle peut même devenir maléfique, à l’instar de « Sexorexia » ou du plus krautrock « True believers ». Si l’excellent « Fire starter », morceau qui ouvre l’elpee, réserve un solo de gratte flamboyant, les crescendos évoquent parfois ceux de Syd Barrett (NDR : pensez à « Astronomy Domine » ou au début d’« Interstellar Overdrive » du Floyd). Comme sur « Gen-Z » ou « Starred ». Un riff particulièrement accrocheur illumine le percutant et tribal « I wanna lose » Enfin, la valse « Dark Horse » et « Maybe the weather » semblent hantés par Kristin Hersh.
En, extrapolant, on pourrait imaginer cet opus servir de B.O. à un film de Tarantino au cours duquel, à bord d’une Harley, la route, qui croise parfois des motels, traverse les grands espaces désertiques californiens…