Après avoir milité au sein de formations punk et hardcore, Gab de La Vega a décidé de se lancer dans une carrière solo, à partir de 2011. Et « Beyond space and time » constitue déjà son troisième elpee personnel. Mais c’est le premier pour lequel il a reçu le concours d’un groupe au complet.
A travers les compos de cet opus, l’artiste d’origine italienne aborde des thèmes aussi brûlants que la question migratoire et le fascisme, mais également le combat de l’être humain face aux épreuves de la vie, la nécessité de trouver sa place dans le monde, la routine de l’existence ou encore la confiance et la foi.
La plupart des morceaux mêlent judicieusement cordes de gratte acoustiques et électriques. Pas étonnant que Gab aime autant Oasis que Noel Gallagher’s Flying Birds. Pas que les compos s’en inspirent directement, mais plutôt qu’elles utilisent une méthode qu’on pourrait qualifier de comparable. Pour les références folk, on penserait plutôt à Billy Bragg et surtout à Frank Turner, et tout particulièrement sur « Words unspoken », une plage enrichie d’un harmonica, ainsi que le morceau final, « I still believe ».
Sans quoi, si la voix de la Vega n’est pas inoubliable, ses compos tiennent la route. Et tout particulièrement l’épique « Phoenix from the flames », une piste illuminée de cordes limpides, « Perfect texture », qui bénéficie d’une jolie intervention du violoniste Niocola Manzan (Bologna Violenta), violon qui traverse encore un « Rosary of days » au refrain hymnique, puis l’explosif « Bomb inside my head », réminiscent des débuts des Kinks et enfin « As one », une valse qui se mue en rock au crescendo électrique…