Fondée en 2012, Nothing But Thieves est une formation issue de Southend-on-Sea, dans l’Essex, en Angleterre. « Moral panic » constitue son troisième album, mais le groupe est surtout connu pour ses singles qui cartonnent dans les charts, et puis par les invitations qu’il reçoit régulièrement dans les grands festivals.
Souvent comparée à Muse, notamment à cause de la voix de Conor Mason, qui rappelle celle de Matthew Bellamy, la musique de NBT semble aujourd’hui chercher sa propre voie. D’abord le timbre de Conor adopte un profil plus falsetto et puis les compos de ce nouvel elpee intègrent davantage d’électronique. Bien sûr, il émane parfois des compos, des relents empruntés au trio de Teignmouth, Notamment lors des envolées. Ce serait quand même dommage, quand on sait que le line up dispose de 3 guitaristes. Et puis des changements de rythme. A l’instar de l’excellent « Phobia ». Encore que la référence à Muse est ici, inévitable. Il faut cependant attendre, la fin du long playing, pour déceler deux autres morceaux intéressants. Tout d’abord « Can you afford to be an individual », discours rapé et riffs de grattes corrosifs lorgnant carrément vers Rage Against The Machine. Et puis la très jolie ballade, « Before we drift away », une plage mélancolique, sculptée dans les cordes jouées en picking, enrichie d’orchestrations de cordes. Caractérisée par sa mélodie hymnique, elle est abordée dans l’esprit du « Bitter sweet symphony » de The Verve. Le reste oscille entre électro/pop, métal et r&b. Même que le spectre de Mickaël Jackson rôde tout au long d’« Is everybody going crazy ? ».