La pop sauvage de Metro Verlaine

Un coup de foudre, et puis le romantisme comme mode de vie, Metro Verlaine est avant tout une histoire de passion. Fondé en 2013, après un voyage à Londres qui a laissé des cicatrices et un sale goût de ‘lose’ au fond de la gorge, l'histoire de Metro Verlaine…

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Drunk Tank Pink Spécial

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Deuxième elpee pour ce groupe considéré comme un des leaders du renouveau du punk rock britannique. Intitulé « Drunk Tank Pink », il a bénéficié de la mise en forme de James Ford (Arctic Monkeys, Foals), une œuvre qui reflète l’anxiété vécue lors du passage entre la jeunesse et l’âge adulte. Une thématique plus sombre, même si les textes ne sont pas dénués d’un humour bien britannique.

Découpé en 11 plages « Drunk tank pink » se nourrit volontiers de funk blanc. Pensez à XTC, Gang of Four, Talking Heads et même à PIL. A cause des interventions bien syncopées à la guitare de Sean Coyle Smith. Et l’autre gratteur, Eddie Green, vient régulièrement apporter son grain de sel, entrant régulièrement en duel avec son partenaire. Bien sûr, l’énergie punk est toujours bien présente. A l’instar de « Great dog », morceau le plus court du long playing ainsi que du frénétique « 6/1 ». Véhémente, la plus souvent déclamatoire, la voix de Charlie Steen est très souvent hantée par celle de feu Mark E. Smith (The Fall). Elle devient cependant incantatoire sur « Born in Luton », une plage qui lorgne vers le math rock (Shellac ?), nonobstant ses chœurs masculins. Et carrément ‘rottenesque’ sur « Water in te well », une piste qui libère un groove réminiscent des B52’s, mais dont la structure rappelle Parquet Courts. Et elle campe un baryton profond sur « Human, for a minute », une compo aux percus disposées en couches et aux sonorités de guitares discrètes, mais chatoyantes.

L’album nous réserve deux compos audacieuses. Tout d’abord « Snow day ». Bien que fondamentalement rock, à cause des roulements de drums dispensés par Charlie Forbes, elle se frotte à la fois au punk, au funk, mais surtout au jazz, un peu dans l’esprit du « Black star » de Bowie. Et enfin, le titre final « Station wagon ». Un morceau de 6’ qui s’ouvre par un poème récité tel un sermon sauvage traitant de l’égo humain, sur bande sonore cinématographique (pensez aux B.O. de westerns spaghetti signées Ennio Morricone) avant qu’il ne monte en intensité. Moment choisi pour les guitares de se mettre à frémir et les instruments de s’empiler avant l’apocalypse. Superbe !

Informations supplémentaires

  • Band Name: Shame
  • Genre: Pop/Rock
  • Label Prod: Dead Oceans / Konkurrent
  • Date: 2021-01-14
  • Rating: 8
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