Premier long-playing pour Girl Friday, un quatuor féminin issu de Los Angeles. Un opus qui fait suite aux Eps « Tiny hats », paru en 2017 et « Fashion Conman », en 2019.
Oscillant entre post punk et rock indé, la musique de Girl Friday est à la fois mélodieuse et percutante. D’abord il y a ces harmonies vocales tantôt exquises, allègres, glapissantes et susceptibles de se muer en slogans comme chez Mourn (NDR : le tumultueux « Earthquake ») ou encore lugubres et fiévreuses (NDR : l’énigmatique et menaçant « Eaten thing »), cette ligne de basse cold, profonde, et puis cette électricité dispensée par deux grattes aux sonorités tour à tour discordantes, croquantes, cristallines, caustiques, déchirantes ou même filandreuses, capable de libérer une intensité réminiscente du Paisley Underground (« Favorite friend ») ou dans l’esprit d’un House of Love (l’excellent « What we do it for »). Plus surprenant encore, cette voix particulièrement aigüe qui pimente le gothique « Clotting ».
Enfin, on épinglera encore les textes qui suscitent la réflexion, abordant des sujets comme la lutte entre l’espoir et le désespoir tout épanchant des émotions telles que le chagrin et la mélancolie…
Un chouette album !