Etabli à Philadelphie, Mike Polizze appartient à cette vague d’artistes indie-rock talentueux sur laquelle Adam Granduciel (leader de War on Drugs) et Kurt Vile (ex-War on Drugs) surfent comme meilleurs ambassadeurs.
Alors qu’il milite chez Purling Hiss, une formation rock/garage issue de Philadelphie, Mike cherche déjà à explorer d’autres horizons musicaux. Il décide alors de débrancher l’électricité et de se lancer en solo.
Pour enregistrer son premier opus, il s’est bien entouré, puisqu’il a pu compter sur le concours de son ami Kurt Vile (il se sert ici de toute une panoplie d’instruments et se charge des chœurs) et de Jeff Zeigler, ingénieur du son pour War on Drugs, Kurt Vile et Steve Gunn).
Vu la liste des collaborateurs, il n’est pas étonnant que la musique de ce « Long Lost Solace Find » nous plonge au sein d’un univers sonore réminiscent de Kurt Vile. Même le timbre vocal de Polizze est proche de celui de Vile. Et tout comme lui, il a décidé d’en revenir aux racines du folk/blues américain.
Impeccables, les dix ballades aux mélodies entêtantes et lumineuses se nourrissent judicieusement de guitare sèche (surtout), jouée en slide (évidemment !), d’harmonica et de cuivres, oscillant de l’allégresse (« Revelation ») à la mélancolie (« Cheewawa », « Wishing Well »).
Pour un premier essai, Mike Polizze marque des points. Son « Long Lost Solace » s’écoute d’une traite sans jamais baisser de régime. Et si l’artiste marche sur les traces de Kurt Vile, il n’est pas loin de le rattraper…