Le dernier combat de Malween…

Malween est le projet emmené par Julien Buys, auteur, compositeur et interprète, originaire de Nantes. Julien a quitté le monde de la finance, sans regret, en 2017 pour devenir comédien voix-off le jour et chanteur/guitariste a sein de différents projets…

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Béber

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mercredi, 16 mai 2012 22:50

Free Time !

Bien que concédant un patronyme à consonance nippone, Pinkunoizu ne nous vient pas du Japon. La formation est établie à Berlin, mais n’est pas davantage allemande. Elle est issue de Copenhague. Donc du Danemark. Un contexte idéal quand on veut brouiller les pistes.

Le premier opus de Pinkunoizu porte, néanmoins, un titre adéquat : « Free Time ! ». Si la musique baigne au sein d’un climat psychédélique, pour ne pas dire schizophrénique, elle se révèle particulièrement originale. Elle nous tient même en haleine du début à la fin de l’opus. Ainsi, sur les huit pistes de l’elpee, Pinkunoizu brasse tour à tour electronica, folk, rock et même un chouia de free-jazz. Imaginez un peu une rencontre hypothétique entre Animal Collective et Tunng. Et encore, la comparaison est réductrice. Plusieurs plages nous entraînent sous le soleil exotique (« Parabolic Delusions », « Somber Ground »), et d’autres sous les ombrelles des geishas (Death Is Not A Lover »). Et si parfois on a l’impression d’être un peu perdu, au sein de cet univers multicolore, ce n’est pas sans en goûter toutes les saveurs…

 

 

mercredi, 16 mai 2012 22:39

Mount Wittenberg Orca

En prenant connaissance de ce nouveau concept réunissant les New-Yorkais de Dirty Projectors et l’Isladaise Björk, des sentiments mitigés m’ont envahi. On connaît les talents des deux protagonistes, mais aussi leurs penchants pour l’expérimentation parfois abusive.

Ce projet a vu le jour lors d’un concert accordé à New-York, au cours duquel Björk et les natifs de Brooklyn ont décidé de collaborer. « Mount Wittenberg Orca », inspiré du nom d’une colline située dans un parc national, près de San Francisco, est un album conceptuel dont l’objectif premier est la défense de l’écologie. Les bénéfices engrangés iront d’ailleurs renflouer les caisses de la National Geographie Society.

Au-delà de ces desseins louables, l’opus ne recèle pas grand-chose d’intéressant, hormis un ensemble de cris perçants perpétrés par l’Islandaise et les demoiselles de Dirty Projectors. L’ensemble des morceaux a été écrit par le leader du groupe, David Longstreth. L’Américain ne s’est apparemment pas foulé. La musique est minimaliste et la ‘gente’ prend clairement le dessus sur l’ensemble. Autant dire que l’on décroche vite de l’elpee. Ou plutôt, il provoque rapidement la révulsion.

En résumé, il est préférable de faire l’impasse sur ce disque. Faites directement un don à une quelconque organisation militant pour la sauvegarde de l’environnement, ainsi vous ne cautionnerez pas ce déchet sonore…

 

jeudi, 10 mai 2012 19:31

Endless flowers

Formé en 2008 par Brandon Welchez (guitare et chant) et Charles Rowell (guitare), Crocodiles publie un nouvel opus, deux ans après avoir gravé « Sleep Forever ». De quoi permettre au reptile californien (NDR : la formation est issue de San Diego) de quitter les eaux marécageuses de la scène underground pour y croquer un public plus large. Et comme « Endless Flowers » est savoureux, pourquoi ne pas ne pas y mordre à pleines dents ?

Au menu, cordes de guitares shoegaze et nappes de claviers susceptibles de rappeler la musique de leurs compatriotes, The Pains at Being Pure at Heart ou Beach House (le morceau de dream-pop, « Hung Up On a Flower »). Une expression sonore atmosphérique, brumeuse, mélodieuse, partagée entre compos légères, imprimés sur un tempo allègre (« Bubblegum Trach », « No Black Cluds For Dee ») ainsi que plages plus sauvages, secouées par des rythmes variables et découpées dans des riffs de gratte particulièrement efficaces (« Endless Flowers », « Dark Alleys »). Le tout saupoudré, circonstanciellement de chœurs.

Un bémol. La pochette. Elle est horrible. Sans quoi, après avoir ôté l’emballage, « Endless Flowers » est à dévorer dans son intégralité ! 

 

jeudi, 10 mai 2012 19:13

Guitar & voice

Eric Chenaux compte, à ce jour, une carrière de plus de vingt ans. On peut donc dire qu’elle est bien remplie. Il jouit d’une belle notoriété sur la scène expérimentale torontoise. Faut dire qu’il y a multiplié les collaborations. Le Canadien a ainsi souvent apporté son concours à son compagnon de label, Sandro Perri. Mais depuis qu’il a signé sur le label montréalais Constellation, c’est-à-dire en 2006, Chenaux est parvenu à susciter une certaine curiosité sur les autres continents. Et en particulier, après avoir publié « Dull Lights ».

« Guitar & voice » constitue son quatrième elpee sur son nouveau label. Sa démarche est toujours aussi expérimentale. Evoluant quelque part entre Robert Wyatt et feu Vic Chessnutt, sa musique n’est pas assimilable à première écoute. Les compos ne vous sont pas apportées sur un plateau. Elles se méritent. Comme le titre du long playing le précise, l’artiste s’est essentiellement limité à la voix et à sa six cordes, son instrument fétiche qu’il se plait à torturer afin d’en extraire les sonorités les plus improbables. Parfois on y décèle quelques traces de synthé. Mais au cœur de ces compos complexes, se cachent de subtiles mélodies, très susceptibles de communiquer des émotions. A l’instar de « Put In Music », point d’orgue de cet album.

« Guitar & Voice » nécessite un certain effort pour être apprécié à sa juste valeur. Mais au bout de cet effort, il y a la récompense… si vous aimez ce style de musique, évidemment. Oui, je sais, certains passages tirent en longueur et risquent de vous plonger dans un état de léthargie. C’est peut-être aussi le but !

 

jeudi, 10 mai 2012 19:02

The Horror

Le patronyme de ce groupe new-yorkais est issu d’un roman signé Jim Thompson. Responsable d’un premier Ep, en 2010, Pop.1280 devrait faire parler de lui, au cours des prochains moins, vu la qualité de son tout premier opus, publié sur le label américain, Sacred Bones (Zola Jesus, The Men, Woods, …)

Pop.1280 parvient à y mêler noise, punk et indus. Le band reconnaît d’ailleurs pour influences majeures, Chrome, Birthday Party ou encore Sonic Youth. Mais, l’expression sonore repose sur un seul dénominateur commun : la violence. Le titre de l’album, « The Horror », décrit assez bien l’ambiance apocalyptique qui règne du début à la fin de l’opus. Un climat entretenu par une basse ronflante, des cordes de guitare incisives et une voix frénétique au bord de l’asphyxie. L’opus est partagé entre morceaux percutants comme « Burn the Worm » et plages  hypnotiques, à l’instar de l’excellent « Beg like a Human ».

Dégoulinant de sensibilité ténébreuse, « The Horrors » se déverse brutalement dans nos conduits auditifs. Il y pénètre profondément, jusqu’aux tympans et s’y accroche, refusant même d’en sortir. Un elpee qui affiche du caractère et ne laisse donc pas indifférent. Il s’avère même susceptible de réveiller vos pulsions les plus primaires. De quoi vous changer du revivalisme 80’s, trop suave pour être honnête, qui sévit actuellement sur la scène contemporaine…

jeudi, 03 mai 2012 13:36

Humor risk

Depuis la sortie de « Catacombs » en 2009, Cass McCombs s’est confortablement inscrit dans le paysage du folk américain. En outre, au fil des albums, il est parvenu créer une identité musicale propre. Quoique kitsch, son folk baigne au sein d’une certaine quiétude, sans jamais tomber dans la désuétude.

Le Californien est parvenu à publier deux albums en moins d’un an. Le dernier, « Wit’s End », n’était paru qu’il y a quelques mois. Mais si ce disque montrait la face la plus paisible, donc la plus rituelle du Californien, « Humor Risk » réserve davantage d’espace aux plages pop/rock. L’accessibilité, le sens mélodique et la construction des compos adoptent le style. « Love Thine Enemy », titre qui ouvre l’opus, « The Same Thing » ou encore « Mystery Mail » en sont les plus belles illustrations. Mais malheureusement, il faut reconnaître, que ses quelques tentatives de reconversion, ne sont pas tellement judicieuses. Perso, je le préfère dans son univers alangui et paisible, chantant d’une voix si caractéristique, chargée de reverb. C’est aussi sous cette forme qu’il est le plus efficace. Heureusement, sur le reste du long playing, Cass en revient à son expression sonore de prédilection. McCombs n’est pas encore prêt pour l’aventure…

 

jeudi, 26 avril 2012 20:40

Wolfroy goes town

Il y a déjà quelques mois que le Will Oldham, aka Bonnie Prince Billy, a publié cet album. Faut dire que le barbu est difficile à suivre, tant il est productif. Prolifique certes, mais efficace. Sa discographie est colossale. Il doit avoir gravé une cinquantaine d’albums, sortis sous différents pseudonymes. Et parfois pour s’y retrouver, on a intérêt à se servir d’une boussole.

« Wolfroy goes town » s’inscrit dans la lignée générale de ses précédents elpees. Il réunit des compos à la sensibilité à fleur de peau sculptées dans un folk minimaliste. Et minimalisme est parfois un mot faible, car sur ce nouvel essai, on a l’impression qu’il l’a poussé à l’extrême. En fait, pour enregistrer cet opus, le natif du Kentucky n’a reçu le concours que d’un seul musicien, Emmet Kelly. Bref, « Wolfroy goes town » est 100% bio : guitare sèche, claquements de mains. L’électricité est quasiment absente. La valeur ajoutée de cet album serait davantage à chercher du côté des voix. Bien entendu, l’organe vocal d’Oldham est inaltérable mais c’est la présence d’Angel Olsen (avec qui il a tourné auparavant) qui fait l’originalité de l’œuvre. D’ailleurs les points d’orgue de la plaque sont incontestablement « No Match » et surtout « New Tibet », deux plages caractérisées par la merveilleuse conjugaison des deux voix qui s’élèvent en crescendo et tout en douceur.

Bonnie Prince Billy est une figure de proue du folk américain. Et si « Wolfroy goes town » n’est pas son meilleur album commis à ce jour, il tient parfaitement la route. Faut dire que pour l’instant, sur ce terrain, personne d’autre n’est capable de le concurrencer…

 

lundi, 17 mai 2010 03:00

The Wonder Show Of The World

Plus de 20 ans déjà que notre barbu trace son chemin sans se soucier du temps et des modes. Plus de 20 ans que le natif du Kentucky nous enivre de son folk/country à la fois si contemporain et intemporel. Plus de 20 ans qu’il grave des albums à une cadence métronomique, et sous des patronymes différents (Palace Music, Palace Brothers, Will Oldham,…) A ce jour il doit avoir publié une cinquantaine de long playings. Une carrière déjà bien remplie, qui lui permet de revendiquer, une place, au panthéon des artistes américains du style (Neil Young, Leonard Cohen, …)

Pour concocter ce nouvel elpee, le roi du folk a reçu le concours du Californien Emmet Kelly, aka Cairo Gang. Aux vocaux et à la guitare. Et la collaboration opérée entre le maître des lieux et son invité est remarquable. Bonne nouvelle, Will Oldham a décidé d’en revenir à un style plus lent et dépouillé, qu’il avait abandonné le temps de confectionner « Beware ». Mais son country folk, il le teinte aussi parfois de blues ou de jazz. Et même de gospel. En particulier lors de l’époustouflant « Someone Coming Through », tapissé d’inévitables chœurs évangéliques. Les arrangements sont simples. Les cordes de guitare acoustiques. Les percus discrètes. Tout un ensemble destiné à mettre en évidence la voix somptueuse de l’Américain. Dont il se sert pour communiquer ses émotions. En toute sincérité. Dans ces conditions, difficile de rester de marbre…

A première écoute, « The Wonder Show Of The World » laisse plutôt perplexe. Il faut d’ailleurs plusieurs écoutes avant de pouvoir en savourer toutes les subtilités. Et c’est au bout de cette persévérance, qu’on se rend compte de l’excellence de l’œuvre. Finalement digne de « The Letting Go » (2006), « Master Of Everyone » (2003) ou encore « I See The Darkness » (1999).

 

dimanche, 22 avril 2012 03:00

Maîtres de leur sujet…

Ce dimanche 22 avril, Maps and Atlases se produisait au Botanique, quelques semaines à peine après voir publié leur excellent album, « Beware and Grateful » ; un disque aux fortes tendances addictives. On était donc très heureux de revoir le groupe chicagolais à Bruxelles, près d’un an après son dernier passage. Et il revenait au jeune groupe tournaisien, Perils of Penelope, d’assurer le supporting act. 

Perils of Penelope ouvre donc la soirée, vers 20h. La salle est loin d’être comble, lorsque le band belge monte sur l’estrade. Faut croire que les concerts du dimanche ne font pas trop recette ! Le set démarre sur les chapeaux de roue. Et s’il manque peut-être un chouia de puissance, il permet aux différents instrumentistes d’étaler toute leur technique. La dextérité des gratteurs sur leur manche est impressionnante ; et le drummer n’est pas en reste, passant d’un fût à l’autre avec une facilité déconcertante. En outre, les musicos connaissent leur répertoire sur le bout des doigts. P.O.P. confirme tout le bien que l’on pensait de lui. Et au vu de sa prestation, il ne devrait pas en rester à ce stade. Enfin, c’est tout le mal qu’on souhaite au jeune combo.

Place ensuite à Maps & Atlases. Il est plus de 21h lorsque le quartet entre en scène. C’est « Old and Gray » qui ouvre les hostilités. La voix du chanteur, chétif et barbu, est nasillarde, mais son timbre et ses inflexions sont impeccables. Le groupe embraie par « Remote and Dark Years », une compo beaucoup plus pop. Les morceaux s’enchaînent ; et au fil du temps, on se rend compte que le ‘tapping’ des gratteurs est de plus en plus véloce. Le batteur est impressionnant. Agressif, son drumming regorge de contretemps. Quant au bassiste, ses interventions libèrent énormément de groove ; à tel point que parfois on a l’impression qu’il survole l’ensemble. Bref, les musiciens maitrisent parfaitement leur sujet. Et puis on sent qu’ils sont heureux d’être là ce soir ; d’ailleurs, ils ne se privent pas de le clamer. La setlist alterne titres du dernier elpee et morceaux issus des opus précédents, un peu comme si le combo yankee voulait nous concocter un ‘best of’. On aura quand même droit à une toute nouvelle composition. Après un set d’une bonne heure, le band prend congé du public. Un public, conquis, comblé même, et surtout satisfait d’avoir fait le déplacement. Car manifestement, au cours de cette soirée, on a eu droit à deux excellents concerts…  

(Organisation Botanique)

 

mardi, 17 avril 2012 03:00

La différence par le talent…

C’est ce mardi 17 avril que se produisait Xiu Xiu, le projet expérimental du Californien Jamie Stewart, au Botanique. Pour la circonstance, la Rotonde était à moitié pleine ou à moitié vide, selon. Pour la circonstance, le groupe venait défendre son nouvel opus, paru il y a deux mois, « Always ». Un album salué par la critique mais surtout bien plus accessible que ses œuvres précédentes.

Ce soir Jamie Stewart est flanqué de trois musicos. Il a abandonné ses machines électroniques pour en revenir à une formule plus classique. Au sein de son backing band, on retrouve le batteur Greg Saunier. Un personnage qui ne manque pas d’expérience, puisqu’il milite chez Deerhoof. Et ses interventions tout au long du set, se révéleront aussi minutieuses que précises. Le line up est complété par un guitariste et d’une jeune demoiselle préposée aux claviers. Cette dernière a d’ailleurs réellement l’air de s’emmerder ferme. Mais peu importe, puisque tous les regards sont rivés sur Jamie.

Le concert s’ouvre par la plage éponyme de « Fabulous Muscles », un elpee paru en 2004. A fleur de peau, la voix de Stewart vous flanque déjà des frissons partout. Xiu Xiu embraie ensuite par des titres issus de son dernier long playing, dont l’excellent single « Hi ». Et il est vrai que ces compos sont bien moins expérimentales que par le passé. Le tracklisting épinglera également une cover du « Ceremony » de New Order et en rappel le « Johnny teardrop’ de Suicide. Mais le point d’orgue du set sera atteint lors du fabuleux « I Luv the valley, OH ! », les cris torturés de Jamie accentuant le climat bouleversant de cette chanson.

Transcendé par sa musique, Stewart a vraiment une voix époustouflante. Et il nous l’a une nouvelle fois démontré tout au long de l’heure qu’a duré sa prestation. Une prestation plus dépouillée mais toujours aussi vibrante. Et finalement, peu importe l’accompagnement, c’est son talent qui fait toujours la différence…

(Organisation Botanique)

 

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