La révolte de Bagdad Rodeo...

Le premier single extrait de « Quatre - L'album sans Fin - Part 1 », le nouvel album de Bagdad Rodéo, « Révolution Vendetta », nous plonge dans les racines du groupe, de son combat, celui de la liberté à tout prix et de l'esprit critique qui font de Bagdad…

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L’interaction de Ride…

Le septième elpee studio de Ride, « Interplay », sortira le 29 janvier 2024. Ce nouvel album est le troisième du quatuor d'Oxford depuis sa reformation en 2014. Ces pionniers du shoegaze, quelquefois proche du noise rock des années 90, sont davantage ensemble…

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Béber

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mercredi, 13 juin 2012 19:14

Hairdresser blues

Seth Bogart (ex-Gravy Train) est de retour. En solitaire. Donc sans ses Punks ou ses Punkettes. Cet Américain (NDR : il est issu d’Oakland) est un personnage excentrique. Et il nous propose un disque à son image : agréable, fantasque et léger. Un univers sonore que reflète parfaitement l’illustration de la pochette. Très 80’s elle aurait d’ailleurs pu servir à un album de Cindy Lauper.

Découpé en 10 plages, « Hairdresser Blues » trempe dans un style ‘garage rock lo-fi’. L’opus s’ouvre par deux pépites pop aux refrains aussi contagieux qu’efficaces : « Your Love is Here to Stay » et « Private Room ». Instrumental, « Always Forever » libère des riffs hypnotiques. Les morceaux s’enchaînent naturellement, même si certaines plages peuvent se révéler plus dispensables. Seth Bogart chante ses déboires amoureux, ses petits soucis du quotidien. « Say Goodbye Before You Leave » rend hommage à son ami Jay Reatard, tandis que « When You’re Gone » est dédié à son paternel. Mais malgré les sujets abordés, l’artiste ne tombe jamais dans la ballade mélodramatique.

Seth Bogart est un excellent songwriter. Et il vient à nouveau de le confirmer en écrivant pour cet « Hairdresser blues », des chansons légères, sans prétention, aux mélodies imparables et tellement agréables à écouter…

 

mercredi, 13 juin 2012 03:00

Hollandaze

Odonis Odonis vient d’enregistrer son premier elpee sur le label anglais Fat Cat (Maps & Atlases, Forest Fire, The Twilight Sad, …) Avant d’incarner un groupe, Odonis Odonis c’est avant tout le projet de Dean Tzenos. Originaire de Toronto, il reconnaît comme influences majeures The Cure, Jesus and Mary Chain ou encore les Pixies. Des influences qui transparaissent furtivement suivant les morceaux de cet « Hollandaze ».

A première écoute, la musique d’Odonis Odonis n’est pas facile d’accès. Elle peut même paraître brouillonne. A cause de son style qui oscille entre shoegaze, noisy et psyché. Et pourtant, au fil des écoutes, la brume finit par se lever. On y distingue alors plus nettement cette sensibilité subtile qui émane des riffs de guitares, des hurlements circonstanciels ou des rythmiques. Un titre comme « Blood Feast » évoque même No Age.

Sombre et extatique « Hollandaze » se révèle, au final, une excellente surprise…

 

mercredi, 13 juin 2012 19:06

Watered Lawn

Cet elpee est paru fin de l’année dernière. Mais on ne peut pas dire que ce laps de temps a permis au Californien de dépasser les frontières américaines. Vous connaissiez Moncrief Raleigh ? En cherchant sur la toile, on se rend cependant compte que l’artiste est loin d’être un illustre inconnu. Et pour cause, il a bossé en compagnie de Marnie Stern, Dirty Projectors ou encore du batteur Zach Hill.

La musique de Moncrief Raleigh évolue dans un univers proche de Prefused 73 voire de Bibio. Pas étonnant, puisqu’il a été signé sur le label indépendant Anticon (Why ?, Alias, Dosh, …) Les ambiances psyché qui baignent les premiers morceaux rappellent clairement Panda Bear voire parfois Animal Collective. Raleigh pousse même quelquefois la chansonnette et nous réserve ainsi des mélodies fort sympathiques, à la limite contagieuses. A l’instar de « I Just Saw» et « In the Grass ». La suite de l’album s’enfonce plus profondément au sein des méandres de l’electronica, explorées à coups de rythmes dubstep. Cette deuxième partie exige d’ailleurs une écoute plus attentive. Il faut même avouer que l’on peut facilement s’y perdre et lâcher prise.

Le premier album solo de Moncrief Raleigh n’est pas facile d’accès. Sa musique est expérimentale, mais pas dénuée d’intérêt. Et explique, sans doute pourquoi, l’artiste est régulièrement invité à apporter sa collaboration…

 

mercredi, 06 juin 2012 20:34

Fog Electric

The North Atlantic Oscillation est un phénomène climatique qui touche le Nord de l’Océan Atlantique, un phénomène qui influe sur le climat de notre hémisphère. C’est également le patronyme d’un excellent groupe issu d’Edimbourg, en Ecosse. Qui a d’ailleurs choisi pour illustrer la pochette de cet opus, une image inspirée par cette manifestation. Et dont la musique colle parfaitement à cette atmosphère. Une atmosphère glacée et éthéré qui règne au long de l’œuvre tout aussi curieusement intitulée « Fog Electric » (NDR : brouillard électrique).

Dense, la brume sonore est alimentée par des nappes de claviers qui se superposent constamment, des nappes infiltrées de tas d’effets spéciaux (reverb, vocodeur, etc.) appliqués aux interventions vocales du chanteur, Sam Healy. Une voix qui me fait curieusement penser à celle de Wayne Coyne, le chanteur de Flaming Lips. Parfois des courants électriques s’invitent, sans crier gare, à l’instar d’« Empire Waste ». Parfois aussi, une boîte à rythmes décide d’imposer son point de vue. Mais dans l’ensemble, malgré les glaciers, le blizzard et paradoxalement les orages, « Fog Electric » baigne au sein d’un climat, ma foi, paisible. A l’instar de « Downhill » ou encore « The Receiver ». Toute une palette de nuances bien rendues par un maître de la mise en forme, Tony Doogan (Mogwai, Super Furry Animals).

 

jeudi, 31 mai 2012 17:38

The Spits 5

La pochette du nouvel album des Spits est énigmatique. Serait-ce une caricature du symbole de la Révolution Française ou simplement un clin d’œil adressé à Coldplay ! Une chose est sûre, elle donne le ton. The Spits est une formation américaine, issue de Seattle très exactement, qui pratique un punk à l’ancienne, sans chichis, comme on n’en fait plus (ou presque). Energie et fun caractérisent parfaitement cet esprit, auquel le groupe a ajouté une bonne dose de je-m’en-foutisme.

L’elpee démarre sur les chapeaux de roues. « All I want » rappelle même carrément les Ramones. Peut-être un hommage… Le combo enchaîne les plages à une vitesse frénétique. Pas le temps de souffler. Douze morceaux en moins de vingt minutes. Hormis l’intro, on ne peut pas dire The Spits se prend au sérieux. Ce qui ne veut pas dire qu’il oublie de réfléchir. Les vocaux sont torturés sous toutes les formes. Quoique simples, les riffs sont diablement efficaces.

Bourré d’énergie, cet elpee est une véritable bouchée d’air frais. Ou un bon coup de fouet au moral. Idéal pour débuter une journée gentiment énervée.

 

jeudi, 31 mai 2012 17:36

Dynamite Drug Diamond

Six ans après avoir publié son dernier opus, on se demandait si la formation lilloise était encore dans le circuit ; et dans l’affirmative, si elle n’était pas sur le déclin. Et bien soyez rassurés, Tang a toujours bon pied bon œil (NDR : bonne oreille ?) et il n’a pas encore envisagé d’abandonner le format électrique pour embrasser un style plus acoustique, résolution un peu trop systématique, chez de nombreux artistes ou groupes, incapables de se renouveler…

Enfin, on ne peut pas, non plus, parler de renouvellement chez Tang. Sur leur troisième elpee, il y a bien quelques traces de violoncelle ou de trompette ; mais dans l’ensemble, le band reprend la même recette utilisée sur les deux précédents. Et puis, on s’en contrefout, puisque la formule fonctionne. Leur mélange d’emocore et de noise est toujours aussi savoureux. Onze brulots qui ne sont pas atteints par la rouille. Des morceaux efficaces, bourrés de contrastes, déchirés entre riffs destructeur et transitions paisibles, le tout tramé sur des crescendos parfaitement maîtrisés. Des contrastes accentués par les parties vocales qui oscillent du cri au chant, en passant par la déclamation. Sous cet aspect, « Run and Run and Die » constitue certainement la plus belle illustration.

« Dynamite Drug Diamond » n’est pas un album novateur, mais il demeure d’excellente facture. Les fans apprécieront, c’est une certitude. En outre, il est habillé d’un superbe digipack.

 

jeudi, 31 mai 2012 17:05

The Samuel Jackson Five

The Samuel Jackson Five n’a aucun lien de parenté avec la célèbre famille américaine, que se soit d’un point de vue musical, géographique ou même généalogique ! Et à l’instar des Ramones, ce quintet réunit des faux frères. Cinq pas quatre. Des Norvégiens ! Issus de la capitale, Oslo. En outre, leur musique n’émarge ni au funk ou à la soul, mais au post-rock. Avant de publier cet opus éponyme, le combo avait gravé quelques disques qui doivent autant à Explosions in the Sky que Godspeed You ! Black Emperor.

Pour enregistrer leur quatrième elpee, le band a décidé d’explorer de nouveaux horizons sonores. Mais paradoxalement, plus proche de la scène locale. Puisant même ses sources chez Jaga Jazzist. La manière de traiter les cuivres et les claviers n’y est pas étrangère. En outre, sur ce long playing, The Samuel Jackson Five a recours aux parties vocales. Sur plusieurs morceaux, dont « Electric Crayons ». De quoi apporter davantage de nuances aux compos. La formation s’autorise même une aventure dans le psychédélisme (« Radio Gagarin ») et éteint carrément les amplis, lors de la plage de clôture, « Low Entropy ».

 

mercredi, 23 mai 2012 23:16

What Kind of World

Brendan Benson est un artiste complet. Producteur, chanteur, compositeur et musicien il est aussi à l’aise à la guitare qu’à la basse, au clavier, au chant ou à la batterie. Et pourtant, la carrière du natif de Michigan continue de se dérouler dans l’ombre des projecteurs. En participant à l’aventure des Raconteurs, projet qu’il a cofondé en compagnie de Jack White, on aurait pu croire que son destin allait changer. Mais rien à faire, Benson continue de briller dans la zone crépusculaire de l’underground.

Brendan s’est établi à Nashville. Et il vient de publier son nouvel elpee. Un opus de power-pop, style au sein duquel l’Américain excelle et qu’il perfectionne au fil des sorties. Ses disques ? Il les réalise en solitaire. Se chargeant de tout. Depuis l’instrumentation à la mise en forme. Rien, d’ailleurs, ne lui échappe. Bien sûr, il n’a pas l’intention de réinventer le monde musical, mais que ce soit dans l’exercice plus rock ou le registre de la ballade (« Bad for Me »), il a le chic pour torcher des compos contagieuses. Pas toutes, puisque sur les douze plages de ce long playing, on recèle l’une ou l’autre compo plus faible. Notamment, en fin de parcours, comme si l’artiste avait éprouvé des difficultés à terminer ses sessions d’enregistrement. Mais dans l’ensemble, « What Kind of World » tient la route. Rien de bien neuf à l’horizon, cependant. Simplement, Brendan Benson a voulu prendre du plaisir et nous le faire partager…

 

Pour ce jeudi d’Ascension, l’Orangerie, dans le cadre des Nuits Botanique, accueillait l’Anglais Baxter Dury, quelques mois après son passage à la Rotonde. Une excellente occasion pour celles et ceux qui avaient manqué son set, de découvrir la transposition de son dernier opus, l’excellent « Happy Soup », en live. Avant de goûter à la pop de l’artiste insulaire, les organisateurs ont programmé deux groupes belges : Oh Burgundy et Leaf House.

L’Orangerie est étonnamment bien remplie lorsque le duo Oh Burgundy monte sur l’estrade. Il est 20heures. Pourtant dehors, le soleil est encore généreux. Un temps idéal pour siroter un verre sur la terrasse. L’un des deux musicos se réserve le synthé. L’autre, la guitare. Le tandem bruxellois pratique une musique atmosphérique, balisée par leurs vocaux et leurs chœurs. Et on se laisse volontiers entraîner au sein de leur univers mélancolique balayé de mélodies émouvantes. On leur reprochera sans doute un manque de puissance. Ce à quoi la paire a assuré remédier en remplaçant, dans un futur proche, la boîte à rythmes par un véritable drummer. Une réserve qui n’a pas empêché le public de marquer sa satisfaction, au bout d’une demi-heure de prestation.

A 21h, c’est au tour de Leaf House de débarquer sur le podium. Il y a quelques mois, les Liégeois avaient assuré le supporting act d’Active Child. Et ils étaient n parvenu à convaincre l’auditoire. Ce soir, ils vont tenter de confirmer tout le bien que l’on pense d’eux. Le groupe est bien en place. Leur psyché/rock navigue quelque part entre Animal Collective et Yeasayer. Vu la qualité des compos, le set semble sur rails. Mais au fil du temps, une certaine lassitude commence à nous envahir. Motif ? Le band ne parvient pas à passer à la vitesse supérieure. Le drummer porte, à cet égard, une bonne part de responsabilité. Il faudra d’ailleurs attendre la fin de parcours et la présence de percussions pour déceler un regain d’énergie dans leur expression sonore. Le band vide les lieux vers 21h40.

Le temps de prendre une petite collation et retour dans la salle pour assister au spectacle de Baxter Dury. Ses musiciens montent sur les planches (un drummer, un guitariste, un préposé aux synthés et un bassiste). Ils sont suivis de très près par leur leader. On ne peut se tromper, c’est bien un Anglais : il est vêtu d’un costard et porte une bière à la main. Le concert s’ouvre par un titre issu de son second opus. Le son est parfait, la voix du crooner resplendissante. Il embraie par quelques morceaux extraits du dernier album, « Happy Soup ». De « Isabel » à «  The Sun », toutes les plages (ou presque) y passent. Dury a un don inné pour chauffer le public. Il s’en amuse même. Cependant, le chanteur sait aussi se faire plus grave, et notamment lors de l’interprétation du titre maître de son dernier elpee, « Happy Soup ». Baxter a troqué son jus de houblon par du bourbon. Ce qui n’empêche pas le set d’être en tous points parfaits.

La troupe quitte l’estrade vers 22h50, pour y revenir quelques minutes plus tard, sous les acclamations nourries des spectateurs. Le temps d’interpréter deux derniers morceaux dont l’excellent « Cocaine Man », stimulé par un solo de guitare survitaminé ! A 23 heures, le team tire sa révérence. Bilan de la soirée : outre les deux combos belges à suivre de très près, on a vécu une véritable démonstration signée Baxter Dury. 

Oh Burgundy + Leaf House + Baxter Dury

(Organisation Botanique)

 

mercredi, 16 mai 2012 22:56

Actual Fiction

Alors que le dernier album de Papier Tigre vient tout juste de tomber dans les bacs, l’infatigable Eric Pasquereau remet le couvert. Mais en solitaire. The Patriotic Sunday constitue son projet solo. Le Nantais y développe un folk-rock qui aurait pu sortir tout droit du Sud des States. Son math rock ? Il le réserve à Papier Tigre. Pour enregistrer ce long playing, il a quand même reçu la collaboration de quelques potes afin de gratter, assurer les percussions ou participer aux chœurs.

Dès les premiers accords, les influences sautent aux oreilles. Elles sont yankees. Et puisées essentiellement chez Pavement et Silver Jews. Le jeu de guitare est décousu et la voix de Pasquereau rappelle un peu celle de Malkmus. Néanmoins The Patriotic Sunday ne constitue pas une pâle copie de ces formations étasuniennes. En effet, le Français y ajoute sa patte ; et en l’occurrence ces ruptures rythmiques si caractéristiques. « Grey Hair » en est un bel exemple. « Actual Fiction » alterne titres rock et plus paisibles. Une plage sort pourtant de l’ordinaire : « Everyman’s Voice ». A cause du recours à la boîte à rythmes et au vocodeur.

Responsable de mélodies à la fois recherchées et entêtantes, Eric est un excellent songwriter. Que ce soit chez Papier Tigre ou The Patriotic Sunday, il le démontre parfaitement. Il parvient même à passer d’un style à l’autre, tout en ajoutant sa touche personnelle. Celle qui fait finalement, la différence.

 

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