Pas d’amis, pas de douleur pour Johnnie Carwash…

« No Friends No Pain », c’est le titre du nouvel elpee de Johnnie Carwash. En attendant, il nous en propose un extrait, sous forme de clip, « Aha (it's ok) ». Ballade pop façon The Drums, « Aha (it's ok) » est un morceau mélancolique qui a conservé la…

logo_musiczine

Trouver des articles

Suivez-nous !

Facebook Instagram Myspace Myspace

Fil de navigation

concours_200

Se connecter

Nos partenaires

Nos partenaires

Dernier concert - festival

mass_hysteria_ab_09
frank_carter_and_the_ratt...
Nicolas Balmet

Nicolas Balmet

lundi, 30 juillet 2007 18:10

L’homme libellule

Créateur d’ambiances aussi prolifique que talentueux (l’un ne va pas toujours avec l’autre), Benjamin Schoos trône devant John Lennon, Bruce Lee ou encore Serge Gainsbourg sur la pochette de ce nouvel album. La photo de famille est certes perturbante mais ne cherchons pas midi à quatorze heures. Car pour une oreille de passage, le zoom se focalisera sur un seul d’entre eux : Gainsbourg. Si le gaillard n’a jamais caché ses affinités avec l’homme à tête de choux, il ne les a probablement jamais autant mises en lumière qu’à travers ce voyage songeur et envoûtant au pays des hommes, des ninjas et des libellules. En nous ouvrant la porte d’un univers surréaliste où les mots fredonnés se posent sur des atmosphères raffinées, il signe surtout un album redoutablement attachant. Les mélodies, semblant tout droites sorties des murmures sonores du duo Air (version « Virgin Suicides »), se marient à merveille aux poèmes de notre hôte, et les petites voix féminines distillées ici et là confortent notre engouement. Sur « 69 love songs » (coécrit par Jacques Duval), on croirait entendre Jane Birkin. Sur le titre qui suit, « Inspectorama en mélodie pop », on découvre la voix de Sophie Galet, muse avouée du chanteur. A la fois simple, beau, soyeux, élégant et enjoué, l’album ne recule devant aucune saveur pour nous appâter. Et on dit ‘miam’.

jeudi, 29 novembre 2018 11:04

Music from and inspired by Spider-Man 3

Quand l’homme-araignée revient sur les écrans, il ne réapparaît jamais seul. Accompagné de moult produits dérivés, notre super héros réussit toujours à nous faire croire que, pour être encore plus fort et sauver le monde, il faut acheter tout ce qui gravite autour de sa toile. Cette BO fait partie du lot et, à peu de choses près, elle ne colle en rien avec l’âme du film. Planquée derrière la formule ‘musique de et inspirée par’, elle se contente de proposer une compilation de noms en vogue dans l’univers du rock and roll, à l’instar des Snow Patrol, The Killers, Yeah Yeah Yeahs ou The Walkmen. Alléchant tout de même, dites-vous ? Pas vraiment. Nos oreilles ont certes retenu le tonitruant « Pleased to meet you » des Wolfmother et ont applaudi le geste des Flaming Lips proposant un thème séduisant de « Spider-Man ». Mais elles se sont également demandé comment Chubby Checker et son twist avaient réussi à se perdre au milieu de cette foule, avant de conclure que tout cela n’était que bavardage et racolage. Un soundtrack énervé, mais qui ne ferait pas de mal à une… mouche.

mardi, 17 juillet 2007 12:07

360°

En 2000, cette formation anversoise remportait le concours annuel Rock Rally organisé par le magazine Humo. Trois ans plus tard, le premier album « M for Means L for Love » mettait tout le monde d’accord : nos gaillards avaient de l’énergie à revendre et un sacré savoir-faire pour pondre des chansons abrasives. Ils sont donc à une étape ultra importante de leur carrière : le début. Si un petit bout de chemin a été parcouru, Mintzkov entend faire monter ses guitares en puissance, peaufiner l’agilité de sa basse et propulser sa batterie sur orbite. Tout au long de ce 360°, les choses font plus que se préciser. D’une qualité inattaquable, il affiche une cohérence nette, enchaîne les morceaux en leur attribuant des identités et ne rougit nullement devant ses références nommées Pixies, Muse, Girls Against Boys et, par-dessus tout, dEUS. Nos Anversois n’ont d’ailleurs plus qu’un problème à régler : s’éloigner de l’ombre de leur grand frère flamand et de leur imparable « The Ideal Crash », dont les voix ou les rythmiques sont ici présentes comme des hommages trop appuyés. Ils y gagneraient tout simplement en prestance.

lundi, 02 juillet 2007 21:16

Wait For Me

Originaire de Leeds, ce quintet enthousiaste a eu la chance, pour sa première sortie en dehors du Royaume-Uni, de jouer aux côtés des adulés Kaiser Chiefs. Un tremplin dont le groupe profite aujourd’hui comme il se doit, en sortant un premier album qui ne s’aventure jamais bien loin du sentier balisé par les ‘chiefs’ et autres survoltés anglo-saxons. Les rythmes sont aussi énergiques que limpides. Les guitares sont joviales. Les refrains s’enchaînent et traversent le disque à la vitesse de l’éclair, pressés de s’imprimer dans nos oreilles. Si on n’y prête pas attention, le repas est avalé en quelques bouchées et laisse très peu d’impressions derrière lui. On gratte donc un peu le fond, histoire de ne pas passer pour un pigeon. Et là, miracle : on se dit qu’on a bien fait de jouer les détectives. L’apparent manque de saveur ne se confirme finalement qu’à moitié, tant on apprécie, ici et là, quelques tonitruants accords ou clameurs faussement répétitives. A fond dans l’air du temps. Mais bien foutu.

mardi, 26 juin 2007 00:29

Our Earthly Pleasures

Après avoir écoulé 500 000 exemplaires de son fougueux « A Certain Trigger », la formation britannique avait devant elle une porte béante sur la gloire. Pourtant, l’objectif était ailleurs. ‘Préciser notre identité’, avoue le leader Paul Smith qui, pour rappel, avait été repéré en 2001 par ses futurs compagnons dans un bar karaoké (où il reprenait le « Superstition » de Stevie Wonder). Enfants des Beatles, neveux des Libertines et admirateurs de Franz Ferdinand, nos quatre gars de Newcastle frappent tout simplement un grand coup, en se livrant corps et âme dans cette armada tonitruante de chansons vigoureuses et éclatantes de limpidité. Le single « Our Velocity » ne ment donc pas : on y trouve la force et la grâce que l’album distille tout au long de ses 12 travaux. Un choc à la fois sauvage, fragile et engagé.

Derrière le titre amusant de cette sauterie pop-rock a priori aguichante, se cache une création baignée de mélancolie. Ce troisième album de Bad Astronaut est, en effet, l’ultime chapitre de l’histoire de la formation, puisque son batteur a décidé de quitter cette terre en y laissant des compos inachevées. Passé le cap du choc émotionnel, le leader du groupe, Joey Cape, (également chanteur de Lagwagon) a décidé de mener le projet jusqu’au bout afin de rendre hommage à l’un de ses artisans. Heureusement, il ne commet pas l’erreur d’en remettre plusieurs couches et exploite le spleen des musiciens de façon audacieuse. Ultra mélodique, voire légèrement sautillant en début de parcours, l’album se concentre sur ses balades et dévoile le meilleur de lui-même dans le très élaboré et superbe « The F World » (près de 8 min). L’ensemble manque certes de profondeur et d’inventivité, mais il contient quelques étoiles. Et après tout, personne ne leur a demandé de décrocher la lune…
lundi, 11 juin 2007 22:25

Stockholm Syndrom

Ne cherchez plus l’excellente surprise rock du printemps : la voici. Et elle vient de chez nous. De Bruxelles, pour être précis. Trio monstrueusement inspiré et délicieusement décadent, Kube ne traîne pas pour appâter nos tympans. Dès l’ouverture, les riffs sont robustes, débordants de vitalité et de hargne, empruntés à tout ce que le mot ‘rock’ contient comme déclinaisons et qualités. Certains citeront les Queens of the Stone Age, d’autres penseront à And You Will Know Us By The Trail Of Dead. La liste des influences est aussi vaste que vaine à énumérer: nos trois gaillards ont tout simplement choisi de se fier à tout le monde, mais de ne copier personne. Succession d’uppercuts assénés par des guitares tantôt ‘décoiffantes’ tantôt hypnotiques, ce « Stockholm Syndrom » ne souffre d’aucun temps mort et s’offre le luxe -trop souvent négligé par les énervés d’aujourd’hui- de laisser une grande place aux envolées purement instrumentales. En un mot : ‘waow’.

lundi, 11 juin 2007 22:20

Chanson française

Comme l’ironise Bénabar, ‘Ils s’appelaient tous Michel : Polnareff, Jonasz, Delpech, Fugain, Berger et Le Forestier ( ?!?!?)’. En conjuguant le verbe ‘s’appeler’ à l’imparfait, il ne veut certes blesser personne. Mais il a peu raison : les carrières de tous ces Michel sont derrière eux. Heureusement, l’air du temps autorise une formule idéale : l’album de reprises. Il y a quelques mois, c’était un certain Michel... Delpech qui y allait de son petit retour en arrière, sur une rondelle revisitant ses propres succès en compagnie d’artistes d’hier et d’aujourd’hui.

Voici donc le nouvel album -le quatorzième- d’un Michel nommé Jonasz. Un album de reprises. Mais pas les siennes. L’interprète de « La boîte de jazz » explore un répertoire presque ‘classique’ de la chanson française, de Brassens (« Les copains d’abord ») à Brel (« Fernand », « La chanson des vieux amants ») en passant par Prévert (« Les feuilles mortes »), Ferré (« Avec le temps ») ou encore Nougaro (« Armstrong »). Bien entendu, ce projet n’aurait aucun intérêt si le gaillard n’y mettait pas, avant toute chose, de la sincérité. Dont acte. Et, bien entendu, personne n’y aurait prêté attention si notre homme ne s’appelait pas Jonasz, qu’il n’avait pas ce timbre de voix si chaud et ce don inimitable de chanter des histoires. Mais bizarrement, on apprécie sans en profiter pleinement. La raison est simple : les morceaux choisis ont vécu dans d’autres bouches, avec une force qui ne réclamait ni rappel, ni hommage…

mardi, 27 mars 2007 05:00

Alex Gopher

Son dernier album solo (You My Baby And I) datait de 1998. Autant dire un sacré bout de temps pour un artiste qui adore bosser et n’est pas vraiment réputé pour son laxisme artistique. Et comme Alex Gopher est encore moins réputé pour sa conventionalité, il a carrément décidé de fêter son retour en studio par un (nouveau) changement de style. L’idée : délaisser les platines pour céder à des sonorités beaucoup plus rock. Après avoir réalisé un album purement électronique sous le nom de Wuz, le gaillard s’est mis à réfléchir, puis à fléchir devant l’appel des guitares et des batteries, en profitant, au passage, des conseils de son ami Etienne de Crécy pour se lancer dans le chant. Le sampler étant devenu trop routinier dans sa vie, il s’est tout simplement mis en tête de revenir aux saveurs de base de la musique.

Du coup, forcément, on est légèrement perturbé. Ce virage brusque ne provoque certes pas de carambolage, mais il suggère une question : aurait-on été aussi tolérant s’il n’était pas signé Alex Gopher ? Optons pour une réponse claire : oui et non. La qualité est au rendez-vous à travers la plupart des titres, que ce soit dans le sautillant Brain Leech ou le tonitruant Carmilla, deux tubes programmés pour concilier les fans de la veille et les dancefloors d’aujourd’hui. Ajoutez-y l’ombre bienfaisante du groupe Air (Jean-Benoît Dunckel et Nicolas Godin ont mis la main à la pâte) ou la brise apaisante nommée Helena Noguera, et vous obtenez la recette parfaite du retour en force et en forme. Mais il y a un hic : on s’ennuie. Ecouter l’album en une seule traite relève du défi, tant monsieur Gopher dénigre la cohérence et choisit trop souvent la formule ‘je vous remue les pieds, puis je vous invite à la sieste’. Ce premier album en tant que chanteur-auteur-compositeur mérite donc le coup d’oreille, à condition d’aimer les cocktails caféine-tisane.    



mardi, 27 mars 2007 05:00

Sound of silver

Allons droit au but : les fans du premier album peuvent se ruer les yeux fermés sur cette nouvelle salve de bombes envoyées par l’Américain James Murphy. Car le constat est en tout point identique à celui fait en 2005 : le gaillard possède un don sauvage pour exciter chaque partie de notre cortex avec une énergie et une conviction ardentes. Dès l’ouverture, la messe est déjà presque dite, lors d’un élégant « Get Innocuous ! » transformant le « Robots » de Kraftwerk en objet d’extase pour dancefloor. Ensuite, l’ambiance ne s’essouffle qu’à de rares occasions, juste le temps d’apprécier quelques judicieux moments de faux égarement, à l’instar d’un « All My Friends » contemplatif dont l’atmosphère n’est pas sans rappeler celle de « The Sunshine Underground » des Chemical Brothers (pour lesquels notre homme a d’ailleurs déjà réalisé des remixes). Entre riffs taillés au canif et rythmes plus robustes, electro-punk enjoué et pop craquelée, le fondateur du label new-yorkais DFA s’amuse comme un bougre et nous délecte sans tabou. Allez, osons le mot… Indispensable.  



Page 3 sur 4