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Nicolas Balmet

Nicolas Balmet

mardi, 19 septembre 2006 03:00

Are you ready

Formé à Toronto en 1984, Blue Rodeo bénéficie d’une énorme popularité au Canada, où tout amateur de musique connaît son nom. Le volume de leur discographie parle de lui-même : cet « Are you ready » constitue leur dixième rondelle, et les récompenses glanées ici et là (7 Juno Awards, les Music Awards canadiens) témoignent d’un engouement quasi unanime. Mais parlons musique. Et de cet album qui, sur sa couverture, montre un chemin gazonneux s’éloignant de la forêt pour rejoindre la montagne. Tout semble naturel, verdoyant, limpide et invite au voyage. Vers les sommets. Après une introduction anodine, le ton décolle grâce à quelques audaces soft-pop qui détendent doucement l’atmosphère, un peu comme le font très bien les Hollandais des Nits. Pourtant, Blue Rodeo n’assume ses origines que sur le quatrième morceau, lors d’une country sautillante qui déclenche (enfin) la mécanique de ce qui va, petit à petit, devenir un trip rafraîchissant au pays de la légèreté. Rien de transcendant, mais une harmonie entre la voix (chaude), les rythmes (colorés) et les influences (celtiques) d’où émerge une impression maîtresse: la qualité. Les sommets ne sont peut-être pas atteints, mais ce n’était probablement que le but secondaire de cette randonnée.

mardi, 08 avril 2008 20:31

Ku Klux Klowns

Une batterie, une basse, un saxophone, une cithare et des claviers : l’arsenal est rudimentaire, mais les soldats qui le manipulent ont décidé de tenter quelques expériences. Histoire de passer le temps, sans doute. D’un rock génétiquement modifiable, ils passent à un jazz frileux, puis à une dub bancale, en transitant par un drôle de hip-hop et un bavard noisy. L’harmonie? Elle n’existe pas ou en tous cas, elle est bien cachée, quelque part entre les longues tempêtes insidieusement ravageuses et les cris de guerre d’une batterie qui s’épuise inutilement. Honnêtement, on n’est pas contre les expériences, même quand elles ne durent que 43 minutes. Mais c’est encore mieux lorsqu’elles apportent un vent de fraîcheur et d’audace, effort que ce quatuor italien n’a manifestement pas eu envie de faire. Godspeed You! Black Emperor, vous connaissez? Et Mars Volta? Et And You Will Know Us By The Trail Of Dead? Si oui, remettez la main dessus au plus vite. Si non, allez donc faire un tour dans une brocante ou dans votre centre-ville, pour écouter ces bons vieux ocarinas péruviens qui, à défaut d’offrir un vent de fraîcheur, épargnent les tympans.

mardi, 08 avril 2008 20:28

My Friends All Died In A Plane Crash

Jean-Louis Murat est unanime: ‘Aujourd’hui, les seuls artistes français valables sont Camille et Cocoon’. Pour Camille, on comprend : l’ovni aurait de quoi réveiller un chanteur mort (même si on sait que ceux-ci n’existent pas vraiment). Qu’en est-il de Cocoon? Honnêtement, on ne peut que partager également son avis. Le style diffère, le duo a opté pour la langue de Shakespeare et, surtout, Cocoon aurait de quoi enterrer définitivement un chanteur mort par l’ivresse berçante de ses mélodies. Mais l’Auvergnat a raison: c’est du très bon. Il y a quelques mois, il invitait d’ailleurs la chanteuse Morgane à attendrir son album « Charles & Léo ».

Morgane… Une voix tendre et somnolente, paisible et presque charnelle, qui donne toute son éloquence à ce subtil mélange de chansons folk et d’humeurs soft-pop. On ne l’écoute pas, mais on l’entend. Elle ne fait que passer, mais elle fait un bien fou. Sans forcer, sans pleurer, sans s’envoler, elle habille les guitares acoustiques, le piano, le banjo et autres ukulélés avec retenue et finesse. On dirait qu’elle ne le fait pas exprès. On dirait que la musique pourrait tourner en boucle dans nos oreilles sans que rien, jamais, ne puisse venir perturber notre quiétude et notre joie. Un seul conseil, donc: ne vous fiez pas au titre macabre de cet album. Espérons néanmoins qu’il n’y avait pas trop de chanteurs vivants à bord…

mardi, 08 avril 2008 20:20

Don’t Dance Rattlesnake

Passons sur la pochette, mal sentie et peu attirante. Allons directement à l’essentiel : les Américains de The Films ne sont pas là pour faire de la figuration. Le rock’n roll, ils maîtrisent. La frénésie, c’est leur dada. Ne comptez pas sur eux pour vous détendre après une dure journée de labeur : ils vont forcément vous esquinter et flinguer le peu d’énergie qu’il vous reste. Dès les premiers riffs, la bataille entre les guitares et la batterie est intense, tandis que la voix ‘supergrassieuse’ du chanteur s’impose très vite comme un ennemi qui nous veut du bien. Les morceaux s’enchaînent à la vitesse du tonnerre, précis comme des scuds et perfides comme des ombres frigides (ne cherchez pas, c’était juste pour rimer avec perfides). Vous prendriez bien un slow en guise de trêve? Oubliez ça tout de suite. The Films frappe de plein fouet, arrogant et sec, téméraire et enjoué, ne laissant aucune place aux sonorités de série B. Loin d’être profondément révolutionnaire mais suffisamment expressif que pour être ausculté des deux oreilles, cet album sonne juste et épate par sa fulgurance, sa fausse simplicité et ses refrains subtilement primaires.        

mardi, 26 février 2008 18:46

An evening with Barry White

Curieusement, de son vivant, Barry White n’avait jamais sorti d’album live officiel. Cinq ans après son décès, il y avait donc de quoi se poser des questions sur cette sortie inattendue. Pur produit commercial destiné à rentabiliser encore un peu plus les tubes de légende du gaillard ? Ben non. Bonne nouvelle: la crainte fait très vite place à l’engouement, et le roi de la soul n’a pas été berné à titre posthume. Captation d’un concert offert en 1999 à ses fans californiens, le show bénéficie d’un son impeccable et contient la plupart des titres phares du chanteur. Il faut évidemment attendre le dénouement pour entendre l’immortel « You’re the first, the last, my everything » ou le mega fredonné « Let the Music Play ». Entretemps, le bonheur est total, même si on aurait aimé découvrir quelques versions inattendues (ou allongées) de toutes ces chansons que nos tympans connaissent par cœur. Mais on se rassure en se disant qu’elles n’existent probablement pas… 

mardi, 08 janvier 2008 20:36

Beautiful Feet

En Afrique du Sud, ses différents projets ont connu leur petit succès. Chez nous, le songwriter Nibs Van der Spuy est, hélas, un quasi inconnu. La preuve : « Beautiful Feet » constitue son troisième album solo et personne n’a vraiment songé à insister sur ses immenses qualités. On s’en occupe. Sorte de vagabond chargé d’apporter des bonnes nouvelles aux âmes égarées, notre homme manie le folk avec une légèreté naturelle qui aurait presque de quoi rendre jaloux le Ben Harper des temps acoustiques. C’est pourtant du côté de Nick Drake que le musicien lorgne, lui empruntant ce timbre de voix si doux, ces guitares sèches berçantes et, au bout du sentier, une reprise du titre « Road ». Nibs ne chante pas, il murmure. Il suggère à nos pensées de s’évader et à nos pieds de se déchausser pour aller danser une clairière. Et quand il ne murmure pas, Nibs laisse sa guitare se détendre en solitaire, comme sur le superbe « Lebombo Mountain Drive » ou à travers « Gito », au cours duquel un violon la rejoint. Un album profondément apaisant et attachant, qui semble avoir traversé tout un continent pour y piocher les plus humbles saveurs.          

mardi, 04 décembre 2007 19:56

Good Night And Good Luck

En une demi-seconde, on est dans le vif du sujet. Le titre « Cracks » démarre sur des chapeaux de roues, appâtant nos oreilles à l’aide de guitare lourdes, une rythmique énergique et, au milieu du jeu de quilles, une voix féminine dopée au ‘Vicks’ citron, apportant un zeste de sérénité rassurant. On se repose immédiatement sur « Tade », en commençant, déjà, à comprendre où cette formation germanique veut en venir. Ouf : elle ne nous veut que du bien. Du convenu, mais du bon. Et du robuste. Les titres s’enchaînent à la vitesse du tonnerre (juste un peu moins vite que l’éclair, donc) et plante sans pudeur un décor qu’il fait bon de revoir de temps en temps : celui où se sont défoulés Sonic Youth et les Pixies, Fugazi et Hole ou plus récemment, ces têtes brûlées de Yeah Yeah Yeahs. Du coup, quand on découvre que l’opus a été enregistré à Chicago sous la houlette d’un certain Steve Albini, on ne s’étonne même pas. La patte du gaillard est évidente, présente dans chaque arrangement, chaque fureur et chaque changement d’humeur de cet album vrombissant.

mardi, 04 décembre 2007 19:52

Radea

Tiens, un album de jazz qui ne ressemble pas à un album de jazz… Je m’explique. Le compositeur et claviériste Karel Van Marcke (il a longtemps travaillé auprès de Jambangle, pour ceux qui connaissent) ne change certes pas son style jazzy d’épaule, mais l’univers qu’il dessine tout au long de ce sympathique projet s’étend bien au-delà de ses sonorités habituelles. La liste des invités parle d’elle-même : à côté de David Linx, on trouve un trésor nommé Geike Arnaert (Hooverphonic) ou un pur joyau vocal baptisé Ingrid Weetjens, qui vole la vedette aux trompettes sur l’impeccable « Differences ». Electro, easy jazz, pop… Le quintette fait des merveilles et n’affiche aucune autre prétention que celle de distiller quelques notes agréables parmi nos humeurs. Un album enjoué, frais et, surtout, accessible, qui navigue constamment entre les styles pour faire semblant de nous déstabiliser et, au bout du compte, nous épater.       

dimanche, 05 août 2007 03:00

Esperanzah 2007 : du 3 au 5 août

Une fois de plus, les organisateurs d’Esperanzah ont eu de la chance. Avec le temps, d’abord, puisque le soleil a élu domicile dans le ciel de l’abbaye de Floreffe durant les trois jours, réveillant les sourires de toux ceux qui avaient cessé de placer le moindre espoir en ce mois de juillet grisâtre. S’il y a bien un festival qui doit sentir bon le soleil pour faire passer ses messages et entretenir sa sacro-sainte bonne humeur générale, c’est bien celui-là. Bingo, donc. Autre coup de bol : Manu Chao qui, à quelques jours de l’événement, fait part aux organisateurs de son envie de venir faire un petit tour dans le coin. Et hop, une super tête d’affiche inattendue qui titille quelques oreilles supplémentaires, même si les 8 000 places disponibles pour le lundi (une date ajoutée en dernière minute ‘pour l’occase’) s’écouleront en très peu de d’heures.

La machine est huilée. Il ne reste plus qu’à la faire carburer à plein tube. Et là, pas question de chance, ni de don des cieux. Il faut assurer. Dès le vendredi, les campings se remplissent avec frénésie et chaque festivalier dresse sa Quechua en un minimum de temps (c’est d’ailleurs conçu pour ça… le plus dur, c’est de la replier) afin de gagner le site de l’abbaye au plus vite. Après quelques concerts de mise en bouche d’une qualité irréprochable, le sommet est déjà atteint par Sidestepper et sa drum’n bass latino, qui mélange la salsa, les rythmes afro-colombiens et l’électronique sans le moindre temps mou. Juste après ce set, en guise de clôture d’une première journée prometteuse, le Shantel & Bukovina Club Orkestar réalise le pari de faire encore mieux, en obligeant nos jambes à s’exciter sur ses beats balkans et sa disco russe. Un concert enflammé, sautillant, fiévreux… Bref, fatiguant. Il est où, déjà, ce camping ?

Samedi, on a chaud et on est… fatigué. Certes, on aurait pu dormir la nuit. Mais où ? Dans le camping ? C’est cela, oui… Bonne nouvelle pour les organisateurs et les associations présentes sur place : la journée est sold out. On s’en doutait : ça grouille de monde. D’ailleurs, entre parenthèse, il faudrait parfois qu’on fasse des ‘sold out’ avec un peu moins de monde. Mais ce n’est qu’un avis. La musique ? Ah oui, la musique… Une fois n’est pas coutume, on se prélasse tranquillement côté gazon quand les musiciens d’Afro Yambi Jazz émettent leurs premiers accords. Et là, tout de suite, on comprend pourquoi on a choisi de venir à Esperanzah. Pour l’ambiance (j’ai déjà dit ça, non ?), mais aussi pour l’armada de bons musiciens qui s’y délectent. C’est doux, sophistiqué, enjoué… C’est excellent. Les gars d’Atomic Leaf, pareils à eux-mêmes, ne font que confirmer notre sentiment : ces libertaires aux revendications ska-punk-guinguette ont du tempérament à revendre. Et du coup, nous aussi. Bien sûr, plus tard, vers 22h, c’est Salif Keita que tout le monde attend. Et il ne décevra personne. Tantôt bouleversant, tantôt éclairant, cet infatigable prêcheur de la fraternité et de l’amour livre une prestation exemplaire, devant un public qui n’oublie pas que la musique peut à la fois être faite de… fête et de réflexion. Lors du dernier morceau, le Prince de l’Empire Mandingue invite les corps enivrés à le rejoindre sur scène, histoire de clôturer ce rassemblent humain dans la joie la plus sincère. Waow ! Ce coup-ci, on n’a pas envie de rentrer au camping. Et si on s’embrassait tous ?

Après une nuit aussi courte que très courte (est-ce que ça ferme parfois les yeux, un joueur de djembé ?), la dernière journée se profile déjà sur un horizon toujours aussi bleuté. Inutile d’y aller par quatre chemins : direction la ‘cour’ pour applaudir ces inimitables chauffeurs de salle que sont les gars de Peas Project. Fou, décalé, déglingué, arrogant et frais : le show est évidemment efficace et, comme d’habitude, on en ressort les orteils écrabouillés. Et comme il fait de plus en plus chaud, il ne reste plus qu’à aller se ravitailler. Une bière ? Non, allez, soyons fous, c’est le dernier jour : va pour un enchaînement et… une sieste. Au réveil, c’est l’angoisse. La musique de fond était agréable, mais impossible de se souvenir qui la délivrait. Et je vais raconter quoi, moi, dans mon compte-rendu ? ‘Ben que la musique était géniale’, me suggère-t-on. Pas mal. En plus, c’est sûrement vrai, puisque jusque là, tout était parfait. La Troba Kung-Fu et leur mélange inédit de dub, de reggae, de tango, de salsa et de… plein de bonnes choses libèrent tous les sens des festivaliers. Désormais, c’est clair, il ne peut plus rien nous arriver de mal. Vers 22h, Groundation nous emporte carrément dans un autre monde, là où il semble faire encore plus chaud et où personne ne peut déranger la quiétude du lieu. Du reggae. Du putain de bon reggae, même. Des rythmes authentiques, apaisants et enivrants se jettent dans notre cerveau comme des merveilles à la mer. Une apothéose grandiose. Un final exaltant qui, curieusement, ne nous fait même pas regretter de devoir repartir sans avoir vu Manu Chao. De toute façon, Manu Chao, ce sera sûrement nul. Et il pleuvra, c’est évident. Bon, les gars, on rentre ? Une dernière bière équitable ? Allez, d’accord… Mais après, on va dormir, hein… Jusqu’à l’année prochaine, d’ailleurs.           


lundi, 30 juillet 2007 21:00

E=CM2

Il y a ceux qui, comme d’habitude, vont adorer le détester. Et il y a ceux qui vont se jeter dessus, impatients de découvrir les nouveaux délires ska-punk-rock de ce bon vieux Marcel et de son infatigable orchestre magique. Ces derniers auront raison : la formation originaire de Boulogne-sur-Mer a le mérite de rester fidèle à elle-même et de ne pas prendre ses fans pour des pseudo-férus de sonorités nouvelles. Résolument axé sur la fête, les textes faussement pourris et les rythmes sauvagement cadencés, Marcel se délecte devant ce monde absurde où tout fout le camp et où les têtes pensantes feraient bien de se mettre à… penser. Cousin (très) éloigné d’Elmer Food Beat et improbable descendant des Bérus, il parle d’amour et de politique sans jamais prétendre détenir les mots exacts. Malgré quelques redites parfois fatigantes, la pilule s’absorbe sans chichis, ne fut-ce que pour sa faculté à ne jamais se prendre au sérieux. Et honnêtement, de nos jours, ça fait du bien…

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