Barnabé Mons rend hommage à un chat… sauvage…

Chanteur-batteur dès l’âge de treize ans, le Lillois Barnabé Mons a transité par la bagatelle de neuf formations, avant de se lancer en solitaire, soit après 28 ans de carrière. « Bunker Superstars », son premier elpee, est paru ce 2 juin 2023. Et il vient…

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Bernard Dagnies

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mardi, 31 décembre 2002 01:00

Folklore

Exit le claviériste/guitariste Steven Taylor, Sixteen Horsepower est donc réduit aujourd'hui à un trio : Pascal Humbert, Jean-Yves Tola et David Eugène Edwards. Dans ces conditions, vous vous doutez bien que l'électricité à été réduite à s plus simple expression, et que la guitare et les claviers sont devenus les parents pauvres de la musique du groupe. Et vous n'avez pas tout à fait tort. Surtout tout au long de ce quatrième album. Un disque noir. La pochette est noire. Le booklet. Et le reste aussi. Bref, on ne rigole pas beaucoup tout au long de cet elpee. Un disque qui recèle 6 compositions de musique traditionnelle (hongroise, américaine, etc.) et 4 nouvelles chansons. Mais franchement, on ne voit guère la différence, tant le climat, alimenté par un violon acéré, un violoncelle grinçant, un harmonica spectral, un xylophone squelettique, un orgue pieux, un accordéon cajun, un banjo viscéral, quelques drums feutrés et des arrangements contemporains, est ténébreux, pour ne pas dire sinistre. A un tel point qu'au fil de l'écoute, une profonde mélancolie commence à vous envahir. Et ce n'est pas la voix lugubre de David qui va arranger les choses. David pose pourtant des questions. Auxquelles " Sinnerman " semble donner une réponse. Mais pour le reste, " Folklore " constitue un nouveau chapitre du 'Livre des révélations' qu'Edwards semble prendre un malin plaisir à écrire, sous un ciel de mauvaise augure. Brrrr…

Suite à des problèmes de voix rencontrés par le chanteur, Simon Le Bon, Duran Duran doit reporter les cinq premières dates européennes de sa tournée mondiale « All you need is now ». Les concerts de Paris, La Haye, Bruxelles, Copenhague et Stockholm sont donc ajournés ; de nouvelles dates seront communiquées dès que possible. Les tickets resteront valables pour ces nouvelles dates.  

Les dates reportées sont les suivantes :

Paris (Grand Rex) 10 juin
La Haye (ADO Kyocera Stadium) 11 juin
Bruxelles (Forest National) 12 juin
Copenhague (Tivoli Gardens) 14 juin
Stockholm (Cirkus) 16 juin

 

The Kooks publiera son troisième opus ce 12 septembre. Il s’intitulera "Junk of the Heart ". Pour enregistrer cet album, la formation anglaise a reçu le concours de Tony Hoffer (Beck, Air, Belle & Sebastian), à la production. Le groupe partira en tournée cet été. Un périple qui commencera en ngleterre et transitera par les Etats-Unis. Le  groupe se produira le 7 juin à Paris et le 9 juin à Amsterdam (au Paradiso, déja sold-out).

Tracklist

1. Junk of the Heart (Happy)
2. How’d You Like That
3. Rosie
4. Taking Pictures of You
5. Killing Me
6. Fuck The World Off
7. Time Above The Earth
8. Runaway
9. Is It Me
10. Petulia
11. Eskimo Kiss
12. Mr. Nice Guy

http://www.thekooks.com

 

 

mercredi, 01 juin 2011 02:00

Horses & high heels

Pour enregistrer son nouvel album, Marianne Faithfull a de nouveau bénéficié du concours de Hal Willner à la production. Mais aussi d’une multitude de collaborateurs, parmi lesquels on épinglera la présence de Lou Reed, à la guitare solo, sur « The old house », une chanson très cabaret (NDR : pensez à Bertold Brecht), sorte de valse signée par le dramaturge irlandais Frank McGuiness. Du bassiste des Meters, George Porter Jr., pour le titre maître. Une compo  à laquelle participe également le requin de studio, Doug Pettibone, à la gratte acoustique, tout comme sur « Love song », une cover de Lesley Duncan, immortalisée par Elton John.

L’opus aligne 9 reprises et 4 chansons personnelles. Une performance, lorsqu’on sait que Sister Morphine préfère adapter le répertoire d’autrui. Il est vrai que dans cet exercice de style, elle excelle. Et je pense tout particulièrement au titre qui ouvre la plaque, « The stations », une superbe ballade spectrale, issue de la plume de Geg Dulli et de Mark Lanegan, parcourue de cordes de guitare bringuebalantes et traversée d’envolées de lap steel gémissantes. Une lap steel qu’on retrouve sur de nombreuses plages. Autre cover particulièrement réussie, le « No reason » de Jackie Lomax. Très r&b. Plus énergique aussi. Dans l’esprit d’Otis Redding, mais aussi et surtout des Stones. Et puis le « Gee baby » de Carole King. Dont le rythme syncopé et les accords de piano nous plongent dans l’univers de la Nouvelle-Orléans. Ou encore le « Past, present and future » des Shangi-La, un morceau au cours duquel elle parvient à nous plonger dans un climat mystérieux, à l’aide de sa voix déclamatoire. Paru en single, « Why did we have to part », est une autre ballade, mais signée Laurent Voulzy et le « Back in baby’s arms » d’Allen Toussaint est enrichi de chœurs gospel. Enfin, dans un registre plus personnel on épinglera « Prussian blue », coloré par un clavier vintage et « That’s how every empire falls », encore une valse lente enrichie d’arrangements luxuriants. Ce type d’arrangements est d’ailleurs une constante tout au long de l’œuvre. Ils impliquent même régulièrement instruments à cordes et cuivres, un peu comme chez Phil Spector. Un album agréable à écouter, mais un peu trop conventionnel pour vraiment s’imposer…

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

Intimes illusions

Pour enregistrer son deuxième album, Yel a reçu le concours de Mark François (Ozark Henry, Zornik, Novastar, Vaya Con Dios) au mixing et à la masterisation. Un disque dont le thème commun gravite autour de la manipulation. En posant une réflexion, le groupe tente ici d'établir un constat sur les intrigues relationnelles qui peuvent exister entre le monde et nous. Musicalement, les influences majeures puisées dans le passé, chez Noir Désir et Aston Villa, transparaissent toujours en filigrane. Mais elles ne sont plus aussi évidentes. En entrant dans le domaine de la symphonie métallique, plusieurs fragments épousent même le profil tourmenté, torturé, d'un Muse. A l'instar d'" Un autre jour ", d'une " Sombre histoire " et du final " Amertume ", un instrumental au cours duquel les guitares profitent amplement de leur liberté. D'autres nous plongent dans un univers davantage ténébreux, presque gothique. Et je pense tout particulièrement à " Reality record ", une diatribe à peine voilée de la 'Starac' ; et nonobstant le vocal haut perché de Jean-Christophe, cette plage me fait curieusement penser à Mission. Ou encore à " Sex my brain ", dont la mélodie est littéralement écorchée par des riffs tellement féroces et punkysants, qu'il est difficile de ne pas penser au premier opus de Placebo. Mais mes coups de cœur vont à l'hymnique et 'U2esque' " Nil novi sub sole ", à la valse électrique, déchirée entre amour et haine, " Et pourtant ", ainsi qu'à la remarquable ballade " Laisse-toi ", une chanson dont la mélancolie infectieuse porte les accents du Cure…

 

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

Mary star of the sea

Deux ans après le split de Smashing Pumpkins, Billy Corgan nous revient avec un nouveau groupe : Zwan. C'est vrai qu'entre-temps, il avait apporté sa collaboration à une multitude de projets. Mais rien de vraiment personnel. Au sein de sa nouvelle formation on retrouve l'ex Chavez, Mattew Sweeney, Paz Lenchantin (A Perfect Circle), David Pajo (Tortoise, Slint) et son drummer (in)fidèle Jimmy Chamberlain. Soit un line up constitué de trois guitaristes, un bassiste et un drummer ; Corgan se réservant, bien évidemment le chant. Une voix nasillarde, gémissante qui rappelle inévitablement les Citrouilles Fracassantes. Flanqué de trois guitaristes, on aurait pu imaginer que le groupe allait casser la baraque. On est loin du compte. Seuls le contagieux et vivifiant " Ride a black swan " et surtout le complexe, climatique, aventureux et envoûtant " Jesus I / Mary star of the sea " retrouvent toute la magie du défunt combo. Un fragment remarquable de 14'04 qui aurait pu figurer sur " Mellon collie and the infinite sadness ". Si cet elpee avait été enregistré par Smashing Pumpkins, il aurait été considéré comme le maillon faible de sa discographie. En fait, en éliminant les aspects les plus ténébreux de sa musique, la dépression, la colère et la rage qu'ils engendraient, Corgan a en quelque sorte vendu son âme. Résultat des courses, nonobstant une bonne dose de décibels, l'essentiel de ce disque baigne dans un rock/pop dont les mélodies souvent accrocheuses (" Lyric ", " Declarations of faith "), parfois tramées dans l'instrumentation semi-acoustique (" Of a broken heart ", " Come with me "), rivalisent de banalité. On a même droit sur " Yeah ! " à des guitares cornemuses réminiscentes de Big Country. Dispensable !

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

Interlude

Troisième album pour Sasha Voorop, alias Zop Hopop ; un disque qui recèle neuf covers, deux inédits et une nouvelle version de " Western ". Sans oublier le clip de Bouli Lanners consacré à cette même chanson. Une adaptation dont l'aspect latino a été accentué, dans un style qui me rappelle les débuts de Vaya Con Dios (NDR : une différence, mais elle est de taille, la voix de Sasha est ample et légèrement éraillée). Tout comme sur " My wedding man ". Signé Dominique A, ce titre figurait sur le premier elpee de Françoiz Breut, la copine de Dominique. Ce morceau très rafraîchissant constitue, à mon humble avis, un des meilleurs fragments de l'opus. A l'instar du " Passion of lovers " de Bauhaus ou de l'inédit, " Poor Burt ", deux plages éclaboussées généreusement d'électricité vivifiante. Instrumental, le titre maître est également d'excellente facture. Une autre compo personnelle qui était destinée à Françoiz, mais qui n'est jamais parue. J'ai aussi beaucoup apprécié l'adaptation du " Sol sunset " des Virgin Prunes, une mélopée funèbre délavée par l'harmonium. Abordée dans l'esprit de Nico, elle emprunte progressivement une forme plus ensoleillée, et ses pépiements d'oiseaux frappent peut-être à la porte de l'Eden. " Ashes to ashes " (Bowie), " The power of love " (Franky Goes to Hollywood) et "Be my babe" on été traités sous une forme minimaliste très personnelle. L'épuration est telle, que l'aspect émotionnel de chacune des compositions est ici mis à nu et en devient même parfois difficilement soutenable. Enfin, il reprend Elvis (" It's now or never "), Petula Clark (" Cœur blessé ") et UB40 (" Kingstown town ") dans un registre très (trop) proche des bals populaires. Il n'y manque plus que l'odeur du jus de houblon tiède… C'est sans doute aussi une manière de démontrer l'éclectisme de ses goûts. Faudrait maintenant voir quelle tournure va prendre ces titres sur les planches. Car paraît-il, Zop Hopop s'y montre comme un poisson dans la bière, pardon dans l'eau. Et ce n'est pas un " Interlude "…

 

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

Regard the end

A l'instar de Lambchop, Willard Grant Conspiracy pratique de la dark country. Mais davantage chargée de nuances. D'abord à cause de l'instrumentation qui implique, bien sûr la six cordes acoustiques ; mais également le piano, la mandoline, la trompette, les boucles et le violon. Un peu comme chez le South San Gabriel des débuts. Encore qu'au fil de l'elpee, on relève des traces de Calexico, d'Howe Gelb, de Triffids, d'American Music Club et même d'Ed Kuepper, lorsque le tempo devient plus allège. Et je pense tout particulièrement au contagieux " Soft hand ". Mais ce qui frappe immédiatement, c'est la voix envoûtante de Robert Fischer. Un baryton qui campe un hybride entre Léonard Cohen, Nick Cave et Johnny Cash. Mais en plus chaleureux. Et puis le violon gémissant mais si volatil de Josh Hillman. Sur les 11 fragments de cet opus, quatre sont des chansons traditionnelles que le groupe a enrichies de lyrics personnels. Des lyrics qui traitent le plus souvent de l'imperfection humaine, alors que la musique projette des images de paysages désolés, austères. Pour enregistrer cet opus, WGC a reçu le concours de toute une série de collaborateurs dont Kristin Hersh au chant pour le spectral " The ghost of the girl in the wall ". Et puis Chris Eckman des Walkabouts, Paul Austin ainsi que Jess Klein, parmi les plus notoires. Un superbe album dont " River in the pine " et " Rosalie " sont à mes yeux (NDR : mes oreilles ?) les plus beaux joyaux.

mercredi, 31 décembre 2003 00:00

Send

L'an dernier, Wire avait célébré sa reformation en signant, coup sur coup, deux Eps répondant au nom de " Read & Burn ". Le premier avait d'ailleurs recueilli une excellente critique au sein de cette rubrique. Leur nouvel album réunit trois titres issus de ce disque, dont le punk irrésistible et métronomique " In the art of stopping ", l'impétueux et hybride " Comet " et " The Agfers of Kodack ", un hymne post punk déchiré par les tonalités élégantes et décapantes des deux guitares. Trois titres du second Ep (NDR : uniquement disponible via le web) ont également été retenus. En l'occurrence l'implacable et mécanique " Read and burn ", le furieux et tempétueux " Spent ", qui donne également le titre à cet opus, ainsi que le fascinant et très élaboré " 99.9 ", un fragment de 7'42 dont la texture glisse progressivement de l'ambient quasi religieuse au post industriel. Post industriel, c'est d'ailleurs le maître mot de cet elpee. Mais un post industriel le plus souvent dansant, minimaliste, hypnotique, parfois même robotique. A l'instar de " Nice streets above ", composition qui figurait sur le " Read & burn 2 ", mais sous une version différente. Reste donc 4 inédits, dont " Mr Marx's table ", une pop song qui aurait pu figurer sur " A bell is a cup (until it is struck) ", le mid tempo pulsant " Being watched ", le funèbre " You can't leave now ", un morceau dont le chant de Newman oscille entre inquiétude et sérénité, alors que le tempo semble tourner à la vitesse d'un 33 au lieu d'un 45 tours, et enfin le technoïde " Half eaten ", un titre au cours duquel vocaux possédés, électricité vivifiante et bpm s'agitent au sein d'un même espace sonore. Le tout dispensé avec un raffinement à couper au rasoir et sur un ton sombre, agressif, contemporain si vous préférez. Un must !

 

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

Cuckooland

A l'instar de " Schleep ", son précédent opus, " Cuckooland " été enregistré dans les studios de Phil Manzanera, à Londres. Si Philip Catherine n'est plus de la partie, la tromboniste Annie Whitehead ainsi que les deux ex Roxy Music, Brian Eno et Manzanera y apportent leur contribution. Tout comme Paul Weller, David Gilmour (le guitariste du Floyd) et surtout Karen Mantler. La fille de Michael et de Carla Bley chante (NDR : dans un registre tellement proche de sa maman), joue un peu de saxophone et se réserve l'harmonica. A l'instrument chromatique, elle affiche d'ailleurs avec une sensibilité digne de Toots Thielemans. Et elle nous en fait la plus belle démonstration sur " Life is sheep ", le meilleur fragment de l'opus. Un disque pour lequel Robert fait un retour au jazz et aux sujets politiques. Pour le jazz, ce n'est guère étonnant, puisqu'il le pratiquait déjà 30 ans plus tôt. Mais un jazz mâtiné de pop, un peu comme sur les chefs-d'œuvre " Rock bottom " et " Ruth is stranger than Richard ". Pour la politique, non plus, lorsqu'on connaît sa préférence pour la couleur rouge. Mais si à l'origine, son épouse se contentait du design des pochettes, depuis 3 albums (" Dondestan ", " Schleep " et ce " Cuckooland "), elle participe de plus en plus activement à la confection des textes. Et dans ce domaine, sa vision du monde contemporain est encore plus critique. En outre, elle commence également à écrire la musique. Et on ne s'en rend pas compte, tant le couple est devenu fusionnel. Si Robert joue davantage de cuivres, il se réserve, bien sûr, l'essentiel des parties vocales. Depuis qu'il est devenu paraplégique, il considère d'ailleurs sa voix comme son principal instrument. Faut dire que son falsetto est toujours aussi bouleversant. Bref, nonobstant ses 58 balais, Rober Wyatt vient encore de commettre un album intemporel et incontournable.