Lylac rencontre les esprits de la nature…

Telle une allégorie d’un paradis perdu, le nouveau single de Lylac, “The spirits of the wild”, évoque son fantasme ‘Eastwoodien’ des grands espaces sauvages et inexplorés. Fleuretant avec l’idée de la recherche du mythe ultime cher aux artistes californiens…

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Vive La Fête - 11/04/2024
Chroniques

Miguel Bosé

Laberinto

Fils de Lucia Bosé, actrice italienne et surtout confidente de Picasso, Miguel compte à ce jour une bonne douzaine d'albums à son actif. Né cependant en Espagne, cet acteur accompli a également tâté du cinéma, interprétant en 1992 un second rôle pour le long métrage de Pedro Almodovar, "High heels".

"Laberinto" constitue le troisième volet d'une trilogie qu'il avait entamée en concoctant "Bajo el signo de Cain". Une suite pour laquelle il a renouvelé sa confiance aux mêmes collaborateurs. Et en particulier à Ross Collum, guitariste, claviériste, qui a produit dans le passé des célébrités telles qu'Enya, Paul McCartney et Tears For Fears. Miguel possède une très belle voix. Chaude, sensuelle, ample, à la sensibilité latine. Mais trop mise en avant elle étouffe la richesse de la musique. Une musique atmosphérique, soignée, aux arrangements technologiques irréprochables qui navigue quelque part entre le Floyd circa "The Wall" et l'ambient d'Harold Budd...

 

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Billy Bragg

William Bloke

Il y a aujourd'hui un peu plus de dix ans que ce troubadour post industriel colporte ses pamphlets pro travaillistes, contestataires et radicalement gauchistes, en s'accompagnant d'une guitare. Souvent sèche. Mais qu'il fait sonner comme une électrique. Il y a bien six années que Billy Bragg n'avait plus rien sorti de neuf. C'est chose faite avec ce " William Bloke ", disque sur lequel il a pu bénéficier du concours de toute une panoplie de musiciens de studio. Dont il n'a recours qu'épisodiquement. Et lorsque c'est le cas, ses compositions ont un petit parfum de Style Council, voire de Dexy's Midnight Runner. Notamment à cause de l'apport de cuivres. Cet éclectisme, même limité, nous a cependant permis de mieux apprécier son album. D'autant plus, qu'aujourd'hui, Billy aborde davantage des sujets relatifs au socialisme du cœur, plutôt qu'au socialisme des idées...

 

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Brother Cane

Seeds

Mais qu'est-ce que Tim Palmer est venu faire dans cette galère? C'est vrai que James ne lui procure plus beaucoup de travail pour l'instant, mais nous n'aurions jamais imaginé que le fidèle ingénieur du son de la bande à Tim Booth se serait un jour mis à mettre son expérience au service d'un banal groupe de hard FM yankee. Enfin, tout arrive!

Venons-en à ce "Seeds". Hormis le onzième et avant-dernier morceau de l'album, une superbe ballade acoustique qui répond au nom de "Voice of Eujena", ce disque accumule les clichés les plus éculés du métal américain. Passe encore ceux qu'il emprunte au grunge de Soundgarden, de Pearl Jam voire à Alice In Chains (NDR: est-ce du grunge?); mais à partir de l'instant où Brother Cane cherche à exhumer des fossiles de la trempe de Guns'n Roses, Kayak, Bon Jovi et tutti quanti, nous trouvons la plaisanterie de mauvais goût. Pourtant, il faut reconnaître que l'un des deux guitaristes manifeste un feeling original dans son phrasé. Mais trop souvent asphyxié par l'épaisseur du son, il ne parvient à l'exprimer qu'en de trop rares occasions. Qu'il se console, il pourra au moins partager son dépit avec Palmer. A deux, c'est quand même moins déprimant de pagayer dans la semoule...

 

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Harold Budd & Hector Zazou

Glyph

Harold Budd est un familier de Brian Eno. Un quinquagénaire surtout réputé pour ses études dans le domaine de la musique de chambre contemporaine, appelée également new age. Un univers sombre et élégant qui laisse, en outre, une grande place à la méditation. Hector Zazou est un iconoclaste de la world music. Plutôt que d'observer une ligne de conduite intransigeante, il préfère multiplier les expérimentations. Dans le domaine du rock, de la muzak, du symphonisme, de la musique ethnique (en compagnie de Bony Bikaye, Papa Wemba, etc.) ou de l'impressionnisme français. "Glyph" constitue le fruit de la première rencontre entre ces deux musiciens. Un événement enrichi de la présence de Barbara Gogan, de Love Kent, de Brenda Perry (Dead Can Dance) ainsi que par une foultitude de musiciens de studio. Question de bien sceller ce nouveau voyage dans l'‘ambient’...

 

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Burning Orange

Taar

Burning Orange appartient à cette race de groupes hardcore programmés pour vous bombarder de décibels au cours des festivals. Et qui n'ont que pour seul objectif de vous empêcher de le terminer agréablement. Pourquoi? Parce qu'à l'issue de cette épreuve, vous êtes sur les rotules, les tympans en compote, totalement lessivés. C'est d'ailleurs bien souvent à ce moment que vous décidez d'aller manger un petit quelque chose ou de faire un petit somme, histoire d'être en forme pour la suite des événements. Laissant ces inconditionnels masochistes se libérer, pendant votre pause, comme des primitifs sur une musique qui l'est davantage. Le pire, c'est que ce public hermétique n'hésite pas à vilipender tout ce qui sort de son décor, quitte à perturber le bonheur des véritables mélomanes... Quoi de plus normal, dans ces conditions de renvoyer la balle aux Yankees de Burning Orange.

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Bush

Razorblade suitcase

Lors de la sortie de son premier album, nous avions déclaré que Bush (rien à voir avec Kate) aurait dû naître à Seattle au lieu de Londres, tant sa musique est profilée sur une perspective post grunge chère à Stone Temple Pilots, Pearl Jam, Smashing Pumpkins et autres Sreaming Trees. Bénéficiant de la production de Steve Albini, plus de la moitié des titres de ce " Razorblade suitcase " répond encore à ces critères, regorgeant de guitares sursaturées, vibrantes, acérées, volcaniques, mais également mélodiques, gémissantes et voluptueuses. Le reste nous semble cependant beaucoup plus intéressant. A cause de ce climat sombre et déprimant, de ce tempo implacable et languissant qu'exacerbe la voix de Gavin dont le timbre navigue quelque part entre ceux de Greg Dulli (Afghan Whigs), d'Eddie Vedder (Pearl Jam) et de feu Kurt Cobain. Le tout traversé épisodiquement par des accès de violon torturé, gémissant, comme sur les superbes " Straight no chase " et " Commutator ". Mais la palme revient à " Distant voices ", un final de toute beauté que n'aurait pas désavoué Nick Cave en personne...

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The Butthole Surfers

Electriclarryland

Bien que considéré depuis longtemps comme le groupe le plus provocateur (NDR: qui a dit sulfureusement licencieux?) et le plus inventif de sa génération, Butthole Surfers ne parvient plus guère aujourd'hui à nous étonner. Plus par sa musique, en tout cas; celle-ci explorant depuis un peu trop longtemps la même forme de hardcore grunge à la fois cosmique et parodique. Le véritable intérêt que suscite la formation se situe au niveau de ses lyrics. Bourrés d'humour juvénile et acide, ils passent à la moulinette tous les scandales politiques traversés par l'Amérique, ces dernières années: le watergate, Waco, la vente d'armes à l'Irak pendant la guerre du Golfe, et nous en passons, et des meilleurs. Bref, une connaissance approfondie de la langue de Shakespeare est indispensable pour bien apprécier cet " Electriclarryland "...

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The Black Crowes

Three snakes and one charm

Dans le domaine de la musique rock, il n'y a pas que Lenny Kravitz qui passe son temps à recycler l'âge d'or de la fin des sixties et du début des seventies. Mais si le premier cité se sent l'héritier naturel de Jimi Hendrix, du Cream et du Led Zeppelin, le sextette géorgien aurait tout aussi bien pu naître un quart de siècle plus tôt. Et même devenir aujourd'hui un mythe. Aux côtés des Small Faces, Lynyrd Skynyrd, Allman Brothers Band et même des Stones. Mais les Black Crowes n'ont pas encore trente ans et comptent, à ce jour, quatre albums à leur actif. Et si leur opus précédent, " Amorica ", ne s'était guère montré à la hauteur, " Three snakes and one charm " se révèle beaucoup plus intéressant. Plus de la moitié des compositions libèrent, d'ailleurs, une intensité abrasive et une sensualité sauvage digne d'Humble Pie. Avec les chœurs gospel en plus!

 

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Frank Black

The cult of Ray

Revoici Charles Thompson alias Frank Black avec un troisième album solo sous le bras. Son titre? "The cult of Ray" choisi en hommage à l'auteur de science fiction, Ray Bradbury. Première constatation, l'ex leader des Pixies est revenu à un style plus basique, plus instantané, plus cru. Plus punk quoi. Ou plutôt punkcore. Caractérisé par cette construction menaçante négociée dans l'esprit du défunt et mythique groupe bostonien. Encore qu'au fil de l'écoute notre jugement se charge de nuances. A cause des multiples références volontaires ou involontaires qui remontent à la surface. Fait inhabituel dans le chef de Frank, il faut le souligner. Dispensées sous la forme de clins d'œil à l'histoire du rock 'n roll. Qu'il adresse tantôt à Clash ("Men in Black"), aux Eagles ("The last stand of Shazeb Andleeb"), aux Doobie Brothers ("You ain't me"), aux Stones ("The adventure and the resolution"), à Dead Kennedys ("Dance war"), au Who voire aux Kinks sur le titre maître. Et pour ceux qui se procureraient les premiers exemplaires de ce disque, aux Pistols sur "Everybody got the beat", fragment qui figure sur un EP de quatre titres, réservé à l'édition limitée du CD. Il y en a bien d'autres, mais nous vous laissons le soin de les découvrir. Frank Black semble en tous cas avoir pris un énorme plaisir à enregistrer "The cult of the Ray". Un disque où muscle, âme et passion se rejoignent dans une même intensité mélodique.

 

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The Blue Nile

Peace at last

Trois albums en treize ans! On ne peut pas dire que ce trio écossais soit particulièrement prolifique. Faut dire qu'il accorde un soin tout particulier à la finition, et notamment à la qualité des arrangements. Et que ce perfectionnisme presque maladif n'est pas de nature à favoriser la créativité. Ce qui ne veut pas dire que les chansons de cet ensemble soient de mauvaise facture. En fait, ce qu'elles manquent surtout, c'est de la spontanéité la plus élémentaire. Hormis ces réserves, la musique de Blue Nile se révèle, tout au long de " Peace at last ", belle et énigmatique, minimaliste et intimiste, introspective et intrigante, soignée (of course!) et filmique, vagabondant au gré du timbre vocal de Buchanan, dont la profondeur et la sensualité correspondent à la perfection et à la sensibilité romantique des compositions.

 

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