La pop sauvage de Metro Verlaine

Un coup de foudre, et puis le romantisme comme mode de vie, Metro Verlaine est avant tout une histoire de passion. Fondé en 2013, après un voyage à Londres qui a laissé des cicatrices et un sale goût de ‘lose’ au fond de la gorge, l'histoire de Metro Verlaine…

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Chroniques

The Inbreds

Kombinator

Le chanteur/bassiste Mike O'Neill et le drummer/percussionniste Dave Ulrich se sont associés en 1992 pour fonder Inbreds. Ils se partagent la composition; mais l'abordent d'une manière fort originale, à l'aide de leur instrumentation rythmique. Pas de guitare électrique, donc. Mais une multitude de pédales de distorsion. Parfois un zeste de piano, de xylophone ou de vibraphone dispensés par de très rares invités. Et puis, surtout une prolifération d'overdubs. Réalisés dans le studio personnel du duo. Situé dans leur Kingston natal, au Canada. Ce qui explique également la qualité des arrangements administrés aux quatorze fragments de ce "Kombinator". Des compositions minimalistes maximalisées, qui adoptent un langage lo-fi enseigné par Sebadoh, Built to Spill, Swell et autres Grifters...

 

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Idaho

This way out

Tout comme Red House Painters et American Music Club, Idaho appartient à la vague des nouveaux dépressifs qui secoue aujourd'hui les States ; et en particulier la Californie. Inutile de vous dire (!) que les thèmes abordés sur cet opus ne sont pas particulièrement joyeux. Vide existentialiste. Futilité de la vie. Inéluctabilité de la mort. Des thèmes qui alimentent un climat morose, austère, sombre. Mais cette expérience est purifiée par l'électricité des guitares. Qui filtre lentement, à travers la mélodie, telle une coulée de lave incandescente, crépitant de feedback. Et transcendée par le vocal angoissé, angoissant, ‘’eitzelien’ de Jeff, dont les bouffées languissantes, éplorées, libèrent une mélancolie grise. Excellent, à défaut d'être original!

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The Human League

Octopus

Sheffield. 1979. Martyn Ware, Ian Marsh, Adrian Wright et Phil Oakey commettent un album de musique électronique totalement révolutionnaire. "Reproduction". Post industrielle, inspirée par son propre environnement, parvenant à fusionner la rigidité synthétique et la mélodie enivrante, elle suscitait la transe dérisoirement robotique. Mais l'album est très mal accueilli par la presse insulaire. Aussi Marsh et Ware décident de voler de leurs propres ailes, épousant successivement les aventures de BEF et d'Heaven 17. Deux nouveaux électroniciens mais surtout deux choristes, Susan Sulley et Joanne Catherall comblent les places laissées vacantes. Sous ce nouveau line-up la formation enregistre "Travelogue", une œuvre qui ouvre toutes grandes les portes de la new-wave. Des portes qu'un John Foxx tentait bien de forcer depuis quelques temps. Mais sans succès... Un succès dont va profiter l'ensemble insulaire pendant cinq bonnes années. Multipliant les hits comme "The Lebanon", "Fascination" ou "Don't you want me", mais négligeant de se régénérer son inspiration. A un tel point que début des nineties, il tombe dans le ridicule avec le morceau de plastique "Romantics". Dans ces conditions, vous imaginez bien que le commun des mortels n'aurait plus osé parier un penny sur Human League. Et pourtant! Réduit au trio Oakey, Sulley, Catherall, il semble avoir retrouvé une seconde jeunesse. Nonobstant trois fragments insipides, sub Saint Etienne, "Octopus" nous a franchement étonnés. Le single "Tell me when" trotte certainement dans votre tête depuis quelques semaines. Mais des titres comme "Cruel Young Lover", réminiscent d'"Empire State Human" ou "House full of nothing" sont encore plus percutants. Et si "Never again" suinte de romantisme glacé, "John Cleese: is he funny" devrait faire le bonheur des animateurs de radio, en recherche perpétuelle d'indicatif. Pensez à "Love action". Oakey?(!) Une excellente surprise!

 

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H.P. Zinker

At the mountains of madness

Ce groupe autrichien est cité par Thurston Moore (Sonic Youth) et Evan Dando (Lemonheads) comme un de leurs groupes préférés. Une formation qui à l'origine se limitait à un duo et une boîte à rythmes. Le line up initial en est d'ailleurs rapidement revenu à une formule plus classique, et engagé un drummer, faute de débouché créatif. Aujourd'hui, H.P. Zinker semble avoir atteint la pleine mesure de son art. Expérimental par excellence, il agrège des styles aussi différents que le métal (Led Zepplin), le psychédélisme (13th Floor Elevators), le prog rock (King Crimson), le postcard (Felt), la no wave (Live Skull), le post grunge (Smashing Pumpkins), l'avant-garde (John Zorn) et le jazz (Ornette Coleman) ; le tout sous un format pop. Donc mélodique ; ce qui n'est pas pour nous déplaire. Néo progressif!

 

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The Hoax

Sound like this

Découvert puis signé par Mike Vernon, The Hoax est passé du régime amateur au stade professionnel en un peu moins de douze mois. Mi 94, cet ensemble londonien s'est même vu décerner le titre de meilleur groupe britannique par le magazine Blueprint. Parce qu'il ne jure que par le blues. Parfois dynamisé par le rock ou traduit dans la langue du boogie, surtout lorsque Hugh Coltman exerce ses talents d'harmoniciste. Mais du blues célébré à la gloire de ses héros. En l'occurrence Albert Collins, Stevie Ray Vaughan, Albert King et les Fabulous Thunderbirds. Ce qui ne veut pas dire que Hoax fasse des concessions aux adaptations. Pas une seule. Rien que des originaux. Onze en tout, qui "Sound like this"...

 

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Helium

The dirt of luck

Helium chercherait-il à ravaler la façade de la noisy? Probablement! Mais en utilisant toutes les variétés des caractéristiques originelles de ce style musical. Puisées à la fois chez Sonic Youth, Breeders, Pale Saints, Boo Radleys, My Bloody Valentine et même les Pixies. Bref une opération pas tellement facile, underground même, qui doit, en outre, tenir compte de la structure mélodique. Hésitant entre la pop la plus allègre (Stereolab?), le folk celtique et le blues aride (PJ Harvey?). Une seule constante, la voix claire, savoureuse de Mary Timony, matière grise d'Hélium, dont le timbre vocal navigue quelque part entre celui de Suzanne Vega et de Tanita Tikaram...

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Heather Nova

Oyster

Ce qui frappe d'abord chez Heather Nova, c'est son timbre vocal. Ethéré, vulnérable, vertigineux même, à la croisée des chemins de Kristin Hersh, d'Harriett (Sundays) et de Joni Mitchell. "Oyster" constitue son troisième opus. Un disque aux compositions romantiques, tourmentées, cousues à vif dans la mélodie par des cordes de guitare semi acoustiques ou de violon majestueux; un album très agréable, mais qui laisse cependant une impression de déjà entendu...

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Heather Nova

Live

"Oyster", premier album solo d'Heather Nova ne nous avait pas fait une très grosse impression. C'est vrai que le timbre vocal éthéré, vulnérable, à la croisée des chemins de Kristin Hersh, d'Harriett (Sundays) et de Joni Mitchell sert parfaitement les compositions romantiques, tourmentées, cousues à vif dans la mélodie par des cordes de guitare semi acoustique ou de violoncelle majestueux. Mais l'ensemble pêchait par ses excès stylistiques. Pourtant, Heather Nova est capable de dépasser les limites du simple exercice de style. D'atteindre une véritable intensité émotionnelle. Et notamment en ‘live’. Enregistré au Melkweg d'Amsterdam, cet opus en est la plus belle démonstration. Il n'y manque plus que l'image... de la très, très jolie Mrs Nova!

 

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Headswim

Flood

Curieux! Un ensemble britannique qui se met à patauger dans le grunge, alors qu'aujourd'hui toute sa genèse cherche à éviter les éclaboussures de sédiments seattlenesques. Headswim semble n'en avoir cure. Et n'hésite pas à se repaître de cette fange sonore. Pensez à Soundgarden, Pearl Jam et à Stone Temple Pilots. Même à Nirvana, auquel le chanteur emprunte régulièrement les inflexions vocales de feu Kurt Cobain. Et sous son aspect le plus métallique, "Flood" s'enlise dans le heavy metal d'Alice in Chains. Quatre ans trop tard!

 

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Juliana Hatfield

Only everything

En 1995, Juliana gravait son premier album solo. Une œuvre climatique, sauvage, adolescente dont la force instinctive oscillait imprévisiblement du plus tendre au plus fanatique. Pour enregistrer son deuxième opus, Juliana Hatfield a décidé de muscler son expression. Et puis en même temps de ne plus épancher aussi naturellement ses émotions les plus secrètes. Adieu donc l'autobiographie. Mais en même temps adieu à cette forme de spontanéité lyrique qui nous avait autant enchantés autant qu'intrigués. "Only everything" fait la part belle aux mélodies pop contagieuses, lyriques, torturées par les cordes de guitares acérées, excitantes, grésillantes. Son noisecore n'a jamais été aussi proche de Veruca Salt. Ce qui peut sembler étonnant, lorsqu'on sait que Juliana fait aujourd'hui pratiquement cavalier seul. Coproduction, guitare, claviers, et même un tantinet de basse. C'est vrai que depuis la dissolution de son groupe Three, elle doit composer avec des musiciens de studio. Et pour la circonstance de John Freese (School of Fish, Paul Werterberg), Mike Levesque (Tribe, Scare) et Dean Fisher. Un disque finalement d'excellente facture, mais qui nous semble déjà un peu trop artificiellement dans l'air du temps.

 

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