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TORRES perdue dans une salle immense…

TORRES (le nom de scène de l'artiste new-yorkaise Mackenzie Scott) publiera son nouvel elpee, « What an enormous room », ce le 26 janvier 2024. La chanteuse américaine propose également son premier single/vidéo, « Collect ». Parallèlement à cette annonce,…

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Chroniques

Wytch

Exordium

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Avant d’opter pour le patronyme Wytch, cette formation suédoise répondait au nom d’Aska. « Exordium » constitue cependant son premier elpee. Elle pratique un stoner légèrement teinté de blues, de psychédélisme, de rock 70’ et de doom. Mais bonne nouvelle, le combo peut compter sur l’excellente chanteuse Johanna Lundberg. Tour à tour puissante, sulfureuse, sensuelle, lyrique, envoûtante, incantatoire ou fantomatique, sa voix apporte un plus à une musique qui pourtant bien balancée pour le style, ne brille pas par son originalité.

De cet opus, on épinglera quand même le single « Black hole », au groove impitoyable, le plus punk « Evil heart », un morceau aussi rapide que féroce entrecoupé d’interludes lents et atmosphériques. « Savior », au cours duquel on découvre un mouvement qui rappelle le « Don’t fear the reaper » de Blue Oyster Cult. Et enfin « You », un morceau particulièrement sombre, tramé sur un riff en boucle, qui nous replonge quelque part, dans l’univers sonore du premier elpee de Black Sabbath.

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DIRK.

Cracks in common sense

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Fondé en 2014, DIRK. a décroché la médaille bronze lors de l'édition 2016 du Humo's Rock Rally. Deux années plus tard, son premier elpee, baptisé simplement « Album », a reçu un excellent accueil au Nord de la Belgique. Le combo y est d’ailleurs devenu particulièrement populaire, d’autant plus qu’il s’est forgé une solide réputation sur les planches.

« Cracks in common sense » constitue son second opus, un disque qui libère une belle énergie. Les compos sont davantage mélodieuses et les harmonies vocales soignées, même si le chanteur possède une voix versatile.

Au bout de plusieurs écoutes, des tas de références apparaissent et disparaissent aussi rapidement qu’elles ne sont apparues. Dans le désordre on pourrait citer Smashing Pumpkins, Muse, Nada Surf, Car Seat Headred et même Supergrass. Mais celles qui semblent les plus manifestes sont à chercher du côté de Weezer et des Pixies.

Plage qui ouvre cet LP, « Priceless » emprunte un riff grunge dans son intro, avant d’accélérer le tempo, sans pour autant dégrader la jolie mélodie. Baroque, « Golly » change régulièrement de rythme, et déjantées, les guitares se libèrent en fin de parcours. Des grattes qui peuvent aussi se révéler frénétiques ou chatoyantes. A l’instar de « Small life », déchiré entre cordes grondantes et tintinnabulantes, dans l’esprit de Rolling Blackouts Coastal Fever. Il arrive à Denturck de pousser ses cordes vocales dans le rouge, un peu à la manière de Frank Black, et notamment sur « Artline ».

A première écoute, « Cracks in common sense » semble tirer dans toute les directions. Ainsi sur « Pastime », il passe allègrement du rythme 4/4 au 7/4. Et une ballade minimaliste comme « Mother », qui clôt cet elpee, est totalement l’antithèse du reste de cet LP. Mais au fil des écoutes, on se rend compte que finalement, les morceaux forment un puzzle cohérent.

On n’en oubliera pas les textes habilement teintés d’humour et d’autodérision, qui traitent de solitude, de perte, de tourment et de doute…

Bref, un album qui tient la route et qui mériterait un accueil favorable du côté de la Wallifornie…

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Liz Phair

Soberish

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Considérée autrefois comme une icône de l’alt rock, Liz Phair est tombée bien bas. Déjà que son dernier elpee, « Funstyle », faisait pâle figure, mais alors « Soberish » ne ravive certainement les espoirs qu’une aussi longue attente aurait pu susciter. Alors que de nombreux médias, même spécialisés, ont bien voulu nous faire croire qu’il était de toute bonne facture...

Sur les 11 plages de cet opus, seul le spectral « Soul sucker » qui ose s’aventurer dans la pop expérimentale, se distinguant par d’excellentes harmonies vocales, et la pop song entraînante à coloration sixties « Bad kitting », tramée sur un riff de gratte sèche, sortent la tête de l’eau (NDR : du lot ?) On retrouve çà et là, ces riffs de guitare acoustiques, souvent bien torchés, mais en général les morceaux sont tellement insipides, qu’ils ne pourraient revendiquer qu’une programmation sur la bande FM, le dédoublement des voix, parfois vocodées, accentuant l’impression d’être en présence de compos revendiquant une sélection pour l’Eurovision…

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Adrian Crowley

The watchful eye of the stars

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Pour enregistrer son neuvième elpee, Adrian Crowley a mis les petits plats dans les grands. D’abord, le Dublinois a reçu le concours de John Parish. A la production, bien sûr. Mais aussi à l’instrumentation. Puis Nadine Khouri et Katell Keineg aux chœurs. Ensuite Jim Barr (Portishead), à la contrebasse. Et cerise sur le gâteau, le Crash Ensemble, un orchestre irlandais de musique nouvelle (violoncelle, alto, trombone, clarinette, double basse, flûte, piano, claviers et percus) qui se mue, pour la circonstance, en orchestre de chambre baroque. Les sessions se sont déroulées en studio ou à domicile, selon, au cours desquelles Adrian s’est servi initialement d’un mellotron et d’une gratte aux cordes en nylon.

Remarquable parolier, Crowley possède une voix qui envoûte… ou vous glace le sang. Au choix ! Un peu dans le registre de Michael Gira. Et cet organe colle vraiment bien à sa musique tour à tour intimiste, complexe, mélancolique, lugubre (le minimaliste « I still see you among strangers », au cours duquel Adrian adopte un timbre falsetto). Il relate même une histoire touchante, sur « Crow Song ». Il avait ainsi recueilli un corbeau blessé, et après l’avoir soigné, il l’a relâché dans la nature ; mais le volatile n’est malheureusement pas parvenu à survivre à ses blessures… Tel un conteur, il témoigne de son émerveillement lors de ses voyages ; que ce soit par la mer ou la route…

Parmi les meilleures plages de cet opus, on épinglera surtout celles au cours desquelles le Crash Ensemble est de la partie. A l’instar de « Northbound stowaway », la ritournelle lumineuse « Ships on the water », qui s’enrichit d’instrumentation au fil du morceau, ainsi que les très subtils « Bread & wine » et « The coulours of the night ».

« The watchful eye of the stars » est en outre paru chez Chemikal Underground, le label qui a permis de découvrir Arab Strap et Mogwai.  

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The Black Keys

Delta kream

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Dan Auerbach et Patrick Carney ont donc décidé de retrouver leurs racines, en gravant "Delta Kream", un album constitué de covers de légendes du Delta Blues, morceaux qu’ils interprétaient au cours de leur jeunesse. Dont celles de John Lee Hooker, R.L. Burnside et surtout Junior Kimbrough (5 titres sur les 11, quand même), un artiste qu’ils ont toujours considéré comme leur guide spirituel (NDR : ils leur avaient déjà rendu un vibrant hommage, en publiant « Chulahoma », autre elpee de reprises, en 2006). Et pour mieux s’immerger dans ce delta, ils ont invité Kenny Brown, un spécialiste de la slide (NDR : il a également milité auprès de R.L. Burnside) ainsi que le bassiste Eric Deaton, deux musicos qui ont fréquenté le défunt mythe (NDR : décédé en 1998). 

Inévitablement la formation apporte une touche personnelle à ce blues issu du Mississippi. Ainsi, il existe de nombreuses versions du « Crawling King Snake » de John Lee Hooker, dont la plus connue a certainement été réalisée par les Doors ; mais celle des Black Keys, groovy et sordide, est enrichie par une superbe intervention à la slide, alors que le « Going Down South » de R.L. Burnside se distingue par la voix falsetto, si caractéristique chez le duo. On épinglera encore le « Mellow peaches » de Big Joe Williams, une piste dont le climat sinistre des marais est amplifié par les infiltrations de Ray Jacildo à l’orgue…

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Loma

Don’t Shy Away

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Après avoir gravé un premier elpee en 2018, Loma nous propose son second, « Don’t Shy Away », paru sur le légendaire label de Seattle, Sub Pop. Réunissant Emily Cross, de Dan Duszynski et Jonathan Meiburg, le leader du défunt Shearwater, le trio nous y réserve une pop sophistiquée et atmosphérique, idéale pour sonoriser vos séances de méditation. La voix douce et cristalline de Meiburg berce les esprits, comme s’ils voguaient au cœur de paysages américains verdoyants.

Pour enregistrer cet opus, la formation a reçu le concours de collaborateurs chevronnés, et même Brian Eno, qui s’est chargé de la mise en forme de « Homing ». Les morceaux bénéficient d’arrangements luxuriants, même si l’instrumentation est parfaitement dosée ; mais chaque plage nécessite plus d’une écoute avant que l’on puisse s’imprégner de son atmosphère et d’accrocher aux mélodies. Plusieurs titres, à l’instar de l’excellent « Breaking Waves like a stone », laissent planer le spectre de Shearwater. De quoi quelque peu se consoler de la disparition du groupe texan…

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Hans-Peter Lindstrøm & Prins Thomas

III

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Le célèbre duo électro Lindstrøm & Prins Thomas est de retour, 10 ans après avoir concrétisé son dernier effort labélisé ‘cosmic-disco’. Dans la foulée de « II », le très logiquement baptisé « III » développe ses mélopées dans une ambiance de house cérébrale teintée de jazz (« Harmonia »), de glitchs d’électronica baléarique (« Martin 5000 ») ou de vibes ‘space’ et résolument psychés (« Oranges ») … Les Norvégiens n’ont pas perdu cette touche si particulière et tellement atmosphérique (« Grand Finale ») ou rêveuse…

Plus ‘chill’ que ça, tu meurs !

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Lou Barlow

Reason to live

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Pionnier de la lo-fi, Lou Barlow est ou a été impliqué chez Deep Wound, Dinosaur Jr., Sebadoh et The Folk Implosion. Et puis, il y a sa carrière solo, parfois déclinée sous le patronyme Sentridoh, dont il nous propose son nouvel opus, « Reason to live ».

Essentiellement acoustique, cet LP en revient à la formule folk lo-fi. Une œuvre au cours de laquelle il livre un témoignage sur le pouvoir de l’amour pour changer la vie, mais aussi traduit sur ses angoisses à propos de l’état du monde. Mais pour la première fois, Lou semble être parvenu à relier sa vie familiale à celle de musicien. Ce qui explique pourquoi ses compos baignent ici au sein d’un climat fondamentalement optimiste.

Découpé en 17 pistes, « Reason to live » nous réserve cependant quelques perles. A l’instar de l’hymne « In my arms », de l’élégant « Why can’t it wait », du sautillant « Love intervene », d’un « Act of faith » hanté par Bert Jansch et de « Cold one », par le Led Zeppelin du troisième elpee. Plage la plus électrique (en seconde partie), « Thirsty » se distingue par la présence d’un synthé et d’harmonies vocales réminiscentes des Moody blues…

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Morcheeba

Blackest blue

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Votre serviteur n’a jamais été un grand fan de Morcheeba, mais force est de reconnaitre que cette formation tient la route depuis 26 ans. Et « Blackest blue » constitue son dixième opus. Bien sûr, en un peu plus d’un quart de siècle, le band a connu pas mal de chambardement, dont une séparation entre les frangins Godfrey et la chanteuse Skye Edwards. D’ailleurs aujourd’hui, du line up initial, il ne reste plus que Ross Godfrey et Skye. Ce qui n’empêche pas le duo de faire appel régulièrement à des collaborateurs. Et sur cet opus, certains y partagent duo vocal avec Mrs Edwards. Dont Duke Garwood (souvent vu aux côtés de Mark Lanegan), pour un échange tout en contrastes sur le final « The edge of the world », probablement le meilleur titre de l’album. Puis Brad Barr, le guitariste de The Slip et The Barr Brother, lors d’un autre duo tramé sur le piano. On épinglera encore la reprise d’Irena Zilic, « The moon », le profond et atmosphérique « Sounds of blue », un morceau de trip hop classique, caractérisé par sa ligne de basse langoureuse et cette lap steel que se réserve Ross. Et enfin, « Cut my heart out », un morceau cosmique dont le climat est accentué par la voix fluide et éthérée et cette envol de gratte carrément floydien. Enfin, instrumental qui s’autorise des interventions de guitare distordues, « Sulphur soul » est imprimé sur un rythme plus soutenu…

Un album introspectif, qui oscille entre soul, electro-pop, downbeat et trip hop, tout en concédant quelques ouvertures au jazz…

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Dirty Black Summer

Great deception (Ep)

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Quintet californien, Dirty Black Summer réunit des membres issus de Svart Crown, In Other Climes et Wormsand. Son style ? Un grunge bien boueux, parfois teinté de black metal, susceptible de rappeler Alice In Chains, Pearl Jam, Soundgarden ou Stone Temple Pilots, la voix de Michael Khettabi éveillant en notre for intérieur, tantôt celle d’Eddie Vedder ou de feu Chris Cornell.

« Great deception » constitue son premier Ep. D’une durée de 27 minutes, il est découpé en 6 plages. Dont une power ballade (« You and I ») périodiquement imprimée sur un mid tempo et au cours de laquelle une des grattes prend un envol comme chez les Eagles ; et une cover, avouons-le, dispensable du « Womanizer » de Britney Spear. Les quatre autres plages nous replongent, bien évidemment et avec nostalgie, trois décennies plus tôt, dans l’univers du grunge. Tout y est, y compris le groove, les riffs de guitares meurtriers, sales, les drums puissants, les chœurs massifs ou angéliques (« Know better »), sans oublier le feeling si caractéristique d’un esprit qui sentait une certaine adolescence…

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