Jasper Steverlinck inspiré par Roy Orbison ?

Jasper Steverlinck vient de sortir un nouveau single. Il en parle : ‘« Nashville Tears » est l'une de ces chansons qui m'est venue à moi, instinctivement. Elle a coulé d'un seul jet, comme si la chanson s'était écrite toute seule. Elle évoque un moment très…

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Une petite souris dans le Corridor…

Corridor sortira son nouvel elpee, « Mimi », le 26 avril 2024. Réunissant 8 plages, il recèlera des pièces maîtresses telles que "Jump Cut", "Mon Argent" et "Mourir Demain". Il a été masterisé par Heba Kadry Mastering, à Brooklyn. Toutes les chansons de «…

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Vive La Fête - 11/04/2024
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Concerts

Troy Von Balthazar

Faire le maximum en se servant du minimum…

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Après s’être accordé quelques mois de repos, Troy Von Balthazar était de retour à la Rotonde du Botanique, ce jeudi 24 Mars. Etonnant ! Il n’y a pas grand-monde pour assister à son concert. A contrario de ses dernières tournées, il ne s’est pas déplacé, flanqué d’un backing band ou en compagnie de son ex-groupe Chokebore, mais en solitaire. Ses compagnons de scène ? Sa guitare et ses pédales. 

En début de set, l’Hawaïen avoue être quelque peu angoissé avant de commencer son récital. Et pour cause, il a très peu joué depuis un bon bout de temps. Mais dès le début du spectacle, il entre carrément en transe. Ce qui nous change des dernières prestations accomplies chez nous.

Troy enchaîne morceaux issus de son premier opus, (« TVB LP »), de son dernier (« How To Live On Nothing ») et nouvelles compos. En solo, les versions prennent une autre dimension, plus cool, mais tout à fait bouleversante. Très habile, l’Américain prend un plaisir évident à superposer ses boucles de guitare ou de clavier.

Après une demi-heure de concert, l’artiste semble définitivement à l’aise et décide de s’asseoir, pour écouter une de ses chansons, à l’instar d’un mélomane lambda. Toujours sur son siège, Troy déguste ce qui pourrait bien être du whisky, tout en dévorant la Bible… Au cours de son set, il se permet d’interrompre l’interprétation d’un ancien morceau. Ce qui n’a pas trop l’heur de plaire au public qui apparemment, appréciait la compo. Mais c’est pour s’installer sur un cube afin de chanter « The Tigers », en s’accompagnant d’une radio portable et de coquillages, en guise de percussions. Sa voix, constitue un atout de premier choix, il faut le reconnaître. Mais également, son art à torcher de superbes mélodies.

Si Troy Van Balthazar est un des plus grands songwriters contemporains, c’est également un fameux showman. Et ce soir, il l’a démontré, en se servant du minimum syndical…

(Organisation Botanique)

 

The Go ! Team

Sans surprise…

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The Go ! Team venait présenter son troisième opus, « Rolling Blackouts », ce mercredi 23 mars, à l’Orangerie du Botanique. J’avais pu assister à un de leurs sets, dans le cadre du festival Pukkelpop, il y a quelques années ; un set excitant, énergique, au cours duquel la bande à Ian Parton était parvenue à mettre le feu, en balançant des brûlots lo-fi terriblement efficaces.

Ok Cowboy assure le supporting act. La formation bruxelloise a la délicate mission de chauffer la salle qui attend impatiemment la tête d’affiche. Pas un cadeau ! Et pourtant, emmené par le redoutable Bineta Saware, le quatuor se débrouille plutôt bien. Imprimé sur une rythmique quasi-disco, son rock poisseux et pourtant pas toujours accessible séduit l’audience. Faut dire que le charisme de leur chanteuse au timbre soul y est aussi pour quelque chose, une voix qui me fait d’ailleurs parfois penser à celle de Lisa Kekaula des BellRays. Et à l’issue de leur dernier morceau (NDR : que j’intitulerai « Dance »), une compo caractérisée par son irrésistible montée en puissance, le public les acclame. Une belle découverte !

Sur le podium, on remarque la présence de deux batteries. Elles sont décorées de néons fluo étoilés et donnent le ton : ce soir on est là pour s’amuser, faire des bonds et pas pour se prendre la tête. Vers 21h, l’ouragan venu de Brighton souffle enfin sur la scène. Le guitariste et le bassiste ont un look grunge. Et ils entrent immédiatement dans le vif du sujet pendant que les drummers canalisent toute l’énergie du show. Un démarrage sur les chapeaux de roues ! Ninja, la diva hip-hop balance son flow très british. Elle ne manque pas d’aplomb et son bagout est impressionnant. Kaori passe du clavier à la basse ou au chant (« Secretary Song ») avec une aisance déconcertante. Les musiciens semblent prendre leur pied sur les planches. Manifestement, le public apprécie ce mélange vivifiant de rock, hip et électro. Et il s’amuse ! Difficile d’ailleurs de résister aux nouveaux tubes du band insulaire, comme « Ready to Go Steady », « Rolling Blackouts » et « Apollo Thowdown », extraits du dernier album. Dommage que les balances ne soient pas au point. En outre, pour pouvoir percevoir les subtilités des compos du groupe, il est nécessaire de bien connaître leur répertoire. Et le spectateur lambda pourrait avoir l’impression d’entendre le même morceau tout au long de la soirée. A contrario, celui qui suit le parcours de la formation, depuis quelques années, se demande quand même si The Go ! Team n’a déjà pas fait le tour de la question. Parce que ce set ne suscite plus le même enthousiasme chez le véritable mélomane. Bref, si le groupe n’a pas failli à sa réputation de machine de scène, son show est tellement sur rails, qu’il ne parvient plus à surprendre…

(Organisation Botanique)

 

Treefight For Sunlight

De l’art à maîtriser les harmonies vocales…

Écrit par

Dans le cadre des soirées découvertes organisées au Botanique, se déroulait, ce mardi 22 mars, le concert du groupe danois Treefight For Sunlight. Inconnu au bataillon pour beaucoup, le groupe récolte néanmoins des échos favorables auprès de la presse spécialisée. D’autant plus qu’il est régulièrement comparé à Animal Collective, Panda Bear ou encore MGMT. En outre, pour la modique somme de 7 euros en prévente (5 euros si vous disposez de la Botacarte), il n’y avait vraiment pas de quoi faire la fine bouche…

La formation se produit au Witloof Bar, salle aménagée au sous-sol du Botanique. Esthétique, sympathique, chaleureuse, elle est peu adaptée à l’auditoire. Et pour cause, si vous avez la malchance de ne pas débarquer parmi les trente premiers spectateurs, vous risquez fort de devoir assister au concert, soit derrière une imposante colonne de pierres, soit sur un des côtés de la scène. Dommage que le set ne se soit pas déroulé à la Rotonde…

Une petite centaine de personnes s’est donc déplacée ce soir pour assister à leur prestation. Pas mal pour un groupe qui se produit pour la première fois en Belgique et dont l’album est pratiquement passé inaperçu (NDR : manque de promo ?)

Vers 20h30, Treefight For Sunlight entre en scène. Le line up réunit un guitariste, un drummer, un bassiste et un claviériste. Ils sont jeunes. Mais la caractéristique principale du combo, ce sont les harmonies vocales. Elles se conjuguent à merveille, suivant une technique particulière. Les quatre membres chantent, mais entament les morceaux chacun leur tour, laissant progressivement les autres venir le rejoindre, de manière à communiquer une sensibilité différente à chacune des compos. Les Danois me font même parfois penser à Midlake ou Fleet Foxes. Les morceaux s’enchaînent assez facilement. Plutôt réservés en début de set, les musicos prennent de l’assurance au fil du temps, et s’autorisent même quelques traits d’humour en fin de spectacle.

Après une petite heure de show, le combo se retire. Le public est conquis. La pop ensoleillée, légèrement psychédélique de Treefight For Sunlight a fait mouche. A  mon humble avis, on devrait bientôt entendre, à nouveau, parler de cette formation. Et en bien…

(Organisation Botanique)

Puggy

Sous le signe de Venus…

Écrit par

Samedi soir, au Splendid de Lille, Puggy avait vraisemblablement décidé de jouer sous le signe de Venus… pas vraiment pour la planète mais plutôt pour la déesse de l’amour et de la séduction. Un public ou plutôt un harem impressionnant d’adolescentes, fans jusqu’au bout des ongles, des ombres et des ondes, s’était amassé dans la salle lilloise. Tous les GSM, appareils photos étaient sortis pour filmer et ne rien rater de la prestation des étoiles montantes de la prestigieuse nouvelle scène Rock. Une ambiance tamisée agrémentée de chansons interactives régnait, laissant entendre les chœurs du public s’élever jusqu’à en effleurer la voix aérienne de Matthew Irons.

« How I needed you » n’a pas failli à sa réputation de dernier grand succès. A peine l’intro du morceau entamée, et les trois premières notes de guitare jouées, le public, tel une comète proche d’entrer dans l’atmosphère de la planète Puggy, a brûlé d’une flamme vivifiée.

Une pluie de météorite s’est, par la suite, abattue sur la salle, le groupe enchaînant ses succès comme on enchaîne les perles d’un collier. « When you know », « I Do », « Out of Hand » ou encore « We Had it Made », pour ne citer qu’eux, nous en ont fait connaître un peu plus sur l’univers Puggy.

Une chose est d’ores et déjà sûre : Puggy c’est explosif et, peu importe où leur caravane passe, ils laisseront une trace indélébile sur les murs, pourtant déjà maculés de prestations de haute voltige, de la galaxie musicale régionale et nationale. Samedi, j’ai découvert une nouvelle constellation ; et si elle ne brille pas encore pour tous, ce n’est qu’une question de temps.

(Organisation Verone Production)

 

 

The Megaphonic Thrift

Une gifle monumentale…

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Parti en quête d'une cure de jouvence, en allant me délecter de la pop bruitiste de The Joy Formidable, c'est à genoux et totalement subjugué par The Megaphonic Thrift que je suis revenu chez moi, l'esprit encore sous le choc. Attention, une (bonne) surprise peut en cacher une autre (encore meilleure).

20 heures trébuchantes et les quatre Norvégiens montent sur scène. La bassiste semble encombrée par cet instrument presque trop grand pour elle. Le guitariste-chanteur est poli et propre sur lui. Le second gratteur en impose par une carrure de bûcheron impressionnante. Par contre, le batteur reste discret derrière ses fûts. Rien qui ne puisse me préparer à ce qui va suivre. Pourtant, quarante minutes plus tard, mon corps vibre d'émotions extatiques. Je viens de me prendre une gifle monumentale en pleine tronche, de ce genre de baffe dont on redemande.

Alliant des mélodies simples, presque enfantines à un son percutant, incisif et puissant, The Megaphonic Thrift creuse une veine maintes fois taillée, mais en extrait une giclée de grandiose avec une maestria déconcertante, et surtout sans avoir l'air d'y toucher.

Dés le début, le groupe se met hors de portée, montant en puissance et atteignant rapidement des cimes que bon nombre de groupes bruitistes et nihilistes ne pourront jamais que caresser du regard. Si la dissonance et l'aspect noisy de leurs grattes les rapprochent immanquablement des hordes suiveuses de Sonic Youth, tout le crédit de MT est de surpasser ce lourd tribut pour ajouter sa propre pierre à un édifice en constante déconstruction. Hypnotique et sauvagement zébré de larsens qui déchirent le charme pernicieux de leurs faux airs innocents, « You Saw the Silver Line », extrait de leur dernier album en date, donne immédiatement le ton, le son, et met en orbite un set qui tout au long de son parcours fera parler la foudre. S'ensuit « Acid Blues », extrait de « A thousand years of deconstruction », et l'excellent « Talks like a weed king » dont le duo voix masculin-féminin et la mélodie évidente mais pourtant imparable rappellent, au passage, quelques perles issues des nineties (The Delgados, Prolapse, et d'autres encore). Le question-réponse des deux Fender Jazzmaster sur « Dragon VS Dust », caractérisé par ses résonances débonnaires, la rythmique martiale de « Neues » et le final « Queen of Noise », digne d'un Swervedriver au faîte de sa puissance, en sont les plus belles illustrations. A l'heure où les oreilles se tournent vers ces années 90, il faudra compter sur ce groupe fantastique dont la débauche d'énergie n'est pas en reste avec la qualité des chansons.

Après de longues tergiversations, montent ensuite, sous l'auréole de la Rotonde, les Gallois de The Joy Formidable, pour la dernière date de leur tournée européenne, avant l'envol vers les terres américaines. Sur-vitaminés et animés d'une réelle joie de se défouler sur scène, face à un public réceptif, le combo enchaîne énergiquement les chansons extraites de son premier opus, intitulé « The Big Roar ».

En commençant là où commence cet opus, à savoir l'épique « The everchanging Spectrum of a lie », titre à rallonge qui termine son dernier souffle dans un nuage de bruit, après une longue cavalcade, toutes voiles dehors.

Amusant petit bout de femme juchée sur talons, Ritzy Bryan tient de la musaraigne dopée aux amphétamines. Ses grands yeux vous fixent étrangement à intervalles réguliers. Ils lui confèrent un air étrange de Minnie Mouse extasiée. Nonobstant sa petite taille, sa débauche d'énergie et son incroyable bonne humeur renforcent le capital sympathie d'un groupe qu'on compare, à tort ou à raison, aux Pixies ou aux Breeders première mouture.

Loin de ce débat somme toute vain, le trio délivre une Pop soignée, structurellement audacieuse qui enfonce le bouton d'effet à la moindre occasion. Et d'effets, il en est question, puisque le rack de pédales du bassiste n'a rien à envier à celui de la charmante guitariste. Noise, noise, noise, encore et encore, en cette bien belle soirée.

Les titres les plus accrocheurs, tels « Austere » ou « Buoy », suscitent l'engouement du public. Le bonheur de la formation est alors à son comble. En témoigne le sourire éclatant du batteur, semblant éprouver une satisfaction candide qui faisait réellement plaisir à voir.

Après avoir dispensé un « I don't want to see you like this » dévastateur, le groupe nous quitte, non sans nous avoir donné rendez-vous au détour de l'un ou l'autre de nos festivals.

Votre serviteur, ravi de ce moment passé, s’en est allé regagner ses pénates. Toujours sous le charme de The Megaphonic Thrift. Car, indiscutablement pour ma part, les plus formidables n'étaient pas ceux que j'attendais.

(Organisation: Botanique)

 

The Joy Formidable

L'hymne à la joie

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Parti en quête d'une cure de jouvence, en allant me délecter de la pop bruitiste de The Joy Formidable, c'est à genoux et totalement subjugué par The Megaphonic Thrift que je suis revenu chez moi, l'esprit encore sous le choc. Attention, une (bonne) surprise peut en cacher une autre (encore meilleure).

20 heures trébuchantes et les quatre Norvégiens montent sur scène. La bassiste semble encombrée par cet instrument presque trop grand pour elle. Le guitariste-chanteur est poli et propre sur lui. Le second gratteur en impose par une carrure de bûcheron impressionnante. Par contre, le batteur reste discret derrière ses fûts. Rien qui ne puisse me préparer à ce qui va suivre. Pourtant, quarante minutes plus tard, mon corps vibre d'émotions extatiques. Je viens de me prendre une gifle monumentale en pleine tronche, de ce genre de baffe dont on redemande.

Alliant des mélodies simples, presque enfantines à un son percutant, incisif et puissant, The Megaphonic Thrift creuse une veine maintes fois taillée, mais en extrait une giclée de grandiose avec une maestria déconcertante, et surtout sans avoir l'air d'y toucher.

Dés le début, le groupe se met hors de portée, montant en puissance et atteignant rapidement des cimes que bon nombre de groupes bruitistes et nihilistes ne pourront jamais que caresser du regard. Si la dissonance et l'aspect noisy de leurs grattes les rapprochent immanquablement des hordes suiveuses de Sonic Youth, tout le crédit de MT est de surpasser ce lourd tribut pour ajouter sa propre pierre à un édifice en constante déconstruction. Hypnotique et sauvagement zébré de larsens qui déchirent le charme pernicieux de leurs faux airs innocents, « You Saw the Silver Line », extrait de leur dernier album en date, donne immédiatement le ton, le son, et met en orbite un set qui tout au long de son parcours fera parler la foudre. S'ensuit « Acid Blues », extrait de « A thousand years of deconstruction », et l'excellent « Talks like a weed king » dont le duo voix masculin-féminin et la mélodie évidente mais pourtant imparable rappellent, au passage, quelques perles issues des nineties (The Delgados, Prolapse, et d'autres encore). Le question-réponse des deux Fender Jazzmaster sur « Dragon VS Dust », caractérisé par ses résonances débonnaires, la rythmique martiale de « Neues » et le final « Queen of Noise », digne d'un Swervedriver au faîte de sa puissance, en sont les plus belles illustrations. A l'heure où les oreilles se tournent vers ces années 90, il faudra compter sur ce groupe fantastique dont la débauche d'énergie n'est pas en reste avec la qualité des chansons.

Après de longues tergiversations, montent ensuite, sous l'auréole de la Rotonde, les Gallois de The Joy Formidable, pour la dernière date de leur tournée européenne, avant l'envol vers les terres américaines. Sur-vitaminés et animés d'une réelle joie de se défouler sur scène, face à un public réceptif, le combo enchaîne énergiquement les chansons extraites de son premier opus, intitulé « The Big Roar ».

En commençant là où commence cet opus, à savoir l'épique « The everchanging Spectrum of a lie », titre à rallonge qui termine son dernier souffle dans un nuage de bruit, après une longue cavalcade, toutes voiles dehors.

Amusant petit bout de femme juchée sur talons, Ritzy Bryan tient de la musaraigne dopée aux amphétamines. Ses grands yeux vous fixent étrangement à intervalles réguliers. Ils lui confèrent un air étrange de Minnie Mouse extasiée. Nonobstant sa petite taille, sa débauche d'énergie et son incroyable bonne humeur renforcent le capital sympathie d'un groupe qu'on compare, à tort ou à raison, aux Pixies ou aux Breeders première mouture.

Loin de ce débat somme toute vain, le trio délivre une Pop soignée, structurellement audacieuse qui enfonce le bouton d'effet à la moindre occasion. Et d'effets, il en est question, puisque le rack de pédales du bassiste n'a rien à envier à celui de la charmante guitariste. Noise, noise, noise, encore et encore, en cette bien belle soirée.

Les titres les plus accrocheurs, tels « Austere » ou « Buoy », suscitent l'engouement du public. Le bonheur de la formation est alors à son comble. En témoigne le sourire éclatant du batteur, semblant éprouver une satisfaction candide qui faisait réellement plaisir à voir.

Après avoir dispensé un « I don't want to see you like this » dévastateur, le groupe nous quitte, non sans nous avoir donné rendez-vous au détour de l'un ou l'autre de nos festivals.

Votre serviteur, ravi de ce moment passé, s’en est allé regagner ses pénates. Toujours sous le charme de The Megaphonic Thrift. Car, indiscutablement pour ma part, les plus formidables n'étaient pas ceux que j'attendais.

(Organisation: Botanique)

 

Hercules and Love Affair

Le mythe s’effondre

Écrit par

C’était soirée disco/house gay ce dimanche 6 mars au Bota ! Le combo newyorkais Hercules & Love Affair se produisait pour la première fois en salle, à Bruxelles, et avait une franche occasion de faire transpirer l’Orangerie à l’aide de ses hymnes grandioses et sensuels. La salle affiche complet et la perspective de passer un dimanche pas comme les autres est écrite…

En première partie, on a droit à du lourd. Voire du très lourd… French Horn Rebellion réunit deux frères qui ont posé leurs valises à New York afin d’y trouver l’inspiration. Leur style évolue quelque part entre celui de MGMT et d’Empire Of The Sun. Du cor au beau milieu de beats pop massifs, ce n’est pas courant. Cependant, derrière ses claviers et machines à bidouiller, le duo se révèle plutôt pathétique. Mais pas de souci, les frères Molinari vont faire un tabac. Motif : on est en présence d’un hype ! Perso, j’estime que c’est du déjà vu et du déjà entendu ! Et puis tout au long de leur set, on s’ennuie ferme…

Enfin, la bande à Butler débarque au milieu d’une belle ambiance. Comment va-telle défendre sa nouvelle plaque, « Blue Songs » ? Depuis qu’il a quitté l’écurie DFA pour Moshi Moshi, Butler a tout chambardé. Exit Antony Hegarty et Nomi. Place à Shaun J. Wright et Aerea Negrot. Il a quand même conservé la configuration androgyne de son spectacle. On appréciera. Cependant, sur les planches, la désillusion est profonde. Butler et son acolyte Mark Pistel puent même un peu la loose. Suffit pas d’appuyer sur un bouton, de balancer les gros beats et de laisser trois vocalistes se démerder. Un peu trop facile, non ? Surtout quand on pense à l’excellent concert dispensé par Hercules & Love Affair, au Pukkelpop, il y a quelques années. Un spectacle dynamisé par de véritables instrumentistes : un drummer, un bassiste et surtout des cuivres, spécificité du combo. Ce soir, sur l’estrade, pas l’ombre d’un instrument organique ! Quant au show, c’est le l’/la excellent(e) Aerea Negrot qui s’en charge. Elle (Il) a de la présence et une superbe voix capable de faire trembler tout un corps ! Même la frêle Kim Ann Foxman semble être perdue sur le podium. Le public accroche pourtant, et en particulier sur les tubes tels que « Blind » ou encore « You Belong ». Le revival dance 90’s opère son petit effet, mais les morceaux manquent cruellement d’envolées héroïques et surtout de finals palpitants…

Après une heure de prestation, basta ! Le minimum syndical a été assuré, et je m’arrache… Non mais imaginez, assister au concert d’un groupe qui vous passionne, et vider les lieux cruellement déçu, c’est pas dramatique ça. Mauvais, très mauvais dimanche pour votre serviteur…

(Organisation : Le Botanique)

 

Efterklang

Proche de la béatitude…

Écrit par

Efterklang revenait à Bruxelles pour présenter, une dernière fois, au public belge, son magnifique troisième opus, « Magic Chairs ». Pour la circonstance, la prestation des esthètes danois était précédée par la projection du film ‘An Island’, réalisé par le réalisateur français Vincent Moon (le créateur des « Concerts à Emporter » de la Blogothèque), un court métrage immortalisant leur tournée accomplie sur une île danoise. Le public tombe sous le charme de ces magnifiques saynètes ‘live’. Une bien belle introduction à l’univers onirique d’Efterklang…

Le septuor monte ensuite sur les planches : un bassiste, un batteur, un guitariste, un chanteur, une claviériste, un ‘bidouilleur’ et un violoniste. Les musiciens semblent fatigués. En cause une tournée qui a duré plusieurs mois. Mais dès les premières notes, on se rend compte qu’ils n’ont pas envie de bâcler leur set. Mieux encore, les musicos sont très soudés, concentrés et l’ensemble brille par son homogénéité. En outre, on a l’impression qu’ils sont heureux de se produire à l’Orangerie du Botanique, ce soir. Le groupe passe en revue les plus beaux titres de ses 3 albums, dont les magnifiques « Full Moon » et « I Was Playing Drums ». Les voix de Casper Clausen,  d’Anna Brøsted (la claviériste) et de leur nouveau violoniste se conjuguent à merveille. L’instrumentation est particulièrement riche. Certaines compos sont développées en longueur, afin de permettre à la formation d’élaborer une forme de post-pop symphonique et atmosphérique. Des exercices de style qui ne suscitent jamais l’ennui, à l’instar du sublime « Raincoats ». On a même l’impression de pénétrer dans un monde sonore magique, proche de la béatitude.

Casper Clausen sort ensuite d’une boîte, son prix du ‘Meilleur groupe indie européen’, une récompense, apparemment attribuée par les labels issus du Vieux Continent. A cet instant, il se comporte comme un enfant comblé par les cadeaux reçus pour sa Noël. Petit moment d’émotion au cours duquel la communion est totale entre le groupe et le public.

Après une bonne heure de concert, Efterklang quitte l’estrade, avant de revenir sous les acclamations d’un auditoire conquis ! Et c’est l’inévitable « Modern Drift » qui va alors conclure en beauté, l’ultime prestation de ce périple interminable…

(Organisation Botanique)

 

 

Cloud Nothings

Pas la moindre trace de nuage…

Écrit par

A l’origine, le concert de Yuck devait se dérouler en novembre 2010. Reporté fin février de cette année, il a donc fallu attendre 3 longs mois avant de découvrir cette formation insulaire que la presse ne tarit pas d’éloges. Et l’attente n’a pas été vaine, car les organisateurs ont eu la bonne idée de doubler l’affiche, en programmant une des nouvelles sensations américaines, Cloud Nothings.

Pour accueillir ces deux combos, la Rotonde est presque sold out. Cloud Nothings ouvre le bal. En réalité, il s’agit du projet de Dylan Baldi, un jeune musicien à peine âgé de 19 ans, responsable de compos aussi efficaces qu’énergiques. Et il est parvenu à créer un buzz en se servant de la toile. Sur scène, le natif de Cleveland est soutenu par trois musiciens. Un format fort classique, puisque si ses collaborateurs se partagent gratte, basse et drums, Dylan se réserve le chant et la guitare solo. Le groupe enchaîne les morceaux qui ne dépassent jamais les trois minutes. L’intensité des compos est soutenue et les refrains accrocheurs ; mais si le tracklisting est solide et bien équilibré, aucune chanson ne sort réellement du lot. Sûr de lui, Baldi est très à l’aise sur les planches et prend un réel plaisir au contact du public. Etonnant pour un musicien qui n’a pas encore fêté ses 20 printemps. Et à ce titre, franchement, il mérite un coup de chapeau. Pour l’instant sa discographie se limite à une compile, mais d’après les infos recueillies, son premier opus devrait paraître d’ici quelques mois. On attend cette sortie impatiemment.

Un quart d’heure de pause et Yuck monte, à son tour, sur l’estrade. Deux guitaristes dont le lead singer (un sosie de Bob Dylan, teenager) une bassiste et un batteur bien en chair à la coupe afro qui vaut le coup d’œil (NDR : en outre, ce gros nounours, c’est un peu la mascotte du combo). Le tracklisting est partagé entre morceaux rock plutôt classiques et ballades empreintes de douceur. Les interventions tout en délicatesse du second sixcordiste apportent un réel plus à l’ensemble. Les mélodies sont soignées et la voix de Daniel Blumberg est à la fois excellente et parfaitement maîtrisée. Mais le set manque singulièrement de puissance. Il faut attendre les deux derniers morceaux, avant le rappel, pour voir le groupe enfin se libérer. Energiques, explosives, dynamisées par une ligne de basse percutante et des accords de gratte shoegazing, les compos vont littéralement enflammer la salle. Dommage que le combo ait attendu la fin de parcours, pour enfin se (nous) réveiller…

N’empêche, les deux formations qui se sont produites ce soir disposent d’un fameux potentiel. Et s’il faudra encore attendre pour voir sortir le premier elpee de Cloud Nothings, celui de Yuck est déjà dans les bacs depuis 15 jours. A mon humble avis, on devrait parler –et en bien– de ces deux bands, au cours des prochains mois…

(Organisation Botanique)

Yuck

Un réveil tardif

Écrit par

A l’origine, le concert de Yuck devait se dérouler en novembre 2010. Reporté fin février de cette année, il a donc fallu attendre 3 longs mois avant de découvrir cette formation insulaire que la presse ne tarit pas d’éloges. Et l’attente n’a pas été vaine, car les organisateurs ont eu la bonne idée de doubler l’affiche, en programmant une des nouvelles sensations américaines, Cloud Nothings.

Pour accueillir ces deux combos, la Rotonde est presque sold out. Cloud Nothings ouvre le bal. En réalité, il s’agit du projet de Dylan Baldi, un jeune musicien à peine âgé de 19 ans, responsable de compos aussi efficaces qu’énergiques. Et il est parvenu à créer un buzz en se servant de la toile. Sur scène, le natif de Cleveland est soutenu par trois musiciens. Un format fort classique, puisque si ses collaborateurs se partagent gratte, basse et drums, Dylan se réserve le chant et la guitare solo. Le groupe enchaîne les morceaux qui ne dépassent jamais les trois minutes. L’intensité des compos est soutenue et les refrains accrocheurs ; mais si le tracklisting est solide et bien équilibré, aucune chanson ne sort réellement du lot. Sûr de lui, Baldi est très à l’aise sur les planches et prend un réel plaisir au contact du public. Etonnant pour un musicien qui n’a pas encore fêté ses 20 printemps. Et à ce titre, franchement, il mérite un coup de chapeau. Pour l’instant sa discographie se limite à une compile, mais d’après les infos recueillies, son premier opus devrait paraître d’ici quelques mois. On attend cette sortie impatiemment.

Un quart d’heure de pause et Yuck monte, à son tour, sur l’estrade. Deux guitaristes dont le lead singer (un sosie de Bob Dylan, teenager) une bassiste et un batteur bien en chair à la coupe afro qui vaut le coup d’œil (NDR : en outre, ce gros nounours, c’est un peu la mascotte du combo). Le tracklisting est partagé entre morceaux rock plutôt classiques et ballades empreintes de douceur. Les interventions tout en délicatesse du second sixcordiste apportent un réel plus à l’ensemble. Les mélodies sont soignées et la voix de Daniel Blumberg est à la fois excellente et parfaitement maîtrisée. Mais le set manque singulièrement de puissance. Il faut attendre les deux derniers morceaux, avant le rappel, pour voir le groupe enfin se libérer. Energiques, explosives, dynamisées par une ligne de basse percutante et des accords de gratte shoegazing, les compos vont littéralement enflammer la salle. Dommage que le combo ait attendu la fin de parcours, pour enfin se (nous) réveiller…

N’empêche, les deux formations qui se sont produites ce soir disposent d’un fameux potentiel. Et s’il faudra encore attendre pour voir sortir le premier elpee de Cloud Nothings, celui de Yuck est déjà dans les bacs depuis 15 jours. A mon humble avis, on devrait parler –et en bien– de ces deux bands, au cours des prochains mois…

(Organisation Botanique)

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