Paru courant de l’année 2010, le dernier album de Tunng, « …And Then We Saw The Land », constitue une étape décisive au sein du parcours de ce groupe anglais ; puisque l’un de ces membres fondateurs, Sam Genders, venait alors de quitter la formation, laissant ainsi une plus grande marge de manœuvre aux autres musiciens. Principal changement enregistré : la quasi-disparition des samples ; et puis une nouvelle ligne de conduite tracée par Becky Jacobs, même si le folk du combo est toujours teinté d’électronique.
Vers 20h, Alice Lewis monte sur les planches. Elle assure le supporting act. Pas de collaborateur. Elle s’accompagne aux claviers et puis tire parti de sonorités issues d’un ordinateur. La jeune artiste française est venue présenter les compos de son nouvel elpee « No One Know We’re Here ». Son univers sonore jouxte celui de Björk. Atmosphérique, il ne maque pas d’intérêt ; mais bien de relief. Si bien qu’au fil du temps, le public finit par décrocher. Et après une bonne demi-heure, elle se retire dans l’indifférence presque générale...
A peine le temps de se réhydrater que le quintet londonien, Tunng, entre en scène. Au cours de l’après-midi, le combo avait accordé un mini-concert destiné aux enfants âgés de 3 à 12 ans, accompagnés de leurs parents ou de leur famille, dans le cadre de goûters-concerts organisés régulièrement dans les salles du Nord de la France. Une très belle initiative, sans doute destinée à familiariser cette génération à la culture musicale…
Le quintet se partage drums, percus, guitares acoustiques, un ordinateur et les vocaux. Les harmonies vocales –féminines et masculines– sont particulièrement suaves. Conjuguées en harmonie. Empreintes de douceur et de tendresse, les mélodies accrochent instantanément. Et la délicatesse des cordes acoustiques accentue cette sensation. Tout au long de ce set, on a l’impression de partager une bulle, au sein de laquelle le combo nous a invités à pénétrer. Excluant toute forme de violence pour nous communiquer une forme de paix intérieure. La setlist privilégie les plages issues du dernier opus ; et en particulier le single « Hustle » ou encore l’excellent « October ». Sans pour autant négliger leurs classiques, à l’instar de « Bullets ».
Après une bonne heure trente de spectacle, la formation prend congé de son auditoire. La foule se retire peu à peu. Mais elle quitte les lieux des rêves plein la tête. Un peu comme si elle n’était pas encore totalement sortie de cette bulle si réconfortante. D’ailleurs, si vous êtes soumis au stress, n’hésitez pas à vous enfiler une bonne tranche du dernier opus de Tunng. C’est idéal pour décompresser…
Organisation Grand Mix