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Can we start again ? Absolutely ! Spécial

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Il y a des lustres que je n’avais plus mis les pieds au Vooruit de Gand. Si mes souvenirs sont bons, c’était en 1996. Pour un concert de Garbage et des Rentals. A cette époque, la salle était totalement délabrée et un lifting, aussi nécessaire soit-il, me semblait devoir coûter les yeux de la tête. Et bien ce lifting a été réalisé. Tout a été refait ; même les enluminures ont été repeintes. En respectant l’architecture du théâtre érigé en 1913. Stupéfiant !

Ce dimanche 7 novembre, c’est la formation insulaire Tindersticks qui est programmée. Un groupe qui a retrouvé son trio de base Stuart Staples, David Boulter et Neil Fraser, même si Dickon James Hinchliffe fait toujours défaut. Et qui a commis un nouvel album début de cette année, « Falling Down a Mountain », un disque d’honnête facture, sans plus. Cependant, en mai dernier, la formation avait accordé un excellent set, au Cirque Royal, dans le cadre des dernières Nuits Botanique, concert auquel je n’avais pu assister. Raison valable pour ne plus les manquer lors de leur retour en Belgique…

C’est David Kitt qui ouvre la soirée. Nonobstant sa carrière en solitaire, ponctuée de quelques albums, dont le dernier « The Nightsaver », remonte à 2009, le Dublinois a rejoint le backing group de Tindersticks, pour la tournée. Ce qui lui permet d’assurer le supporting act. Il chante en s’accompagnant à la sèche. Et est soutenu par un batteur coiffé d’une casquette recouverte d’un bonnet. Son drumming tout en subtilité est assuré essentiellement à l’aide de balais. La musique de l’Irlandais trempe essentiellement dans l’indie folk, même si on y recèle des traces d’électronica et de soul. David possède une belle voix. Un baryton qui me fait un peu penser à celui de Jean-Louis Murat. Le public est réceptif et l’applaudit chaleureusement. Il le remercie en l’applaudissant à son tour. Après cinq morceaux, un bassiste vient rejoindre le duo. Et le nouveau line up de se lancer dans un titre offensif digne du Crazy Horse de Neil Young, mais en version plus acoustique. Ce n’est qu’en fin de parcours que l’artiste va enfin empoigner une gratte électrique et clore ainsi une jolie prestation. Bravo et à tout à l’heure…

Les roadies s’affairent et on observe, sur l’estrade, la présence d’une belle panoplie d’instruments. Des guitares, deux basses, un violoncelle, une clarinette et un saxophone posés sur leurs socles respectifs. Un piano, deux claviers, un vibraphone et un kit minimaliste de batterie. En fait, le même qui a servi pour le collaborateur de David Kitt. Il est placé à l’extrême droite de l’estrade, de profil. Vers 9h30, le septuor entre sur scène. Le titre maître du dernier elpee, « Falling down a mountain » ouvre le concert. Trois guitares au menu. Pas encore celle de Stuart A. Staples (NDR : qu’il troquera parfois pour une acoustique ou l’abandonnera circonstanciellement pour se consacrer exclusivement au chant), puisqu’il se réserve un melodica. Kitt est passé au vibraphone et le saxophoniste (NFR : un grand chauve !) a empoigné son violoncelle pour le paso doble « Sometimes it hurts ». Ce dernier, malgré son immense carcasse, se révèle discret mais terriblement efficace. Il porte un gilet, comme Stuart et le drummer (un musicien de couleur noire, particulièrement habile). Les trois autres, soit le bassiste/guitariste et les deux David (Boulter et Kitt) sont vêtus d’un costard, même si Boulter enlèvera sa veste, après quelques morceaux. Pas de cravate, cependant. Mais des chemises blanches, sauf le gratteur solo. La voix de Stuart passe vraiment bien. Il ferme souvent les yeux, un peu comme s’il était dans un autre monde, en recroquevillant son poignet gauche contre sa hanche. Kitt, le bassiste/guitariste et le drummer se chargent des backing vocaux. David, excelle même dans les contre-voix. Neil Fraser change de guitare, pratiquement à chaque morceau. Il alterne entre une drôle de sèche et deux électriques : une vielle (de couleur bleue) et une neuve (rouge clinquant !) « She rode me » est imprimé par le drummer sur le rythme du chemin de fer. Lors du ‘nightclubbien’ « Dyin slowly/Peanuts », Stuart a sorti un harmo de sa poche, dans lequel il souffle, en fin de morceau. Malgré son intro nerveux au violoncelle, « Raindrops » réveille un peu tout le monde. Une compo vivifiante, intense, que le drummer va fédérer de ses interventions remarquables et dont l’apothéose électrique (quatre six cordes !) va soulever l’enthousiasme du public. Fabuleux ! Tel un bruit d’horloge, un métronome donne le tempo à « Marseilles sunshine ». Serait-ce la montre du lapin, dans ‘Alice au pays des merveilles’ ? Les claviers légers et vaporeux s’infiltrent dans la mélodie. Le violoncelliste pince ses cordes. Mais le climat s’enflamme à nouveau pour l’excellent « Tyed », un morceau plus rythmé, au cours duquel Neil se sert d’un archet, pour frotter les cordes de son manche. Dominé par le saxophone, dynamisé par les grattes électriques et caractérisé par les superbes échanges vocaux entre Stuart et Kitt, « Black Smoke » poursuit dans le rythme. Et après deux chansons plus mélancoliques, le set s’achève par « Harmony around my table », une compo plus intense et rythmée, bien sûr. Ovation !

Après quelques minutes, la troupe revient sur les planches. A deux reprises. D’abord pour deux titres. Puis pour un dernier, « Can we start again », une plage allègre au cours de laquelle les musiciens frappent des mains et invitent les spectateurs à les accompagner. Ah oui, à la question de la compo, après un tel concert de Tindersticks, on peut répondre oui. Et on y sera…

Pour que votre info soit complète, sachez que le sonomètre a rarement dépassé les 90db. Ce qui explique que le lendemain, on ne souffrait pas d’acouphènes…

(Organisation Democrazy Gand)

Informations supplémentaires

  • Band Name: Tindersticks
  • Date: 2010-11-07
  • Concert Place: Vooruit
  • Concert City: Gand
  • Rating: 0
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