Glen Hansard et ses acolytes ne sont pas du style à perdre leur temps. La tournée mondiale de The Swell Season (qui implique au sein du line up la majorité des membres de The Frames) vient à peine de s’achever que les Irlandais retournent, sans transition, sur les routes d’Europe. But de l’opération : fêter les 20 ans d’existence du combo. Et par la même occasion, promouvoir les quatre premiers éléments discographiques de la bande, dont les éditions spéciales remasterisées ont trouvé le chemin des bacs en octobre dernier.
En avant-programme, Duke Special tente de séduire la foule à ses pieds, en dispensant sa pop-cabaret, à la limite de la dramédie musicale. Pas trop ma tasse de thé…
A 21h00 tapantes, The Frames déboule sur scène sans se presser. Glen Hansard prend place devant son micro et entame le set par le délicat « Headlong », suivi immédiatement de « Giving Me Wings » et « Seven Day Miles ». Pour célébrer ses 20 ans, le quintet délivre donc une sorte de Best Of de ses sept recueils studio. Tandis que le concert revête des atours un peu plus rock’n’roll, via des morceaux comme « God Bless Mom » et « The Stars Are Underground », Hansard, jamais avare en paroles, charrie un peu les fans qui tentent de lui lancer des ‘requests’, en les remerciant de connaître la discographie du combo. « What Happens When The Heart Just Stops » permet ensuite aux Irlandais d’adresser un clin d’œil à dEUS en glissant une petite portion de « Little Arithmetics » au sein de l’une de leurs plus jolies ballades. Un peu plus tard, le chanteur s’improvise même en coach de vie le temps de présenter « Pavement Tune », en amenant tout le parterre à répéter après lui les paroles du refrain: ‘I want my life to make more sense’. ‘Plus vous le répéterez avec conviction, plus votre vie aura du sens. Regardez, ça commence déjà !’, plaisante-t-il, un sourire en coin. Le délicat « Star Star » et leur premier tube « Revelate » referment joliment la danse.
Les cinq hommes reviennent ensuite pour un rappel assez copieux. L’occasion pour John Craney, le bassiste, de s'approprier le micro le temps d’interpréter « You Can’t Hide Your Love », une nouvelle compo. Pas tout à fait convaincant… Le concert de 2 heures se clôture au son de l’électrifiant « Monument » et du génial « Fitzcarraldo », que réclamait certains fans à plusieurs reprises depuis le début du spectacle, et caractérisé par une belle démonstration solo au violon par Colm Mac Con Iomaire . En élaborant une setlist qui retrace quasiment toute son histoire (NDR : à l’exception du tout premier opus, « Another Love Song »), The Frames ne s’est pas moqué de ses fans. Un véritable régal pour les oreilles.
Organisation : Botanique.