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Lune de Miel dans une volière Spécial

Écrit par - Akim Serar -

J'aime cette salle du Belgïe. Outre l'incontestable confort offert et l'ambiance sereine au sein de laquelle baigne l'endroit (c'est quand même un centre culturel), et au-delà du fait que différentes formes d'art s'y côtoient (certes pas toujours du meilleur goût, mais c'est c’est un centre culturel), l’atmosphère qui y règne est incontestablement propice aux plus belles découvertes. Alors, assis au bar en compagnie de mes amis, tout en sirotant une Blanche ou dégustant les apéritifs mis à notre disposition, j'entre lentement dans l'univers sonore de cette soirée placée sous le signe de l'hypnose.

Si l'électro minimale de Dolphins Into The Future s'immisce difficilement dans mon subconscient, c'est peut-être que je suis trop intrigué par ces pots-pourris au goût de chips sucrés, mais sans doute aussi parce que la musique dispensée par ces deux charmants demoiselles manque d'intérêt.

Sympathique mais guère excitant, le set s'écoule paisiblement lors de cette première partie de soirée, sous les applaudissements polis d'un public néanmoins attentif. Attention qui me fait défaut, je le concède du reste.

Unanimement, le nom de Lali Puna reviendra sur plusieurs lèvres, et c'est bien dans ce registre qu'évoluent ces deux prétendantes à la couronne, mais vouées au statut d'éternelles dauphines dans le futur.

Pour ma part, je continue mon initiation aux plaisirs exotiques qui font honneur à mon palais quand s’installe un moustachu face à une configuration complexe de pédales d’effets posées sur une table. Les piaillements d’oiseaux en tous genres se répercutent en échos lointains et je m’évade alors dans l’arrière-salle abritant les œuvres plastiques d’artistes étudiants. Quand je reviens, rien ne semble avoir évolué dans l’univers sonore de notre mystérieux bonhomme dont la pilosité nasale semble être le seul élément capable de susciter la moindre curiosité dans mon chef. Je repars pour une tournée de Blanches.

Le projet solo suivant se montre vaguement plus abouti, mais les syncopes loopées  de synthétiseurs en mode ‘redondances cycliques’ me paraissent encore trop évasives et bien trop insipides. Le public reste assis face à la scène (une des caractéristiques du Belgïe est son espace café), courtois et concentré. Perso, j’attends le clou du spectacle.

Arrive donc le tour de Moon Duo, lune de miel hypnotique s'il en est, mise en scène par Ripley Jonhnson et Sanae Yamada, soit le leader de Wooden Shijps et sa comparse californienne.

Les compos de ce couple nous assènent de grands coups de poing dans les tripes, les agrippent et les secouent à grand renfort de bruit addictif.

Aucune attitude ou jeu de scène ne vient distraire l'attention et c'est uniquement dans sa musique que le groupe génère un sentiment extatique et hypnotique.

Dans la lignée de son projet principal mais en privilégiant une approche axée sur l’utilisation répétée de motifs binaires, le barbu de San Francisco irradie l’espace sonore avec la densité spectrale de ses déclinaisons solos enivrantes et teintées de Fuzz.

« Motorcycle, I Love You » et « Stumbling 22nd St », issus du dernier Elpee (« Mazes ») écrasent tout sur leur passage, tout comme sur support audio, et si le résultat semble à certaines oreilles trop conforme aux enregistrements, force est de constater qu'il est difficile de sortir du canevas des machines.

Ouvrant une baie dans le paysage cérébral, les compositions de Moon Duo répandent des mantras aux effluves psychédéliques qui enfoncent les portes de la conscience.

On adhère ou pas, mais force est de constater qu’une fois les sens imprégnés de cette aura quasi mystique, il est difficile de ne pas se laisser emporter par les drones obsédants de ces deux là.

Malheureusement trop bref, le set de ce soir méritait à lui seul le détour. Une sacrée bonne expérience.

La fin de soirée s’amorce, alors que monte sur scène James Daniel Emmanuel vêtu d’une chemise hawaïenne improbable.

Introduit par un discours empreint d’humilité, le concert de ce vieux sage féru de vieux synthétiseurs remis au goût du jour s’égrène gentiment, me laissant récupérer lentement de mes émotions.

La route m’appelle, et dans le halo diffus d’une lune dédoublée, je m’enfonce dans la nuit.

Wizards Night : JD Emmanuel + Moon Duo + Köhn + Kim Ki O + Dolphins into the Future

(Organisation : Kraak)

 

Informations supplémentaires

  • Band Name: Moon Duo
  • Date: 2011-05-07
  • Concert Place: KC Belgïe
  • Concert City: Hasselt
  • Rating: 0
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