Ce mercredi, The Dø avait décidé de planter ses quartiers à l’Ancienne Belgique de Bruxelles. Après avoir bouclé une saison de festivals qui a mis leur nom dans la bouche des amateurs de musique, le duo franco-finlandais poursuit sur cette voie royale.
C’est de notoriété publique: l’inconnu attire. Sur base de cet adage et de leur réputation grandissante, je suis parti à la découverte totale de The Dø. L’intime salle de l’Ancienne Belgique n’était pas tout à fait pleine, bien que le public bruxellois n’ait pas failli à sa réputation. Mais les présents en ont eu plein les yeux et les oreilles.
Devant eux, Olivia Merilahti, une princesse finlandaise, venue à la rencontre de fidèles pour peupler son monde. The Dø a construit un univers sur lequel elle règne d’une manière époustouflante. Sa voix est envoûtante et sa prestance scénique impressionnante. Bref, elle ne manque de rien. Elle est sublime ! En quelques chansons seulement, elle devient la souveraine de nos cœurs. Si nous sommes éblouis par ce qui émane du groupe, pas une seule tête ne se détourne des lèvres de la chanteuse scandinave. Au point que lors d’un silence noir abandonné au beau milieu d’un titre, tout parait se figer. La salle devient silencieuse, comme si chacun cessait de respirer. Quand la chanson reprend ses droits, l’air nous parvient de nouveau, l’ambiance renait en un éclat de voix. Ce royaume, dans lequel nous sommes aspirés, recèle une magie inexplicable, invisible, immatérielle. Et qu’est-ce qu’elle fait du bien! C’est aussi le seul empire au sein duquel les gouvernants partagent ce qu’ils ont de plus précieux.
Transportés, nous quittons la réalité des murs de la salle bruxelloise. On croise des situations insensées, des combinaisons improbables sur cette route hors du commun, et pourtant, jamais l’envie de faire demi-tour ne nous envahit. Ce qui peut paraître un peu fade sur Cd prend une autre dimension sur scène. On pourrait ainsi imaginer une traduction musicale de l’univers décalé de Tim Burton. Et si l’espace d’un instant je pense à vous, la peur de ne pas avoir les mots pour retranscrire cette fantastique soirée me tenaille.
L’impression laissée par ce spectacle, qui s’est déroulé ce 12 octobre, dans cette salle de l’Ancienne Belgique, n’a pas le pouvoir d’en sortir. C’est la tête pleine de souvenirs, de musiques, d’envies d’encore que je ressors de ce concert. Mon esprit continue de vagabonder quelque temps avant de reprendre sa place. Mais ce foisonnement d’idées est également accompagné d’une promesse : celle de retourner à la conquête de ce plaisir que The Dø m’a procuré pendant une heure et demie.
On glissera un petit mot aussi en faveur de Paper The Fox qui assurait la première partie. Leurs mélodies électro bercées par un violon avaient déjà entrouvert une porte sur une soirée chargée de promesses...
(Organisation AB)
(Voir aussi notre section photos)