Ce mardi, The Antlers se produisait à l’Orangerie du Botanique de Bruxelles, pour nous servir ses complaintes romantiques et tourmentées, issues de leurs deux magnifiques derniers albums, « Hospice » et « Burst Apart ».
Mais, avant de savourer la voix d’ange déchu de Peter Silberman, le public est invité à découvrir un supporting act. Dry The River. Une formation insulaire. Arrivé en retard, je n’ai pu profiter que des deux derniers morceaux de leur prestation. Deux compos issues de leur dernier Ep. A mon grand regret d’ailleurs ; car la musique de ces Londoniens est tout bonnement irrésistible. Elle est même inspirée par les Fleet Foxes, mais en plus rock. La salle est déjà comble quand le groupe, pourtant relativement peu notoire, défend son répertoire sur les planches. Et elle ne désemplira d’ailleurs jamais, de toute la soirée…
En live, le line up de The Antlers est élargi à quatuor. Une configuration, ma foi fort classique, puisqu’elle implique guitares, basse, batterie et claviers. Le son est particulièrement bon ce soir, à l’Orangerie. Et dès le début du set, la gratte de Timothy Mislock (c’est le musicien qui accompagne le combo, en tournée) et le falsetto de Peter Silberman impressionnent. La voix de ce dernier est proche de celle de Jeff Buckley. Les accords de six cordes dispensés par Mislock sont tour à tour saturés ou épiques. Le tracklisting puise parmi les pépites des deux derniers opus du band (« French Exit », « Sylvia », « No Widows »). Mais bien que toujours empreintes de mélancolie, les compos sont proposées sous une forme plus énergique et en même temps, magnifiées par les superbes interventions de Darby Cicci aux claviers. En extrapolant, on a parfois l’impression de se replonger dans l’univers de feu Buckley…
Le public est conquis et a droit à un rappel, au cours duquel, des titres comme « Two » et « Bear » vont nous flanquer des frissons partout. The Antlers est entré dans la cour des grands. Et ce n’est pas vraiment une surprise.
(Organisation Botanique)